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Collection « Les sciences sociales contemporaines »


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis Gill, “Note de lecture sur Keynes et ses combats de Gilles Dostaler”, Bulletin d’histoire politique, volume 14, no 3, printemps 2006, pp. 263-270. [Avec l'autorisation de l'auteur accordée le 6 février 2007.]
“Note de lecture sur Keynes et ses combats
de Gilles Dostaler.”

par Louis Gill, économiste,
retraité du département de sciences économiques, UQAM.
printemps 2006.

 
Introduction
Un genre historique discutable
Keynes et le fascisme
Keynes et le stalinisme
Keynes, Marx et la classe ouvrière

 

Introduction

 

Je joins d’abord ma voix à celle des nombreux commentateurs qui ont fait l’éloge du Keynes et ses combats de Gilles Dostaler. Résultat de décennies d’une étude des plus méticuleuse de l’immense documentation sur la vie et l’œuvre de Keynes, dont Dostaler est devenu l’un des grands connaisseurs à l’échelle mondiale, cette somme a le mérite d’insérer l’oeuvre économique de Keynes dans une activité générale de vie, de pensée et d’action qui a beaucoup débordé le domaine pour lequel il est universellement connu. Je voudrais néanmoins relever ici ce que je considère comme un certain nombre de faiblesses. 

 

Un genre historique discutable

 

Le défi, dans la rédaction d’un livre qui veut rendre compte de l’ensemble des dimensions de la vie et de l’oeuvre d’une grande personnalité et qui doit pour ce faire s’appuyer sur de vastes connaissances, est de savoir identifier la frontière au delà de laquelle il convient de ne pas s’aventurer dans l’étalement de ces connaissances, si on veut s’en tenir au pertinent et à l’essentiel et éviter de sombrer dans le détail superflu et le fait divers. Victime en quelque sorte de l’abondance de ses connaissances, Dostaler, de mon point de vue, n’a pas su identifier cette frontière. Voici, à titre d’illustration, quelques passages choisis parmi une multitude d’autres du même type, extraits notamment de l’« Intermède » traitant de la vie au sein du « groupe de Bloomsbury » et de la « Société des apôtres » de Cambridge, dont Keynes faisait partie :

 

• « Keynes et [Duncan] Grant s’étaient engagés dans une liaison en mai 1908, au grand désespoir de Lytton Strachey, qui était amoureux de son cousin[Grant]… Trois ans plus tôt, Keynes avait soulevé la colère de Lytton Strachey en lui « volant » un [candidat à la Société des apôtres], Arthur Hobhouse… Apprenant l’année suivante que Grant et Hobbhouse étaient amoureux, Keynes écrit à Stratchey : “ C’est plus délirant et plus fou que tout ce qui a pu arriver auparavant en ce monde. Oh et nous l’avons créé. Cela vient et a surgi de la pointe de nos pénis – le tien et le mien ² ». (p. 65)

• « Pendant un voyage en Turquie, en avril 1911, [Vanessa Bell, la sœur de Virginia Woolf] tombe gravement malade. [Leur ami commun, Roger] Fry, dont l’épouse avait été récemment internée pour troubles mentaux, se révèle plus attentionné et efficace auprès d’elle que Clive Bell [son mari]. Peu après le retour, Fry et Vanessa deviendront amants, jusqu’au moment où, environ deux ans plus tard, cette dernière jettera son dévolu sur Duncan Grant, au grand désarroi de Roger ». (p. 70)

• Virginia Woolf, pour sa part, « avale en 1913 une forte dose de somnifères, que son mari Leonard avait négligé de mettre sous clé, et n’échappe à la mort que grâce à la présence sur place du frère de Keynes, Geoffrey, qui était médecin ». (p. 71)

• « Keynes a fait visiter le Omega Shop à une danseuse vedette des ballets russes et lui a offert un bracelet de perles colorées ». (p. 72n)

• « Jardinier émérite, Leonard Woolf gagna des prix pour la qualité de ses fruits et légumes ». (p. 73)

• « En 1918, le manuscrit d’Ulysses de James Joyce fut refusé sous le prétexte de sa longueur. On peut, peut-être, soupçonner la jalousie de Virginia Woolf ». (p. 77n)

• « Vanessa Bell et Duncan Grant découvrent Saint-Tropez en 1921 et s’y installent quelques mois pour peindre. En avril 1927, les Woolf font un premier séjour à Cassis… ». (p. 80)

• « Le grand danseur et chorégraphe Massine rend visite à Duncan Grant dans son studio ». (p. 81)

• « …les réceptions de Keynes étaient considérées comme les meilleures de Bloomsbury, avec celles de Duncan Grant ». (p. 83)

• « À l’aube du déclenchement de la guerre, Bloomsbury découvrait les ballets russes de Diaghilev, après avoir contribué à révéler à une Angleterre médusée la peinture postimpressionniste ». (p. 236)

• « [Keynes] avait fêté son entrée au Trésor en invitant dix-sept de ses amis de Bloomsbury pour un dîner au Café Royal, suivi d’une réception offerte par Vanessa Bell au 46, Gordon Square ». (p. 239)

• « Au grand désarroi de son père, il a songé à démissionner de son poste au Trésor, mais il décide finalement de persévérer, comme il l’a écrit à sa mère le 13 janvier ». (p. 243), etc.

 

Je n’ai personnellement aucune affinité avec ce genre historique qui se complaît dans l’anecdote et les intrigues de coulisse et de chambre à coucher et qui frise dans certains cas le détail scabreux, un genre dans lequel excellait le professeur Henri Guillemin qui a captivé les auditoires de la télévision de Radio-Canada il y quelques années avec ses émissions populistes qui exploraient les sous-bassements de l’histoire de France. Au risque de froisser Gilles Dostaler, je dirais qu’en cultivant ce genre historique, il apparaît en quelque sorte comme un Henri Guillemin de l’histoire de la pensée économique.

 

Keynes et le fascisme

 

Dans le chapitre 3 et dans l’« intermède » sur l’histoire politique de la Grande-Bretagne qui lui est rattaché (p. 147-227), Dostaler traite de la vision politique de Keynes, dont l’une des dimensions, écrit-il, est « sa condamnation sans appel du fascisme » (p. 16). Il est utile d’évaluer cette appréciation à la lumière de l’attitude de Keynes à l’égard de la guerre civile espagnole. Comme on le sait, le putsch militaire dirigé par le général Francisco Franco pour renverser le gouvernement républicain espagnol démocratiquement élu cinq mois plus tôt a eu lieu le 17 juillet 1936, provoquant le déclenchement d’une guerre civile qui a duré près de trois ans. Alors que l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste ont immédiatement apporté au camp franquiste une aide militaire massive, les « démocraties » européennes qu’étaient l’Angleterre et la France ont refusé d’apporter une telle aide au gouvernement républicain, se réfugiant derrière un factice « pacte de non-intervention ». En fait, la véritable motivation de leur refus de venir en aide aux forces républicaines espagnoles, plus particulièrement pour ce qui est de l’Angleterre, était la défense de leurs intérêts économiques dans une Espagne où la révolution sociale qui se déroulait au cœur de la guerre civile menaçait d’expropriation les capitaux étrangers massifs investis dans le pays. Voyant que ses intérêts étaient susceptibles d’être mieux sauvegardés par une éventuelle dictature militaire, l’Angleterre a accordé un soutien politique effectif à Franco, allant jusqu’à menacer la France d’un rapprochement avec l’Allemagne et l’Italie si elle accordait son aide au gouvernement républicain espagnol, et à reconnaître dans les faits, dès novembre 1937, le gouvernement de Franco installé à Burgos. La reconnaissance officielle allait suivre, en février 1939, un mois avant la victoire définitive de Franco. 

On peut difficilement voir là une hérésie dans le paysage politique britannique de l’époque. Winston Churchill lui-même, qui s’est présenté comme le chef de file de la lutte anti-fasciste lorsque la menace nazie est devenue réelle, avait déclaré en 1927 que le fascisme était « l’antidote nécessaire au poison russe,… un ultime moyen de protection contre la prolifération cancéreuse du bolchevisme » [1]. 

Influent conseiller économique du gouvernement britannique et auréolé du prestige de ses nombreux écrits, dont la Théorie générale qui venait d’être publiée en 1936, quels gestes publics Keynes a-t-il posés pour s’élever tout autant contre l’allié espagnol du fascisme et du nazisme que contre l’appui que lui apportait le gouvernement britannique ? « D’abord opposé à une intervention à laquelle plusieurs de ses amis sont favorables, Keynes finit par s’y rallier », écrit Dostaler. Avec beaucoup de perspicacité, « il soupçonne certains des membres du gouvernement de vouloir se rapprocher de Hitler et Mussolini aux dépens de la démocratie espagnole » (p. 213). Fort bien, mais qu’a-t-il fait face à cela ? Dans un article du 10 juillet 1937 publié dans l’hebdomadaire New Statesman, intitulé « British foreign policy », il écrit que « la paix, quelles qu’en soient les conditions (peace on any terms), serait dans le plus grand intérêt de l’Espagne » ! [2] Par contre, enchaîne Dostaler, il s’est prononcé en faveur de sanctions économiques contre le Japon, à la suite de son agression contre la Chine, ce qui était certes une position correcte face à la Chine, mais qui n’apportait pas une grande aide à la lutte anti-franquiste. Dans un article du New Statesman de 1938, écrit Dostaler (p. 213), Keynes « avoue avoir cru avec d’autres qu’un pacifisme négatif l’emporterait sur un militarisme positif ». Un tel « aveu » ne peut relever que de la naïveté, dont on peut difficilement accuser Keynes, ou de l’imposture. Comment en effet espérer défendre pacifiquement la civilisation « contre l’explosion furieuse d’une armée de colonels à la solde de Hitler » [3], selon la caractérisation de l’hebdomadaire New Statesman, dirigée par Keynes lui-même ? 

Comme pour combler ce vacuum dramatique et montrer que la guerre civile espagnole n’est pas passée inaperçue dans l’entourage de Keynes, Dostaler répète plusieurs fois dans son livre que Julian Bell, fils de Vanessa Bell (sœur de Virginia Woolf), a été une victime de la guerre civile en tant que combattant des brigades internationales. Si triste ait pu être cet événement, Dostaler, en y revenant aussi souvent, lui accorde une importance tout à fait démesurée, d’autant plus que Keynes ne défendait la participation de Julian Bell à la guerre civile espagnole qu’en tant qu’acte isolé d’un individu qui « était en droit d’exprimer sa protestation en offrant sa vie », un droit que personne n’était autorisé à contester, précisait-il [4]. Force est donc de constater, pour dire le moins, que la prétendue « condamnation sans appel du fascisme » par Keynes a souffert, en ce qui a trait à l’Espagne, de l’absence d’actes concrets pour lui donner corps. Une condamnation sans appel du fascisme est pure mascarade si elle ne se traduit pas en actes résolus pour y faire échec. Comment, à la lumière de ces faits, accorder de la crédibilité à sa déclaration de novembre 1937, à l’effet que la lutte contre le fascisme et le nazisme est devenue pour lui « une priorité absolue » ? (p. 172). Sa condamnation des accords de Munich, signés l’année suivante, est tout à son honneur, mais peut-on en dire autant de son attitude à l’égard de la lutte anti-franquiste ? 

 

Keynes et le stalinisme

 

La guerre civile espagnole, écrit Dostaler, a soulevé de vifs débats dans les colonnes du New Statesman, dont Keynes présidait le Conseil d’administration. Il faut surtout constater que ces débats étaient rigidement orientés et qu’on ne tolérait guère les points de vue qui s’écartaient de la ligne officielle, si on en juge d’après les faits suivants. À peine arrivé en France en juin 1937 après avoir fui l’Espagne avec la police stalinienne à ses trousses, le célèbre écrivain britannique George Orwell, qui avait combattu dans les milices du POUM (Parti ouvrier d’unification marxiste) sur le front d’Aragon et vécu les émeutes de mai 1937 à Barcelone, a soumis au New Statesman un article intitulé « J’ai été témoin à Barcelone ». Cet article a été refusé par le rédacteur en chef de la revue et ami de Keynes, Kingsley Martin, sous prétexte qu’il était « contraire à la ligne politique de la revue ». L’article a paru le 11 août 1937 dans la revue Controversy : The Socialist Forum, publiée par l’Independent Labour Party (ILP) britannique [5]. Il a été traduit en français par la secrétaire d’André Gide, Yvonne Davet, et publié le 25 septembre de la même année dans la revue française Révolution prolétarienne, à laquelle contribuait, entre autres, Victor Serge, qui venait d’être libéré des geôles staliniennes en Sibérie. Peu après, le New Statesman a de nouveau refusé, pour les mêmes raisons de non-concordance avec sa ligne politique, de publier la recension, faite par Orwell à son invitation, du livre de Franz Borkenau intitulé The Spanish Cockpit. Cette recension a été publiée le 31 juillet 1937 dans la revue Time and Tide [6]. 

Le rédacteur en chef du New Statesman, Kingsley Martin, et son éditeur littéraire, Raymond Mortimer, ont par la suite présenté leurs excuses à Orwell [7], mais n’ont jamais publié de rétractation. Pas plus qu’ils n’ont corrigé les informations totalement fabriquées, obtenues du consul soviétique à Barcelone et diffusées sans les avoir vérifiées dans les pages du New Statesman (le 22 mai 1937) quant à de prétendus vols d’armes des arsenaux gouvernementaux, dont le POUM aurait été coupable. En tant que président du Conseil d’administration du New Statesman et continuellement en contact avec Martin, Keynes pouvait-il ne pas être au courant de tels incidents majeurs devenus publics, impliquant Orwell, auteur connu et collaborateur de la revue ? On apprend en lisant Dostaler que Keynes a reproché à diverses reprises à Kingsley Martin sa complaisance vis-à-vis de Staline (p. 177). Il faut constater que cela n’a pas eu grand effet et que Martin est resté en place. Il faut aussi constater que, loin de s’offusquer de cette influence stalinienne dans son entourage, dans la Société des apôtres et dans le groupe de Bloomsbury, il s’en est plutôt réjoui, comme en témoigne cet extrait d’un texte de 1939 cité par Dostaler : « En dehors des rangs des libéraux, personne en politique aujourd’hui ne vaut un six pence, si ce n’est la génération d’intellectuels communistes d’après-guerre, de moins de trente-cinq ans. Eux aussi, je les aime bien et je les respecte » (p. 216). Soulignons que cette nouvelle génération de « communistes » est celle qui relaie alors la politique du Kremlin en Angleterre et défend envers et contre tous les crimes de Staline et les procès de Moscou qui viennent de se terminer, ainsi que la politique de terreur, modelée sur celle de l’URSS, qui a eu raison de la révolution sociale en Espagne et trahi la résistance contre Franco pour le bénéfice de l’ordre capitaliste dans toute l’Europe ! 

 

Keynes, Marx et la classe ouvrière

 

Je serai plus bref sur les autres dimensions de la vision politique de Keynes, soit sur son attitude à l’égard de Marx et du travaillisme. Dostaler, à mon point de vue, crée une ambiguïté lorsqu’il parle, au début de son livre, des « relations complexes » de Keynes avec Marx (p. 16). Ces relations sont pourtant on ne peut plus claires à la lecture de la section de son livre intitulée « Keynes et Marx » (p. 172-174). Il y cite les propos de Keynes caractérisant Le Capital de Marx comme « un manuel d’économie périmé… non seulement faux du point de vue scientifique, mais… dénué d’intérêt… [ne pouvant] recevoir aucune application pratique dans le monde moderne ». Et Keynes poursuit : « Comment pourrais-je faire mien un credo qui, préférant la vase aux poissons, exalte le prolétariat grossier au-dessus des bourgeois et de l’intelligentsia qui, quelles que soient leurs fautes, incarnent le bien-vivre et portent en eux les germes des progrès futurs de l’humanité ? (p. 173). Ces propos énoncés en 1925 sont loin d’avoir été révisés par la suite. Dostaler rappelle qu’en 1934, Keynes comparait Le Capital au Coran et qu’il écrivait à Joan Robinson en 1942, en parlant de son Essay on Marxian Economics, « qu’il y a quelque chose d’assommant à vouloir rendre compréhensible ce qui en fait n’a pas de sens » (p. 173). 

Dans ce rejet catégorique de Marx par Keynes, il y a aussi un rare mépris de la classe ouvrière. Dostaler écrit que Keynes a hérité de ses parents et du milieu dans lequel il a reçu son éducation, « une attitude élitiste (c’est un euphémisme) qui persistera jusqu’à la fin de sa vie [le monde devant aller mieux] le jour où une aristocratie intellectuelle aura en charge les affaires de la nation » (p. 184). Cette attitude l’amène, sur le plan de l’action politique, à rejeter d’emblée le parti travailliste. Et ce rejet n’est pas fondé sur une base opportuniste de choix de la formation politique la plus apte à conquérir le pouvoir. Il est fondé sur une base tranchée d’appartenance de classe : « C’est un parti de classe, et cette classe n’est pas ma classe. Si je dois revendiquer des avantages pour une fraction de la société, ce sera pour celle à laquelle j’appartiens... Je peux être sensible à ce que je crois être la justice et le bon sens ; mais la guerre de classes me trouvera du côté de la bourgeoisie cultivée » (p. 185-186). Aussi, est-il étonnant de voir Dostaler écrire à la page suivante qu’« il n’est pas facile de cerner la vision politique de Keynes ». 

Pour conclure, je dirai que j’ai sérieusement songé à refermer le livre et en abandonner la lecture après avoir lu les 95 premières pages, qui se terminent avec l’« intermède » sur Bloomsbury et les apôtres. Heureusement, je suis revenu sur ma décision et je m’en suis félicité dès la lecture de l’excellent chapitre qui suit, celui sur la connaissance, à mon avis le meilleur du livre. La présente note de lecture, mises à part les observations du début sur le genre historique, a essentiellement porté sur les sections du livre qui traitent de la vision politique de Keynes, ce qui ne veut pas dire, tout au contraire, que je n’ai pas apprécié le reste du livre. Je l’ai trouvé fort intéressant et j’ai beaucoup appris en le lisant. 

J’ai exposé ici de manière franche et tranchée des opinions que j’ai préalablement transmises verbalement à Gilles Dostaler lors d’une amicale conversation qui s’est déroulée, pourrait-on dire, dans l’esprit de Bloomsbury, dont les membres étaient « des critiques impitoyables les uns des autres, sans que cela ne remette les amitiés en question » (p. 55).


[1] Cité par George Orwell, Essais, articles, lettres, volume II, 1996, Paris, Ivrea, p. 387-388.

[2] The Collected Writings of John Maynard Keynes, 1971-1989, Londres, Macmillan, volume 28, p. 62.

[3] Cité par George Orwell, Hommage à la Catalogne, 1997, Paris, Ivrea, p. 235-236.

[4] The Collected Writings…, vol. 28, p. 77.

[5] The Complete Works of George Orwell, 1997, Londres, Secker & Warburg, volume XI, texte no 382.

[6] Idem, texte no 379.

[7] Idem, texte no 424.


Retour au texte de l'auteur: Louis Gill, économiste québécois, retraité de l'UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 12 février 2007 20:32
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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