RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Thierry Gaudin, LA PENSÉE, MODES D'EMPLOI. (1987] (2008)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Thierry Gaudin, LA PENSÉE, MODES D'EMPLOI. Première édition, 1987. Les Éditions Ovadia, juin 2008, 192 pp. Collection: Prospective 2010. [Autorisation accordée par l'auteur le 22 août 2011 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]


Introduction


a. Pour qui est ce texte ?


Le temps est venu de tirer les premiers enseignements des sciences cognitives pour la gestion des organisations. Au moment où le satellite tisse un village planétaire, la technique nous place devant des responsabilités d'une ampleur jamais atteinte. L'espace des possibles s'ouvre immensément. Les espoirs ancestraux se réalisent. L'envol des sorciers, l'ubiquité des dieux, l'apocalypse. L'énergie nucléaire pourrait détruire la planète ; les manipulations génétiques pourraient créer d'autres êtres vivants, les télécommunications démultiplient instantanément la présence.

Par delà les injustices, les oppressions et les génocides, une lame de fond de l'histoire, un mouvement de "libération" est en marche depuis la renaissance. La conscience révoltée devant les exploitations de l'homme par l'homme en est le signe. L'espèce humaine a pour horizon son propre désir. Elle a changé ses finalités. Elle se vivait reproductrice des modèles du passé, et se conçoit désormais comme porteuse d'un projet futuriste : la réalisation de l'Homme, le déploiement de ses facultés créatrices, dans le respect de ses droits fondamentaux.

L'éclosion de la technique moderne en est la conséquence spectaculaire, et ambigüe car la technique modifie, en retour, les "conditions objectives" du fonctionnement des sociétés. Sa transformation, dès le début des années 80, reporte l'activité vers l'immatériel. Les tâches répétitives et déqualifiées de la société taylorienne sont reprises en charge par des robots, pendant que la communication, devenue mondiale, interconnecte les civilisations. Presque simultanément, vers 1983, apparaissent sur le marché la vue artificielle (reconnaissance des formes), l'ouïe artificielle (reconnaissance de la parole), le dessin artificiel (conception assistée par ordinateur) et le son artificiel (compact disk et téléphone à commutation temporelle). L'image et le son deviennent ainsi des éléments d'écriture aussi fiables que les lettres et la ponctuation. La mémoire de l'humanité change de nature. Elle devient de plus en plus pléthorique. L'information foisonne mais le sens manque. Le vocabulaire explose. Les informaticiens estiment qu'il faut environ six millions de références pour décrire la technologie, soit cent fois une langue normale, mille fois le vocabulaire d'un homme cultivé (Balzac écrivait avec quatre mille mots)  La question de la pensée est à nouveau posée, non plus pour quelques spécialistes, mais pour la population toute entière. Face à la complexité, aucun cerveau isolé ne peut maîtriser les techniques. Il faut inventer des méthodes pour penser à plusieurs. C'est le début du règne des sciences cognitives et la fin des rêves tyranniques. Le savant fou maître du monde ne sera pas.

Cependant, l'espace mental est envahi par le discours des institutions. Celles-ci sont armées pour conditionner et propager des messages obsédants, et cherchent à induire des comportements conformes à leurs intérêts. Devant leurs tentatives incessantes de persuasion le public est-il capable de résister ? Sont-elles d'ailleurs en mesure de maîtriser leur propre parole ? Certaines contractent de véritables névroses, s'expriment de manière délirante, et développent des comportements erratiques et violents. Alors, l'habitude de sacraliser leur discours, enracinée depuis plusieurs siècles, multiplie les risques d'errance.

L'homme acquiert les pouvoirs d'un démiurge. Mais qu'est-ce donc que le pouvoir ? Le seul vrai pouvoir est le pouvoir sur soi-même. La capacité de réaliser les rêves fascine, émousse le sens critique et fait vaciller la raison, alors que, plus que jamais, l'équilibre est requis entre le "faire" et le "penser". La pensée s'incarne dans les produits consommés, les décors parcourus, les messages plus ou moins reçus. Et, bien que tous soient ses produits, il reste en eux beaucoup d'impensé. Face à cette situation, deux attitudes sont possibles. La première, messianique, consiste à fournir une pensée préfabriquée là où elle semble manquer. La seconde est de faire confiance aux hommes, en leur procurant des modes d'emploi pour penser par eux-mêmes. "Donnes lui un poisson, dit un proverbe, l'homme mangera un jour ; apprends lui à pêcher, il mangera toute sa vie".

D'où le titre de ce texte : La pensée, modes d'emploi. Les modes sont au pluriel ; on les constate plus qu'on ne les recommande. C'est aussi une dérision, car la pensée se moque bien des tentatives de domestication. C'est une première esquisse, préalable à des travaux plus fondamentaux. Il déblaye le terrain. Il s'adresse à ceux qui veulent libérer les forces de l'esprit dans la vie quotidienne. Parmi eux, des enseignants, las de préparer leurs élèves à la servitude, se demandent comment faire émerger leur potentiel créateur. Dans les entreprises, des acteurs s'interrogent sur la cohérence de leurs actions, et sur l'efficacité de la pensée dont ils pressentent le rôle redoutable et mystérieux. D'autres encore cherchent une voie de développement personnel, dans le chemin, non de l'avoir, mais de la réalisation de l'être. Tous ressentent, plus ou moins clairement, ces nouvelles responsabilités. Ceux qui cherchent des recettes en trouveront peut-être quelques-unes, mais je ne saurais trop leur conseiller de s'en méfier, d'éviter toute forme de fixation, d'automatisme ou d'idolâtrie.


b. Qu'est-ce que la pensée ?


Les voies de la pensée sont impénétrables. Je ne chercherai pas à définir la pensée. Définir signifie mettre une fin, en d'autres termes placer des limites, alors que, pour moi, la pensée ne s'exerce pleinement que dans la liberté. Elle transcende par nature les limites les interdits, les cloisonnements, les commandements. Celui qui dit "je m'exprime en tant que spécialiste de telle discipline ou en tant que représentant de telle institution" affirme d'entrée de jeu qu'il renonce à penser.

Mais enfin, direz-vous, comment pouvez-vous vous autoriser à parler de ce qui n'a pas été défini ? Je répondrai : comme tout le monde. La vie quotidienne voit s'enchaîner les discours dont les mots n'ont presque jamais été prédéfinis ; ça n'empêche pas les gens de se comprendre. Sans doute, Descartes utilisait cette arme "définissez donc ce dont vous parlez" pour détecter les fautes de logique de ses adversaires. Mais notre objectif n'est aucunement de "clouer le bec" à un éventuel contradicteur ; il est au contraire d'explorer les visions possibles sans fermer aucune porte. L'efficacité de la pensée ne se mesure pas dans des joutes oratoires, comme pourrait le laisser croire l'organisation de certains débats télévisés, mais dans son aptitude à s'incarner. Or, celui qui le premier a perçu quelque chose que les autres ne voient pas encore n'a même pas les mots pour le dire. À ses débuts, il n'est pas en état de polémiquer. Il est comme sorti de la caverne de Platon, et ne peut que dire non, non la réalité est ailleurs.

J'observe que la voie du bizarre a été ouverte par les mathématiques. Au début du siècle, elles commençaient à manipuler des ensembles qu'on ne peut pas énumérer, les infinis et, par des raisonnements subtils, arrivaient même à distinguer différents ordres d'infinitude. Un pas supplémentaire a été franchi pendant les années soixante, avec la théorie des catégories de Grothendiek, laquelle s'affranchit de l'exigence même de définir les ensembles dont on parle. Il suffit qu'ils soient en relation les uns avec les autres et que ces relations (dites morphismes) transportent les opérations internes. C'est en quelque sorte, un expression rigoureuse de la pensée métaphorique. En fait, depuis longtemps, les mathématiques ont fait leurs plus grands pas en meublant l'imaginaire d'objets que le bon sens raisonneur jugeait impossibles. Les nombres complexes, les transfinis, les catégories, et maintenant les fractales, qui ouvrent une nouvelle représentation du déploiement du vivant. Comme les maths sont la science des possibles cohérents de l'esprit, elles constituent un lieu central de la recherche spirituelle moderne, dont les évolutions se transposent nécessairement aux divers champs d'action de la pensée.

Les "penseurs" livrent volontiers au public le produit de leurs illuminations, mais sont beaucoup moins diserts quand il s'agit de dire comment ils y sont arrivés. Je soupçonne qu'il est difficile d'avouer que le processus leur a presque toujours échappé et qu'ils n'y étaient pas seuls. Il ne suffit pas d'avoir vécu une situation pour s'en faire une idée claire et transmissible. Récemment, avec le développement des "sciences cognitives", la connaissance du processus de pensée commence à se constituer en représentation rationnelle. Il ne s'agit plus, comme au temps de Descartes, de savoir à coup sûr reconnaître si une proposition est vraie ou fausse, mais d'examiner ce qui se passe dans les quelques centièmes de secondes où éclosent les idées. Ce sont ces éléments que nous essayons de mettre à la disposition du lecteur dans ce qui suit, en respectant sa liberté de pensée. Cette démarche est aussi un passage. L'accepter, c'est passer d'une philosophie de la connaissance à une philosophie de la reconnaissance.

Toute pensée part d'une hypothèse. La nôtre est la reconnaissance. La forme de vie la plus élémentaire, l'amibe, sait reconnaître les substances utiles et nutritives et celles qui lui sont nuisibles. C'est ce qui lui permet de survivre. La reconnaissance se décline à tous les niveaux : moléculaire (la vaccination), cellulaire, individuel, social. Elle s'exerce dans l'instabilité et le mouvement, et induit de ce fait une nouvelle conception de l'être. La philosophie, depuis 25 siècles, tente définir l'être. Pour ce faire, elle prend ses références dans le quotidien. Des discours volumineux ont été produits pour tenter d'établir clairement ce qui fait que cette chaise, cette table, ce verre, ce morceau de sucre "sont". En vain, car, à notre avis, tous ces objets ne "sont" pas. Chercher l'être en eux, c'est prendre la manifestation pour le manifesté. Ils sont des arrangements de matière, mis en forme par le vivant, qui lui seul reconnaît, et se reconnaît à travers eux, qui donnent l'illusion d'être. L'objet fabriqué est reconnu parce qu'il évoque et porte la mémoire de l'intention et des gestes de celui qui l'a fait. Mais en lui même, il n'est que poussière, et retourne en poussière si le vivant l'abandonne assez longtemps. Nous mêmes sommes traversés par un flux de matière ; les molécules de notre corps se renouvellent en quelques années. Notre être, ce qui subsiste, est immatériel.

Il importe de prendre la mesure de ce retournement du regard. L'usage est en d'essayer de comprendre l'animé en partant de l'inanimé, alors que nous proposons l'inverse. Le discours de la physique présuppose : "la matière (l'inanimé) est", puis se donne pour objectif d'en chercher les lois, et remonte ensuite vers le vivant, jugé plus complexe et par conséquent plus difficile à comprendre. En passant, il est amené à se donner des représentations partielles, difficilement compatibles avec la vie, telles que l'entropie. En vérité, la physique elle-même n'est qu'un arrangement de symboles, forme évolutive, vivante, sophistiquée du fonctionnement de la reconnaissance. À travers son besoin de théoriser, c'est aussi la vie qui s'exprime. Or, c'est elle  qu'il faut réapprendre à reconnaître en toute circonstance et dans toutes se manifestations, par sympathie. (étymologiquement : s'émouvoir ensemble). Les vibrations d'un tableau, d'un poème ou d'une symphonie portent en elles autant de connaissance que les plus grandes théories. Omar Khayyam, après avoir longtemps hésité entre l'art et la science, devint le plus grand poète de son temps. Il expliquait ainsi son choix : Quand je vois les docteurs tout occupés à réfuter leurs prédécesseurs, je comprends combien les théories sont mortelles. Alors que l'art, lui, traverse les siècles. Il est porteur de la vérité poétique, celle qui parle à l'homme par delà l'espace et le temps.

Sur le plan de l'action, le renversement est aussi radical. On considère en général comme un accomplissement une plénitude confortable, sorte de vie végétative où il ne se passe pas grand chose, et que l'on appelle bonheur. Combien d'humains, qui croyaient accéder enfin à cette tranquillité dans une retraite paisible, se sont desséchés et étiolés comme les morceaux de matière qu'ils voulaient ou croyaient être ! Alors que ceux qui continuaient à répondre aux appels de l'aventure restaient vivants, affirmant leur identité dans le mouvement. Un marin n'est pas un marin s'il reste éternellement au port. C'est en se confrontant aux éléments qu'il devient lui-même, et s'affirme dans son être.


c. Faut-il croire à la pensée ?


"On reproche souvent aux intellectuels de penser trop" disait Jean-Paul Sartre en 1960, lors d'une conférence à l'école Polytechnique ; à quoi il ajoutait : "En bonne logique, ce reproche ne peut pas être fondé, car si l'on pense trop, c'est que l'on pense mal, et si l'on pense mal, c'est que l'on ne pense pas." Cette énergique réfutation ne clôt pas le débat. Il y a toujours "ceux qui pensent" d'un côté, et "ceux qui font" de l'autre. Une idéologie met en garde les hommes d'action. Elle dit que, pour bien faire, il faut éviter de trop penser. Cependant, les professionnels maîtres de leur art conseillent en la matière plus de modération. Ils observent que l'action, lorsqu'elle n'est pas guidée par une pensée solide s'égare vite dans un activisme désordonné, agitation stérile incapable de donner sens aux choses. Mais à trop penser on risque de sombrer dans d'inefficaces rêveries, chacun peut en faire l'expérience. Sartre, sans doute, ne ressentait pas cette difficulté. Pour lui, on ne pensait jamais trop. Simone de Beauvoir raconte qu'avant de le lui présenter, un ami commun avait dit : "tu verras, il est merveilleux, il pense tout le temps". À vrai dire, l'un et l'autre ont tenté toute leur vie d'être des professionnels de la pensée. Dans cette même conférence, Sartre précisait : "le rôle de l'intellectuel dans la cité est de conserver, par rapport aux acteurs, une position critique. Pour exercer sa pensée en toute liberté, il doit éviter de s'engager, garder une distance avec ce qu'il analyse, distance nécessaire à la prise de conscience. Plus détaché il sera, meilleure sera sa critique, et plus elle fera progresser les acteurs". Cette position a le mérite d'énoncer clairement la coupure entre les penseurs et les acteurs, vue du coté du penseur. Il y avait donc, à l'époque, à la fois conflit et cohérence profonde. La méfiance mutuelle qu'ils se manifestaient, et leur méconnaissance réciproque résultaient d'un accord profond sur l'essentiel : l'action et la pensée doivent être séparées. Poussée jusqu'à son terme, cette logique s'inverse. Celui qui pense sans agir déclenche des polémiques et des anathèmes sur des sujets qu'il connaît mal. C'était le cas de Sartre. Celui qui agit sans penser sacrifie l'avenir au présent et se coupe des sources de régénération. Au niveau social, en laissant confisquer la pensée par des cercles d'initiés (les chercheurs), on risque de la stériliser, empêchant son déploiement là où elle est pertinente et efficace, au contact de la pratique. Nous sommes donc amenés à poser le problème autrement, en termes techniques : Comment penser, ni trop, ni trop peu ?

La réponse, sans doute, dépend des circonstances. La pensée déstabilise. Elle produit un vertige de l'esprit. Quand on lance un enfant en l'air, il rie. Mais si on lui fait faire un trop grand saut, il prend peur, se met à pleurer, et refuse de se laisser projeter à nouveau. Ainsi en est-il de la pensée. Il en faut ni trop, ni trop peu. Dans les activités répétitives, elle n'est acceptée qu'à faible dose. Dans d'autres, plus créatives par nature, elle est l'aliment essentiel de la production. Cependant, il n'y a aucun lieu où elle doive être bannie. Même en prison, on peut penser. L'enfermement volontaire des ermites n'a-t-il pas été considéré, de tous temps, comme particulièrement favorable au développement de la méditation et de la pensée ? Les ensevelis vivants, telle est l'expression qu'emploie, non sans fondement, la psychanalyste Murielle Gagnebien pour désigner les créateurs, quels qu'ils soient.


d. Pourquoi ne pas se satisfaire
de ce qu'on pense déjà ?


À partir des situations objectives vécues, se construisent spontanément des "pensées sauvages" du monde, au sens de Lévi-Strauss. Elles sont aussi nécessaires au mental que l'oxygène au corps. Chacun a besoin de baliser l'univers qui l'entoure. La tribu des Kwaïutl, et celle des analystes financiers se sont élaborées leur pensées sauvages du monde, qui leur servent au quotidien. L'espace mental est habité de ces univers parallèles, grilles de lectures directement issues de la pratique, plus ou moins compatibles entre elles, mises en interaction par le système de communication mondial. Passer de la pensée sauvage à la pensée, ce n'est pas seulement intégrer d'autres faits étrangers aux spectacles familiers, c'est aussi accepter que les grilles de lecture de ces faits soient relativisées et même déstabilisées ; c'est transformer un phénomène spontané, la pensée sauvage, en un processus créateur maîtrisé. Garfinkel, pour faire comprendre à ses étudiants combien la vie de tous les jours était meublée d'"allant de soi", choses si évidentes qu'on ne les voit même plus, leur faisait faire l'exercice suivant :"ce soir, disait-il, en rentrant chez vous, vous allez vous comporter comme si vous étiez des invités ; vous demanderez l'autorisation de vous asseoir, remercierez quand on vous passe le sel, féliciterez pour la qualité de la cuisine, et chercherez à vous rendre agréables par toutes sortes de prévenances et de charmes dans la conversation. Munis de cette instruction, ils allèrent et subirent, dès les premières minutes, la réaction la plus agressive de leur famille, au point qu'ils furent contraints d'arrêter et sommés de s'expliquer sur les raisons de leur comportement". Ainsi se trouvait illustré, par l'expérience immédiate, le concept d'"allant de soi" : ce qu'on ne voit pas, sauf par défaut. Le comportement familier, avec son laisser-aller, ses imperfections, n'est même plus vu, tant il est connu. Mais il suffit qu'on y déroge pour susciter l'inquiétude, voire le scandale. Alors, il entre dans la sphère du visible, par la voie de l'incongruité. La pensée dégage du piège des habitudes. L'élargissement du champ de conscience, relativisant les "allant de soi" de tous niveaux, en est l'instrument.

Avant de formuler des recommandations, examinons le fonctionnement, en commençant par ce qui semble le plus éloigné de nous, de manière à saisir la diversité de la pensée, afin d'en mieux dégager l'essence.



Retour au texte de l'auteur: Thierry Gaudin, prospectiviste Dernière mise à jour de cette page le lundi 12 septembre 2011 19:17
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref