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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La participation institutionnelle du syndicalisme québécois:
variations sur les formes du rapport à l’État
(1991)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mona-Josée GAGNON, «La participation institutionnelle du syndicalisme québécois: variations sur les formes du rapport à l’État”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Jacques T. Godbout, La participation politique. Leçons des dernières décennies, chapitre 9, pp. 173-204. Québec : Institut québécois de la culture, 1991, 301 pp. Collection: Questions de culture. [Autorisation accordée par l'auteure le 23 juin 2003]

Introduction

« Marx for sundays,
and Keynes for working days ».
(slogan social-démocrate
rapporté dans J. Rovan, 1978)  

Lorsqu'est entonné le grand air de la participation syndicale, c'est généralement l'évolution des relations patronales-syndicales qui est évoquée. Il n'en sera pas ici question. Ce que nous appelons « participation institutionnelle des syndicats » se reconnaît sous trois aspects : elle est le fait des instances horizontales (non professionnelles) des organisations syndicales ; elle concerne des questions relevant de la gestion sociale (hors du champ traditionnel des relations du travail) ; elle s'incarne dans des organismes ou, à tout le moins, des forums formels (à l'exclusion des activités dites de « lobbying »). 

L'étude de la participation institutionnelle des syndicats permet d'aborder le syndicalisme québécois sous un angle privilégié, le saisissant comme l'acteur politique qu'il est devenu et non dans son rôle essentiellement économique. Les trois dernières décennies auront été à cet égard, au Québec, porteuses de changements. 

Si les diverses lois qui ont successivement déterminé l'encadrement juridique des relations du travail ont institué la légitimité économique des syndicats, on peut estimer que la légitimité politique du mouvement syndical s'est vue consacrée, à partir des années 1960, par l'institutionnalisation de sa participation aux différents organismes et forums gouvernementaux. 

Pour ceux et celles qui s'interrogent sur l'évolution du syndicalisme, et surtout sur son identité, alors même qu'il est forcé de redéfinir son rapport à la classe ouvrière dont il est issu, au patronat et à l'État, l'étude de la participation institutionnelle des syndicats constitue une avenue de recherche féconde et peu explorée. 

Ce texte est centré sur les pratiques et les débats qui ont eu cours et se sont développés à l'intérieur des trois plus importantes centrales syndicales du Québec [1] relativement à la participation institutionnelle, à partir des années 1960. La première partie expose les différentes formules participatives dans lesquelles le syndicalisme québécois a historiquement été engagé, en les distinguant selon le régime juridique et le mode de représentation. La deuxième partie brosse le tableau de la participation institutionnelle syndicale, en situant cette dernière dans le cadre de l'évolution idéologique de chacune des centrales. Dans la troisième partie, quelques pistes d'analyse et de réflexion sont ouvertes, regroupées selon deux thèmes : d'une part, la portée de ce mode de participation syndicale sur l'ensemble du rapport État-syndicalisme et l'existence d'une spécificité québécoise à cet égard  ; d'autre part, l'effet général de cette participation institutionnelle sur les rapports de classes au Québec.


[1]     FTQ (Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec)  ; CSN (Confédération des syndicats nationaux)  ; CEQ (Centrale de l'enseignement du Québec).

Retour au texte de l'auteur: Mona-Josée Gagnon, sociologue québécois Dernière mise à jour de cette page le Dimanche 21 août 2005 08:15
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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