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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

D'Esdras à Jean-Jacques, ou la recherche d'une troisième voie” (1980)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de M. Marcel Fournier, “D'Esdras à Jean-Jacques, ou la recherche d'une troisième voie”. Un article publié dans la revue Possibles, Montréal, vol. 4, no 3-4, printemps-été 1980, pp. 251-267. [Autorisation accordée par l'auteur le 12 décembre 2002 pour cette oeuvre et toutes celles publiées au Québec]
Introduction

Depuis les années 1920 (et de la montée du mouvement communiste en Europe) et plus particulièrement à la suite de la crise économique de 1929, le système capitaliste est l'objet de remises en question plus ou moins radicales, qui conduisent parfois à l'élaboration de solutions, d'alternatives ou de projets de société. Habituellement conçus par des intellectuels ou des spécialistes en sciences sociales - rappelons que l'École des Sciences Sociales de l'Université de Montréal a été créée en 1920 dans le but explicite de contrer la menace du communisme - ces solutions et projets de société ont pour caractéristiques communes de renvoyer dos-à-dos le totalitarisme (dont le communisme) et le libéralisme économique, de véhiculer une conception "humaniste" de l'économique et enfin de se référer aux aspirations soit du peuple soit de la nation canadienne-française ou québécoise (nationalisme). De ces solutions ou projets de société qui furent l'objet de débats sur les tribunes publiques et dans les revues politico-intellectuelles, nous pourrions en retenir trois, qui apparais-sent en continuité les uns avec les autres et qui, à des périodes différentes ont fasciné plusieurs intellectuels et spécialistes en sciences sociales : d'abord le mouvement coopératif (qui à un moment fut associe a un projet corporatif), ensuite le mouvement de participation (et de groupes populaires) et enfin plus récemment, le mouvement autogestionnaire. Nous nous limiterons pour notre part au premier et au dernier de ces mouvements et plus précisément à des textes produits par des intellectuels et spécialistes en sciences sociales étroite-ment associés à l'un et l'autre de ces mouvements. La publication récente d'une part d'un premier volume des écrits économiques d'Esdras Minville, L'économie du Québec et la science économique (Montréal, Fides, 1979) et l'autre part d'un essai d'un professeur en sociologie de l'Université Laval, Jean-Jacques Simard, La longue marche des technocrates (Montréal, Éditions coopératives Albert Saint-Martin, 1979) nous fournit un bon prétexte pour soulever quelques questions : le discours qu'on tient aujourd'hui sur le mouvement autogestionnaire est-il très différent de celui que des aînés tenaient il y a trente ou quarante ans sur le mouvement coopératif ? Sinon, comment expliquer cette similitude? Nous pensons qu'il s'agit là de deux expressions d'une même recherche, celle d'une "troisième voie" entre le capitalisme et le communisme et que cette recherche n'est nullement indépendante à la fois de la position qu'occupent les intellectuels dans la structure sociale québécoise et de la situation particulière du Québec.


Retour au texte de l'auteur: Marcel Fournier, sociologue, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le samedi 20 janvier 2007 10:33
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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