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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Projet national et affrontement des bourgeoisies, québécoise et canadienne (1978)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Pierre Fournier, “Projet national et affrontement des bourgeoisies, québécoise et canadienne”. Un article publié dans La chance au coureur. Bilan de l'action du gouvernement du Parti québécois. Textes réunis et présentés par Jean-François Léonard, chapitre 2, pp. 39-59. Montréal: Les Éditions Nouvelle Optique, 1978, 253 pp.

Introduction

« Le Parti Québécois n'est que le Parti libéral de Jean Lesage en plus social-démocrate et en plus nationaliste. »
 
Des représentants des plus grosses institutions financières à New York, cités par Robert Pouliot, « Une confrontation Québec-Ottawa fait plus peur que l'indépendance », LA PRESSE, 20 novembre 1976.

Vous serez sans doute surpris d'apprendre que cette évaluation du Parti Québécois n'est pas celle d'un syndicat ou d'un groupe de gauche, mais bien celle de dirigeants financiers importants à New York quelques jours à peine après l'élection de René Lévesque. Il est remarquable, à mon avis, de voir à quel point les financiers new yorkais sont bien informés de la situation politique au Québec.

 

Je retiens donc l'hypothèse des milieux financiers et je tenterai aujourd'hui, dans cette brève communication, de démontrer que le Parti Québécois s'inscrit dans la continuité des politiques mises en oeuvre depuis le début de la Révolution tranquille, et cela à trois niveaux. D'abord, nous verrons que cette continuité se manifeste dans les relations entre le Parti Québécois et les pouvoirs économiques. Même si le PQ est au pouvoir depuis moins d'un et Malgré certaines escarmouches qu'amplifient régulièrement les principaux média d'information, le gouvernement a déjà fait la preuve qu'il entend jouer le jeu et se mettre à table avec les principaux dirigeants capitalistes et que, malgré ses prétentions social-démocrates, il est un gouvernement comme les autres.

 

Deuxièmement, nous tenterons de démontrer que les politiques économiques du gouvernement péquiste s'inscrivent elles aussi dans la voie déjà tracée par ses prédécesseurs depuis une vingtaine d'année. Avec plus ou moins de cohérence et tout en accumulant les contradictions, les gouvernements québécois successifs se sont donnés comme objectif prioritaire de maintenir et de renforcer la bourgeoisie locale, principalement francophone. Je ne m'engagerai pas ici dans une querelle sémantique, à savoir si la bourgeoisie québécoise est petite, moyenne ou grande, ou encore nationale, non-monopoliste ou monopoliste. Il suffit de souligner que le PQ souscrit à cet objectif, qu'il tentera sans aucun doute d'aller plus loin dans la même voie, même si il utilisera des moyens quelque peu différents.

 

Finalement, nous croyons que le projet souveraineté-association se situe lui aussi dans un contexte de continuité, et, plus spécifiquement, répond au désir de la bourgeoisie locale de se donner un État encore plus fort pour pouvoir améliorer sa position relative, et cela surtout aux dépens de la bourgeoisie canadienne.


Retour au texte de l'auteur: Pierre Fournier, ex-prof, science politique UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 7 juin 2006 16:26
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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