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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Typologie et théorie de l’organisation religieuse au XXe siècle:
de l’Institution au Mouvement social
(2005)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Martin Geoffroy et Jean-Guy Vaillancourt, Typologie et théorie de l’organisation religieuse au XXe siècle: de l’Institution au Mouvement social”. Un article publié dans l'ouvrage sous la direction de Louis Guay, Pierre Hamel, Dominique Masson et Jean-Guy Vaillancourt, Mouvements sociaux et changements institutionnels (L’Action collective à l’ère de la mondialisation), pp. 349-374. Ste-Foy, Les Presses de l’Université du Québec, 2005, 420 pp. [Autorisation formelle de l'auteur accordée le 5 octobre 2007 de diffuser électroniquement cet article dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

Les mouvements religieux ne sont pas toujours conservateurs ou réactionnaires comme certains le prétendent. En réalité, ils peuvent être soit des agents de changement social, soit des piliers pour le maintien du statu quo, ou encore, ils peuvent avoir assez peu d'impacts sur la société. Tout dépend du genre de groupe, de l'époque et du pays concernés et, d'une façon plus générale, de la tradition religieuse impliquée et de la conjoncture historique. Au moment où ils naissent sous l'impulsion d'un chef charismatique, ces mouvements sont souvent de petits groupes fervents et parfois même sectaires, et la plupart du temps, ils s'institutionnalisent graduellement alors que le charisme de leurs chefs en vient à se routiniser et que la ferveur primitive des fidèles décroît. Un exemple historique des plus intéressants d'institutionnalisation graduelle d'un mouvement religieux est celui du christianisme. Sous l'Empire romain, le christianisme a graduellement remplacé les religions païennes, y compris la religion officielle qui était un culte rendu aux dieux et à l'empereur. Il est passé du statut de secte juive marginale à celui de nouvelle religion officielle et instituée de l'Empire, auquel il a d'ailleurs survécu jusqu'à aujourd'hui sous diverses formes en perpétuelle évolution. 

À travers l'histoire de l'humanité, de tels exemples d'institutionnalisation et de désinstitutionalisation des organisations religieuses sont trop nombreux pour que nous puissions en faire ici une description exhaustive. Néanmoins, ils sont assez fréquents pour montrer que le phénomène religieux reste rarement figé dans une forme rigide et qu'il est presque toujours en mouvement. L'objectif de ce chapitre sera de montrer comment le concept d'institution religieuse a évolué au cours du XXe siècle chez les chercheurs en sciences sociales pour s'ajuster aux changements radicaux qui se sont produits dans la société et dans le domaine religieux lui-même. Le but de cette recherche est aussi d'apporter une contribution à une nouvelle formulation du concept d'institutionnalisation des phénomènes religieux et ainsi de tenter d'ouvrir la voie à une nouvelle conceptualisation des mouvements religieux en tant que mouvements sociaux au sens large du terme. Il s'agit de voir comment les approches théoriques de l'institutionnalisation du religieux se sont développées en relation avec l'apparition des nouveaux mouvements religieux dans la deuxième partie du XXe siècle. 

Notre texte va d'abord illustrer, à travers une analyse documentaire sélective, les deux principaux types classiques de l'institutionnalisation des mouvements religieux, soit la secte et l'Église. Nous verrons ensuite comment se sont développées une troisième et une quatrième catégories, celles de la dénomination et du culte, et nous poursuivrons en exposant les recherches qui centrent l'attention sur les mouvements religieux en tant que mouvements sociaux porteurs de changement. Nous serons alors davantage en mesure de comprendre comment l'étude des nouveaux mouvements religieux, plus spécifiquement celui du Nouvel Âge, peut se rattacher à la théorie des nouveaux mouvements sociaux.



Retour au texte de l'auteur: Martin Geoffroy, sociologue, Université du Manitoba Dernière mise à jour de cette page le jeudi 28 février 2008 9:26
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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