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Collection « Les sciences sociales contemporaines »
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis Gill, “Sur George Orwell. De la guerre civile espagnole à 1984”, Pour la suite du monde (Bulletin de l’APR-UQAM), no 32, décembre 2005, pp. 9-10. [Avec l'autorisation de l'auteur accordée le 24 janvier 2006.] “Sur Georges Orwel. De la guerre civile espagnole à 1984.” Un livre de Louis Gill récemment publié par les éditions LUX de Montréal par Louis Gill, économiste, département de sciences économiques, UQAM. décembre 2005. Ceux et celles qui connaissent mes écrits antérieurs peuvent s’étonner de ce qu’aie écrit un livre sur George Orwell. Voici comment l’idée m’en est venue. Au retour d’un séjour en Espagne en 2003, j’ai lu le livre peu connu d’Orwell intitulé Hommage à la Catalogne, dont il a dit que c’était sans doute le meilleur livre qu’il ait écrit. Pour ma part, jusque-là je n’en connaissais pas l’existence. Ce livre, qui est le récit de la participation d’Orwell à la guerre civile espagnole en tant que combattant dans les milices du petit parti socialiste antistalinien qu’était le POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste), venait d’être réédité en français à l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance et m’avait été offert par le traducteur espagnol de mon livre Fondements et limites du capitalisme. Hommage à la Catalogne m’a beaucoup impressionné par l’analyse politique de la guerre civile espagnole qu’Orwell y présente et par la description qu’il y fait de sa brutale découverte de la terreur stalinienne au cœur de cette guerre civile. En refermant le livre, je n’ai pu résister à l’envie d’écrire là-dessus et de montrer que les célèbres romans que sont La ferme des animaux et 1984 puisent leur origine dans cette expérience de la guerre civile espagnole, dont Orwell a dit qu’elle a été la plus importante de sa vie et qu’elle en a par la suite influencé tout le parcours.
Il va sans dire que mon but en écrivant ce livre était, non seulement de faire connaître ces origines de la Ferme des animaux et de 1984 et de rendre hommage à Orwell pour son indéfectible combat en faveur des droits et libertés et du socialisme, mais aussi de rappeler que les questions politiques qui sont au cœur de l’expérience vécue par Orwell et de ses écrits sont toujours d’une brûlante actualité. On dit souvent avec raison qu’il faut tout faire pour que ne soient jamais oubliées les horreurs du nazisme. Il est tout aussi important de ne jamais oublier les horreurs de cette autre variante du totalitarisme qu’est le stalinisme. Et cela d’autant plus à un moment où, devant la faillite et les ravages sociaux du néolibéralisme, on voit dramatiquement ressurgir dans les pays d’Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique un engouement pour Staline et une nostalgie du passé totalitaire. Si mon livre réussit à contribuer à la préservation de cette mémoire, à alerter contre les dangers du totalitarisme et les risques de sa résurgence, et à stimuler la construction de l’organisation collective qui seule peut contrer ces dangereuses tendances, je n’aurai pas perdu mon temps et, je l’espère, je n’aurai pas gaspillé celui de mes lecteurs et lectrices.
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