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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Les organismes populaires en milieu urbain: contre-pouvoir ou nouvelle pratique professionnelle ? (1977)
Quatrième de couverture
Une édition électronique réalisée à partir du livre de Jacques T. Godbout et Jean-Pierre Collin, Les organismes populaires en milieu urbain: contre-pouvoir ou nouvelle pratique professionnelle ? Montréal: INRS (Institut national de recherche scientifique), 1977, Rapport de recherche, no 3, 311 pp. Version revue et modifiée d’un rapport portant le même titre, publié en 1975. Une édition numérique réalisée par Kathleen Tremblay, travailleuse sociale et interprète en langage des signes, Cégep de Chicoutimi. [Autorisation confirmée par l’auteur, le 11 août 2005, et reconfirmée le 25 février 2011 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]
Quatrième de couverture
Apparus il y a quinze ans à la suite d’une transformation de l’approche de certains travailleurs sociaux oeuvrant dans les “zones grises”, les organismes populaires sont-ils uniquement le lieu d’exercice d’une nouvelle pratique professionnelle orientés vers l’intervention collective et l’animation sociale ? Constituent-ils au contraire la base d’un mouvement qui remet en question le développement et l’organisation actuels des villes ? On a souvent tenté de répondre à de telles questions en analysant l’idéologie des groupes et de leurs leaders. Ce volume adopte une approche différente, selon laquelle c’est à partir de ce que font les groupes, à travers leur “produit”, leurs structures, leur capacité de mobilisation, leurs sources de financement que se révéleront peu à peu l’importance et la signification du phénomène des organismes populaires.
Précédé d’une analyse des relations entre les militants d’extrême-gauche et les groupes populaires, le rapport est fondé sur les résultats d’une enquête portant sur près de 150 organismes répartis dans les quartiers populaires de Montréal. Il constate que les liens entre l’action des groupes et les problèmes de l’espace urbain sont minces. Les groupes populaires s’adressent d’abord aux chômeurs, aux assistés sociaux, aux défavorisés, plus qu’aux citoyens en tant qu’habitants d’un espace, que résidants d’un quartier. Exclus du système économique, ces groupes sociaux ont toujours été à la remorque de représentants de la classe moyenne : curés, travailleurs sociaux, animateurs sociaux et maintenant, militants politiques. C’est à la diminution de cette relation de dépendance qu’est liée la capacité de changement des groupes populaires.
Dernière mise à jour de cette page le mercredi 2 mars 201118:20
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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