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Collection « Les sciences sociales contemporaines »


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Louis Gill, “Arthur Gladu – 1918 – 1998”, notice biographique rédigée pour la Société des designers graphiques du  Québec (SDGQ), été 2006. [Avec l'autorisation de l'auteur accordée le 6 février 2007.]
“Arthur Gladu - 1918-1998.”
Notice biographique

par Louis Gill, économiste, retraité du département de sciences économiques, UQAM.
été 2006.


Arthur Gladu est né en 1918 dans un quartier défavorisé du centre-sud de Montréal, connu à l’époque comme le « faubourg à m’lasse » parce qu’il était bordé au sud par le port de Montréal et ses raffineries de sucre dont les réservoirs de mélasse y répandaient leurs odeurs. Doué pour le dessin, il avait été encouragé à continuer dans cette voie par le jeune peintre qu’était alors Paul-Émile Borduas qui lui avait enseigné à l’école primaire Plessis. Après des études du soir à l’école des Beaux-Arts à la fin de son cours primaire, il a étudié au début des années 1930 à la section de typographie de l’École technique de Montréal qui lui a décerné un diplôme. Après quelques expériences de travail qui l’ont amené notamment, sort outrageux pour l’anticlérical qu’il était, au Canada ecclésiastique et à la procure des frères des Écoles chrétiennes, où il a collaboré en particulier à la mise en pages de La Flore laurentienne du frère Marie-Victorin, il a été mobilisé au sein de l’Armée canadienne en 1940 après le déclenchement de la Deuxième guerre mondiale, sort tout aussi outrageux pour l’antimilitariste qu’il était. 

Après la capitulation allemande de mai 1945 il a été envoyé en Allemagne dans l’unité Film and Photo de l’armée canadienne, où il a eu le mandat de monter un atelier d’impression du journal Maple Leaf de l’armée, ce qui l’a amené à parcourir l’Allemagne dévastée à la recherche de pièces d’équipement que réquisitionnait l’armée. Il s’amusait à raconter comment, alors qu’il jouait aux échecs dans un mess d’officiers en Angleterre peu avant la fin de la guerre, Winston Churchill avait fait irruption dans la pièce et avait contribué à lui faire gagner le match en bougeant de manière impromptue une des pièces, alors qu’il était sur le point de perdre. Pour confondre les sceptiques, il avait écrit à Churchill à la fin de 1951, qui lui avait aussitôt envoyé un mot écrit et signé de sa main lui souhaitant ses meilleurs vœux pour le nouvel an. 

De 1946 à 1969, il a enseigné à l’École des Arts graphiques et à l’École des Beaux-Arts. Il s’est joint par la suite au Département de design de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) où il a enseigné jusqu’à sa retraite en 1987. Au cours de sa carrière de graphiste, il a été invité à l’École Estienne de Paris et à l’Institut de Polygraphie de Moscou et il a contribué en 1960 à l’organisation de l’Imprimerie nationale de Cuba. Membre honoraire de la Société des graphistes professionnels, il a été conseiller des Hebdos du Canada pendant quinze ans. Il été cosignataire en 1948 du manifeste « Prismes d’Yeux », avec, entre autres, Alfred Pellan, Jacques de Tonnancour et Albert Dumouchel, qui est demeuré son collaborateur et ami pendant vingt-cinq ans. 

En 1971 et 1973, il a été membre des comités de négociation qui ont négocié les deux premières conventions collectives du Syndicat des professeurs de l’UQAM (SPUQ). Ceux qui, comme moi, l’ont alors côtoyé ont découvert tant l’homme de culture et de convictions que l’homme chaleureux et le bon vivant qu’il était. Il a publié en 1988 aux Éditions de l’Hexagone un livre intitulé Tel que j’étais, dans lequel il relate les mémoires des premières années de sa vie, jusqu’en 1946. Il a vécu durement ses dernières années, affligé par la maladie et surtout par la solitude. Il est décédé le 21 mars 1998. 

Louis Gill,
économiste, professeur retraité de l’UQAM
le 6 juillet 2006


Retour au texte de l'auteur: Louis Gill, économiste québécois, retraité de l'UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 12 février 2007 14:08
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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