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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Paul-Émile GOSSELIN, L’EMPIRE FRANÇAIS D’AMÉRIQUE. (1963)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Paul-Émile GOSSELIN, L’EMPIRE FRANÇAIS D’AMÉRIQUE. Québec: Les Éditions Ferland, 1963, 144 pp. Une édition numérique réalisé par Diane Brunet, bénévole, guide de musée retraitée du Musée La Pulperie, Chicoutimi.]

[3]

L’EMPIRE FRANÇAIS D’AMÉRIQUE

Introduction

Le secrétariat du Conseil de la Vie française doit fournir fréquemment des renseignements sur le peuple canadien-français, sur les Acadiens, sur les Franco-Américains. Les publications d'ensemble font défaut. Il faut colliger dans les journaux, les revues, certains chapitres de volumes, les précisions désirées. C'est un labeur parfois considérable, sans cesse à reprendre.

Cette exigence a donné naissance à une publication, l'an dernier : Le Bottin des Sociétés patriotiques au Canada français et en Nouvelle-Angleterre. Une première édition a été diffusée rapidement. Il a fallu procéder à un second tirage. Le Conseil se propose de rééditer le Bottin chaque année afin de le tenir à jour, d'en faire un instrument de travail efficace. Les monographies de nos groupes français veulent répondre au même besoin que le Bottin en dessinant une physionomie que celui-ci n'avait fait qu'esquisser : celle de l'empire français en Amérique du Nord.

A la veille de la Guerre de Sept Ans, les Français tenaient les trois quarts du continent nord-américain. Ils avaient colonisé les rives du Saint-Laurent, s'y étaient implantés. De là ils rayonnaient à travers un immense pays où leur présence s'affirmait par un prestige, celui du nom français, et se concrétisait dans une mince chaîne de forts et de postes de traite. Deux siècles d'histoire ont-ils apporté beaucoup de changements à ce tableau ? Du côté français, non. Le nouveau a été la croissance d'autres  peuples sur  les  débris   des  antiques [4] civilisations indiennes. La présence française se perd dans la rumeur des grandes villes, des provinces, des états en pleine expansion ethnique, économique, sociale et culturelle.

Nous cessons nous-mêmes de nous en apercevoir. Nous sommes enclins à penser que les rêves de grandeur d'un Talon, d'un Cavelier de La Salle ou d'un La Vérendrye sont à jamais évanouis. Nous oublions que cette présence française est toujours réelle, toujours agissante. Nous nous rendons plus ou moins compte du prestige du Québec sur ce continent qui fut nôtre et qui s'en souvient.

La présente publication évoque cette permanence française d'une façon plus ou moins sommaire. Elle a été conçue au lendemain de la parution du recensement canadien de 1961 et rédigée en hâte afin de conserver aux données statistiques un peu de leur valeur d'actualité. Celles-ci ne sont pas tout. Elles peuvent même prêter à controverse. S'il est relativement facile de définir le type canadien-français, il est parfois complexe de déterminer dans l'enchevêtrement des générations si monsieur X est un Canadien français ou un Franco-Américain, s'il doit être considéré comme un parlant français. Les deux réalités, ethnique et linguistique, sont d'ailleurs loin de se recouvrir. Des Français d'origine ignore leur langue. Celle-ci par contre est familière à des personnes d'autres origines. De plus, aux Etats-Unis, les recensements ne donnent aucune indication au point de vue de la langue ou de la race.

La confrontation du national et du religieux est toujours délicate. L'Eglise respecte les particularismes. Elle ne s'identifie pas avec eux. Cela se reflète dans les statistiques diocésaines, dans les structures administratives, dans les préoccupations pastorales.

Assez synthétiques au niveau administratif, que ce soit dans le domaine civil ou dans le domaine ecclésiastique, les données deviennent éparses dès que l'on touche à l'économique, au social, au culturel.   Dans ce dernier cas, il faut faire [5] une exception pour la situation scolaire. Ces possibilités et ces difficultés laissent entrevoir la structure du présent aperçu, structure conditionnée en bonne partie par les matériaux immédiatement utilisables.

Autre conditionnement. Il ne s'agit pas d'une publication achevée, immobilisée, tableau complet d'un groupe humain à une époque donnée, pour le bénéfice des historiens. Le Conseil de la Vie française a voulu un instrument de travail qu'il faudra remettre au point périodiquement. Ce qui rend l'œuvre forcément très incomplète et provisoire.

Enfin c'est un essai en collaboration. La bibliographie en fin de volume laisse entrevoir cette collaboration. Il convient d'ajouter que les monographies des groupes français ont été revisées par des membres ou des amis du Conseil de la Vie française : messieurs Henri Blanchard, Alphonse Comeau, Emery Le Blanc, J. Gérard DeGrace pour l'Acadie ; Ernest Desormeaux et Roger Charbonneau, en Ontario ; Paul-Emile Laflèche, au Manitoba ; l'abbé Roger Ducharme, en Saskatchewan ; le R. P. Jean Patoine, O.M.I., en Alberta ; Georges Bergeron, en Colombie canadienne ; l'abbé Adrien Verrette, pour la Nouvelle-Angleterre.

Ce volume s'insère dans la liste déjà longue des publications du Conseil       de la Vie française, publications à peu près toutes consacrées à la défense ou au rayonnement du Fait français en Amérique du Nord. Elles témoignent ainsi de la fidélité de ce Conseil à la mission qui lui a été confiée lors du deuxième Congrès de la langue française, en 1937 : Conserver notre héritage française.

Paul-E. Gosselin,
prêtre, secrétaire.

[6]



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 1 octobre 2015 10:13
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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