Quatrième de couverture
Thierry Gaudin, né en 1940, polytechnicien, ingénieur général des mines, a travaillé pendant dix ans (1971-1981) à la construction d’une politique d’innovation dans les ministères de l’industrie et de la recherche. Cette « mission impossible » s’est transformée peu à peu en un métier de conseil international auprès des entreprises et des États, joint à une réflexion plus fondamentale sur l’histoire et la philosophie de l'innovation. Depuis 1982, il dirige le CPE (Centre de Prospective et d’Evaluation), chargé de la surveillance du progrès technique dans le monde (veille technologique), et de développer la prospective et l’évaluation dans l’industrie et la recherche. Depuis 1987, il est aussi président du GRET (Groupe de Recherches et d’Echanges Technologiques), organisme non gouvernemental ayant pour vocation de promouvoir l’appropriation des technologies par les pays en développement.
Les grandes ruptures du passé, celle du XIIe siècle et celle du XVIIIe métamorphosaient à la fois la technique et la société. Aujourd’hui, nous vivons une transformation d’ampleur comparable, dans laquelle tout change simultanément : les conditions matérielles de l’économie, les relations entre les personnes, les grilles de lecture du monde.
Les nouveaux territoires ne sont plus des arpents de terre, ni des parts de capital ; ce sont des espaces abstraits, situés dans l’imaginaire des hommes. Ce livre tente de comprendre pourquoi.
La montée d’une conscience universelle, inévitable compte tenu de l’évolution des techniques, pourrait, à l’occasion d’une crise, engendrer une réorganisation mondiale. Les États-nations, produits du système technique précédent, apparaîtraient comme des archaïsmes. Les conditions seraient alors réunies pour que s’accomplissent les vœux des encyclopédistes : une société faite de différences, de nomadisme et de création, où l’homme est son propre horizon.
Collection dirigée par Philippe Mustar
Design :
Peter Kneebone
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