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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir du texte de Paul Farmer, “Quelles possibilités de réponses locales au Nouvel Ordre mondial ?” In ouvrage sous la direction de Laënnec HURBON, Les transitions démocratiques. Actes du colloque international de Port-au-Prince, Haïti, pp. 257-264 Paris: Les Éditions Syros, 1996, 384 pp. Une édition numérique réalisée par Rency Inson MICHEL, bénévole, étudiant en sociologie à l'Université d'État d'Haïti. [Autorisation accordée Laënnec HURBON le 20septembre 2016 de diffuser ce livre en libre accès dans Les Classiques des sciences sociales.]

[257]

Les transitions démocratiques.
Actes du colloque international de Port-au-Prince, Haïti.

Deuxième partie. Transitions démocratiques en Haïti.

Quelles possibilités
de réponses locales face
au Nouvel Ordre mondial ?


Paul Farmer

médecin, anthropologue, université de Harvard

Quel avenir peut-on prévoir pour la démocratie dans un monde de plus en plus caractérisé par l’inégalité matérielle et, de ce fait, par l’inégalité des chances de vie ? La fin de la guerre froide a amené, dit-on, la possibilité d’un nouvel ordre mondial. Cet ordre serait celui de la démocratie universelle, de la coopération entre États, et de la loi illimitée du marché. Aux yeux de ces centres accrédités, quel merveilleux accomplissement de l’histoire que ce nouvel ordre mondial ! Mais les mots « nouvel ordre mondial » ont un sens différent lorsqu’on les entend de l’oreille d’un pauvre. Voyons par exemple la situation de l’Europe de l’Est, où le même slogan est arrivé un peu avant ces phénomènes inquiétants : chômage, sans-abri, guerre, et ce que les médecins appellent dans leur jargon « mortalité excessive ».

Dira-t-on que ces tendances préoccupantes ne sont que les retombées prévisibles d’une transition vers la démocratie ? Ou jugera-t-on qu’elles sont plutôt les symptômes d’un mal chronique ?

Mon propre pays, celui qui se croit chargé du mandat de leader de ce nouvel ordre mondial, s’est construit une pathologie sociale impressionnante. L’inégalité économique n’a jamais été si profonde. Les riches s’enrichissent, les pauvres s’appauvrissent, et pour ceux qui ont la malchance de naître pauvre et noir, gare à la prison ! L’ajustement structurel dans nos grandes villes a laissé le champ libre au trafic de drogue (qui entraîne sa violence spécifique), à la tuberculose résistante, et au sida. Tout cela à l’ombre, bien sûr, de la croissance économique, et du rétablissement d’une économie véritablement globale.

Voit-on dans ces images l’avenir d’Haïti ? Une société où l’inégalité radicale des chances de vie est permanente, voire croissante, et où la préservation des grands écarts de fortune est indispensable à l’organisation politique et économique, cette société-là est caractérisée par une violence structurale. Structurale, c’est-à-dire intégrée, solidaire des institutions de cette société, mais aussi planifiée, prise en compte, car les fléaux dont je parle - la faim, la pauvreté, l’absence de soins médicaux, la dictature, l’analphabétisme - ne [258] tombent pas des deux ; bien au contraire, ils résultent de choix humains, et souvent de choix délibérés.

Que peut-on espérer, au juste, quand le nouvel ordre mondial a amené partout ailleurs une telle polarisation économique et sociale, et un tel appauvrissement dans les droits et les choix de la majorité des individus ? Qu’en est-il de la « transition vers la démocratie » ? Une démocratie soumise à la loi du marché international, est-ce une démocratie qui fonctionnera pour les pauvres d’Haïti, la majorité ici ? Enfin, est-ce qu’on peut parler, vraiment, de transitions démocratiques ? Ne serait-il pas plus juste, et plus modeste aussi, d’insister sur la nécessité de démocratiser la transition ?

Ces questions de géopolitique, apparemment abstraites et lointaines, agissent d’une façon intime dans la vie des pauvres. Je vous donnerai maintenant un exemple, tiré de mes cahiers de médecin.

Anita Joseph est née en 1966 dans une famille de paysans qui avaient perdu leur terre dans l’inondation causée par la construction d’un barrage hydroélectrique dans le Plateau central. Elle était issue d’une famille de six enfants. Ses études primaires ont été interrompues par la mort de sa mère, victime de tuberculose pulmonaire et de la sous-alimentation répandue dans la région du barrage. Anita avait alors treize ans. Son père est devenu dépressif et brutal, ce qui l’a déterminé à quitter la maison : « Je ne supportais plus ses engueulades », disait-elle plus tard en racontant cette histoire. « J’ai bien vu que j’étais pauvre, que j’avais faim, et que ça n’allait pas changer. Il fallait partir pour la ville. J’étais si maigre ! Et partant de là, j’ai cru me sauver la vie. » Avec moins de trois dollars en poche, et ne sachant pas très bien ce qu’elle allait faire, Anita est partie pour Port-au-Prince. Elle a travaillé quelque temps comme une restavek, c’est-à-dire comme bonne à tout faire logée et nourrie, avec un salaire de dix dollars par mois. Mais cette situation a pris fin quand son employeur a perdu son travail en usine. Jetée à la rue, Anita a fini par trouver asile chez une tante. Cette parente, vivant dans un quartier misérable au nord de la capitale, l’a présentée à Vincent, un jeune homme qui travaillait à l’aéroport comme manutentionnaire. Anita n’avait même pas quinze ans au début de sa première et unique liaison sexuelle. « Qu’est-ce que j’ai pu faire ? Il avait un bon emploi. Ma tante m’a poussée à sortir avec lui. » Vincent, qui au moment de se mettre en ménage avec Anita avait au moins une autre partenaire sexuelle, est tombé malade après moins de deux ans de vie commune. Il est mort victime de nombreuses infections, dont la tuberculose.

Et, bientôt, Anita elle-même est tombée malade, atteinte elle aussi de la tuberculose pulmonaire. Après son retour au village natal, en 1987, elle a vite réagi aux médicaments antituberculeux, mais quelques mois plus tard, des examens sérologiques menés au cours d’une rechute ont révélé que le VIH [259] était la cause de son immunosuppression. Son déclin a alors été lent mais inéluctable. Elle est morte du sida au mois de février 1988.

Nous autres médecins avons parfois la chance de guérir des malades, d’alléger leurs souffrances. Mais notre savoir médical ne nous donne pas à lui seul les moyens d’expliquer d’où vient cette souffrance et comment elle se répand. Les médecins, les travailleurs sociaux, les psychologues ont beau préparer et publier leurs études de cas, ils ne percevront pas le noyau dur de la souffrance humaine tant qu’ils n’auront pas dépassé le niveau de l’expérience individuelle pour situer chaque cas dans son contexte historique, économique, politique.

Faisons cela avec le cas d’Anita. Par rapport aux séropositifs nord-américains du même âge, Anita a eu un passé sexuel tout simple - ce qui est typique, d’après mon expérience, chez les Haïtiens ruraux victimes du sida. Dans la biographie d’Anita, comme dans celles de beaucoup d’autres paysans atteints de cette maladie, on voit, mises à nu, les forces sociales qui dominent Haïti. Dans chaque cas, la jeune personne fuit un village rural désespérément pauvre pour affronter la vie à Port-au-Prince. A la ville, elle travaille comme domestique, sans pouvoir trouver la sécurité financière tant désirée. Les femmes que j’ai interviewées n’ont pas caché l’aspect involontaire de leur activité sexuelle : c’est sous la contrainte de la misère, disaient-elles, qu’elles avaient accepté des unions défavorables.

Les forces qui alimentent la propagation du sida dans la campagne haïtienne sont tout autant économiques que culturelles. Parmi elles, au premier rang, la pauvreté et l’inégalité sociale. Ce sont les deux cofacteurs les plus virulents dans la diffusion de cette maladie en Haïti, comme partout dans le monde.

Si la pauvreté et l’inégalité sociale sont les cofacteurs les plus importants de cette épidémie, est-ce que cette transition, et le plan d’ajustement structurel qui s’impose, promettent de réduire cette inégalité ? Y a-t-il des données à ce sujet ? Je crois que même les gens qui travaillent pour la Banque mondiale et le FMI ont été obligés d’avouer que ces plans aggravent, souvent, l’iniquité économique. Les pauvres d’Afrique et d’Amérique latine répondent en cœur que ces plans aggravent leur misère. Il y a même des médecins - un groupe qui n’est pas connu pour ses prises de positions radicales - qui ont demandé que la Banque mondiale soit tenue de faire des évaluations régulières des effets de leurs programmes sur le taux de transmission du virus du sida.

Revenons-en à la transition actuelle. On aimerait penser que la toute récente période de dictature ne fut qu’un phénomène passager, et qu’au retour du président Aristide, le pays se retrouve dans l’état où il était au mois de février 1991. Hélas, il rien est rien. Le règne des « de facto » a amené plusieurs [260] changements dont Haïti subira les conséquences pendant des décennies :

  • D’abord, l’anéantissement du mouvement populaire haïtien, qui a perdu tant de militants.

  • Ensuite, les rapports de plus en plus hostiles entre la petite élite haïtienne et les masses populaires. Aristide fait de son mieux pour calmer ces sentiments, mais, comme l’a dit l’anthropologue Michel-Rolph Trouillot, en Haïti « le clivage entre classes est si large qu’on peut parler d’apartheid sociale. »

  • Troisièmement, je note le délabrement progressif des infrastructures et le marasme de l’économie haïtienne. Si en 1991 un tableau statistique de la souffrance a désigné Haïti, seule parmi les nations de cette hémisphère, comme un milieu de souffrance humaine extrême, quels mots marqueront la profondeur de sa misère pendant la période du coup d’État ?

  • Quatrièmement, je vous rappelle le plan de développement économique qui ancre Haïti au sein du nouvel ordre mondial. C’est un plan du plus pur néo-libéralisme.

On ose parler, ici, de « mesures d’austérité ». En Haïti ? Qui est allé plus loin en matière d’austérité que les pauvres d’Haïti ? Il est grand temps que les institutions (Banque mondiale, FMI, USAID...) reconsidèrent leur politique haïtienne, y introduisent, justement, un peu plus de démocratie.

Ne confondons pas les choses : ces quatre grands changements ne sont pas à mettre dans le même panier que la catastrophe des trois années de dictature. Il serait faux, gravement faux, de dire qu’il n’y a pas eu de changement ici. Le fait même que nous puissions aujourd’hui discuter ouvertement de ces questions, en Haïti, indique un vaste changement pour ceux d’entre nous qui n’étions pas bien vus des régimes précédents. La très émouvante intervention de Jean-Claude Bajeux au palais présidentiel nous a rappelé l’importance de ces changements. Ipokrityo sezi vre. Pour nous les intellectuels, il y a maintenant une réelle liberté.

Mais notre « espèce » ne pèse pas lourd dans un pays comme Haïti, où la violence structurale domine à un tel point la vie des pauvres. Pour eux, quelle transition ? On ne peut pas prêcher la démocratie et la réserver à quelques nantis.

Pour certains, les organisations internationales sont incontournables, et le seul choix qui reste à un président haïtien est de coopérer avec elles. On méditera sur l’exemple du Premier ministre jamaïcain Michael Manley, qui a osé croiser le fer avec le FMI. On sait que Manley n’a pas gagné cette bataille. [261] Quand on dit « incontournable », c’est à la leçon de Manley que l’on pense : on ne défie pas impunément le nouvel ordre mondial.

Une autre leçon à tirer quand on se situe dans un système mondial, c’est de ne pas exagérer le pouvoir des États de la périphérie. Il faut bien faire la critique, mais il est un peu trop facile de commencer avec par exemple des critiques de quelqu’un qui ose parler, même dans un palais, d’une option pour les pauvres.

À mon sens, l’autre leçon à tirer n’est pas celle-ci : il faut s’accommoder des plans qui ne font qu’une option préférentielle pour les riches. Les Haïtiens se sont durement battus pour leur démocratie, dans ce siècle comme à la fin du XXVIIIe. C’est parce qu’ils sont en grande majorité pauvres, et parce qu’ils ne veulent pas retrouver la domination de quelques-uns sur les grandes masses, qu’ils ont tenu au retour du président Aristide. En lui, ils ont vu la promesse d’une société plus juste, l’espoir d’une démocratie renaissante. Et lui en eux. En effet, le « pire du pire » n’est pas arrivé. C’est déjà un motif de réjouissance pour une classe sociale qui n’a connu pendant des décennies que désastres sur désastres. Quelle réponse impressionnante face au nouvel ordre mondial ! Chapo ba pou pep ahishen an.

Alors, comment représenter ce mouvement populaire ? Ferions-nous mieux que les intellectuels du XIXe siècle en parlant de 1804 ? La violence structurale dont je parlais tout à l’heure se révèle aussi dans ces inégalités de représentation théorique ou journalistique. Le sens du mouvement populaire qui a mis fin à la dynastie Duvalier est à mon avis à chercher dans la lutte des pauvres pour la visibilité ; ce que les théologiens de la libération appellent l’« irruption » des pauvres. C’est pour se faire voir et se faire entendre que les pauvres d’Haïti ont organisé leurs mouvements populaires, qu’ils ont élu et retenu un théologien de la libération pour leur président, et qu’ils ont tenu tête aux de facto.

Mais ils savent que le retour à l’ordre constitutionnel ne peut pas créer la démocratie, ni même le retour d’Aristide, bien qu’il soit parmi les leaders les plus progressistes que cette région ait jamais connue. La démocratie se crée paisiblement quand les citoyens ordinaires cherchent à maîtriser leurs propres conditions de vie. Ni les troupes étrangères ni l’aide militaire, ni les zones d’entreprise, hors douane, ne suffisent à créer la démocratisation du processus de transition où nous nous trouvons actuellement, qui doit nous préoccuper.

Malgré tous les motifs d’inquiétude que j’ai soulignés tout à l’heure, il y a ces jours-ci en Haïti un sens du possible, une foi en l’avenir, qui n’existaient pas, pendant les longues nuits successives du duvaliérisme et du règne de la force. Les Haïtiens - je parle du moins des Haïtiens avec qui j’ai l’honneur de travailler - croient qu’ils peuvent et doivent reconstruire Haïti. Cette foi dans [262] la possibilité de l’action collective doit nous inciter à faire cause commune avec les pauvres d’Haïti.

Conditions exécrables, moral excellent - cette combinaison de circonstances nous donne l’occasion de forger une toute nouvelle alliance avec le peuple haïtien. Quand j’ai posé la question « quelles possibilités de réponses locales face au nouvel ordre mondial ? », je pensais plutôt à nos réponses à nous. Car il me semble que le peuple haïtien - pep souvren - sait ce qu’il veut. Est-ce que nous qui ne sommes pas pauvres pouvons apprendre à respecter les pauvres ? Trop souvent, nous ne l’avons pas fait dans nos commentaires sur la situation actuelle. La souffrance du peuple haïtien, cette épopée si baroque, requiert une explication. Il n’est pas normal, il n’est pas rationnel, que les choses se passent comme elles ont l’habitude de se passer en Haïti, et les observateurs étrangers ont obligeamment servi à l’opinion internationale des explications plus outrées que la réalité. Dans les journaux respectés, tel le New York Times et Le Monde, dans les mémoires anthropologiques, dans les cahiers d’analyse sociale, on a vu s’aligner les lieux communs : si les militaires d’Haïti ne répugnent pas à tirer sur la foule, si les macoutes et les attachés sèment la terreur dans la rue, l’explication est à chercher dans une prétendue singularité de la culture haïtienne.

Cette tâche d’occultation accomplie, ainsi pouvions-nous, nous les Américains, fermer les yeux sur la longue complicité de notre gouvernement dans la création, l’encadrement et le soutien de l’armée haïtienne. Et ainsi trouvions-nous plus facile de renvoyer dos à dos les mouvements populaires haïtiens en quelques formules. Les Haïtiens étaient soit des idéalistes sans expérience pratique, soit des anarchistes dangereux, au besoin les deux à la fois... Quand il s’agit d’écouter les voix, de choisir un avenir, alors les pauvres sont invisibles ; quand il y a un procès à faire, surtout le procès des obstacles qui rendent la démocratie introuvable, alors on ne voit que les pauvres. Drôle de logique !

La première tâche alors est que nous soyons honnêtes, que nous reconnaissions notre complicité passée avec les forces de la répression. Car en tant qu’intellectuels, quelle que soit notre nationalité, nous avons pu tenir à l’écart les souffrances des plus démunis en Haïti. On peut être du côté des anges et souffrir de myopie quand il s’agit de découvrir le mal. Je pense aux journalistes, intellectuels, et mêmes aux militants des droits de l’homme qui ont écrit des rapports courageux sur la brutalité de l’armée haïtienne envers son propre peuple ; pages brûlantes, mais où vous ne trouverez pas un mot sur la responsabilité des marchands de canons et des gouvernements étrangers dans ces tueries. En tant que médecin, j’appelle cela s’occuper du symptôme sans vouloir guérir le mal sous-jacent.

[263]

Une deuxième tâche sera de former les liens avec ce qu’on pourrait appeler les nouveaux intellectuels, les citoyens qui se sont ralliés au mouvement populaire haïtien. Ces citoyens, qui sont-ils ? Des paysans, des madan sara, des habitants des bidonvilles, des étudiants - en un mot des représentants de la grande majorité des Haïtiens. Ils méritent qu’on les écoute, même si je n’en vois pas un parmi nous aujourd’hui. A eux appartiennent les espoirs, les besoins et les idées qui devraient aiguillonner le développement futur en Haïti.

Troisième point : s’opposer à la réaction antidémocratique qui s’organise à l’intérieur et à l’extérieur d’Haïti. Les pauvres des villes et des campagnes n’ont pas donné leur aval au plan d’ajustement structurel qui désormais dictera leurs conditions de vie. Pour qu’une démocratie ait sa chance, nous devons formuler une réponse au plan des banquiers, une réponse fondée sur une solidarité pragmatique avec les pauvres d’Haïti. Et il faut le faire encore une fois en écoutant les masses pauvres de ce pays.

Max Dominique a dit qu’il se peut que l’option pour les pauvres ne soit pas « politiquement viable » en ce moment. Mais il nous a averti que même si ce système mondial fondé sur la souffrance, sur l’inégalité économique, sur l’exportation du malheur, n’a presque plus d’ennemis, il ne faut pas que ce bel idéal périsse. Alors, la lutte pour la justice, une lutte parfois spectaculaire, parfois tragique, parfois prosaïque, cette lutte continuera comme elle l’a fait pendant déjà plus de cinq cents ans.

[264]



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 8 mai 2017 6:54
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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