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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Maladie et santé aux Mascareignes: une histoire aux prises avec l'idéologie” (2000)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article d'Hubert Gerbeau, “Maladie et santé aux Mascareignes: une histoire aux prises avec l'idéologie”. Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Jean-Luc Bonniol, Gerry L'Étang, Jean Barnabé et Raphaël Confiant, Au visiteur lumineux. Des îles créoles aux sociétés plurielles. Mélanges offerts à Jean Benoist, pp. 557-574. Petit-Bourg, Guadeloupe: Ibis Rouge Éditions, GEREC-F/Presses universitaires créo-les, 2000, 716 pp. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 28 février 2008 de diffuser cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

Dans la présentation d'un programme de recherche sur les pathocénoses, qu'il conduit dans les années 1990, Jean Benoist commente le choc sanitaire provoqué par le passage d'une île close à une île qui s'ouvre largement à une population et à des germes extérieurs. Le thème avait déjà été abordé, mais, presque toujours, de façon plus passionnelle que scientifique. Le parcours historiographique montrait qu'aux Mascareignes, comme en d'autres lieux d'immigration, les nouveaux venus étaient accusés de tous les maux. L'introduction de maladies, et notamment d'épidémies meurtrières, était d'autant plus facilement attribuée à ces immigrants, qu'ils étaient arrivés dans l'archipel en position d'infériorité, et parfois de façon illégale. Avec la maladie pénétrait la peur, qui prenait elle-même des dimensions maladives et allait peser sur les représentations d'un effondrement sanitaire dont la responsabilité était attribuée à ceux que la couleur, le statut et les tâches vouaient déjà au mépris. 

Ces travailleurs, esclaves ou engagés, faisaient ainsi figure de coupables alors qu'on les avait contraints, ou fermement incités, à venir et qu'ils fournissaient eux-mêmes le plus lourd tribut de victimes à la maladie. Mais ceux que l'on accusait pouvaient aussi devenir des sauveurs, quand on leur attribuait la maîtrise de secrets qui permettaient de garder, ou de retrouver, une bonne santé. 

En tout ceci, les Mascareignes ne témoignent pas d'une originalité absolue mais leur spécificité s'affirme par certains traits. Les caractéristiques du peuplement, les contrastes entre le discours et la réalité et entre les divers moments de l'histoire sanitaire retiennent l'attention, tout comme la variété et l'imbrication des recours choisis par les patients.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 27 juillet 2008 20:29
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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