RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Modernité et postmodernité des identités nationales” (1995)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mikhaël ELBAZ et Denise Helly, “Modernité et postmodernité des identités nationales”. Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 19, no 3, 1995, pp. 15-35. Québec: département d'anthropologie de l'Université Laval. [Autorisation formelle accordée le 15 août 2007 par M. Elbaz et le 17 janvier 2008 par Mme Helly de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

La redéfinition des narrations et des identités nationales, les transformations de la citoyenneté et de la civilité, la résurgence des ethnonationalismes sont inséparables de la globalisation économique et culturelle ainsi que du redressement des cartes avec la fin de la guerre froide et l'éclatement des unions yougoslave et soviétique. Nous assistons en fait à un double processus. D'une part, les migrations de populations de sociétés postcoloniales et la formation de diasporas ont forcé les États-nations à reconnaître que leurs frontières sont poreuses et que leur homogénéité imaginée devient en fait une hétérogénéité pluriculturelle dont les effets sur les mythes fondateurs, les formes de l'État et de la démocratie demeurent indécidables. D'autre part, la taille des États-nations fluctue, des marchés étendus se forment alors que la nationalisation d'espaces régionaux se poursuit. Ces processus soulèvent nombre d'interrogations sur l'État et la nation [1]. 

Assistons-nous au déclin de la nation comme forme politique de la souveraineté et de l'égale dignité des citoyens ? Quelles articulations peut-on imaginer entre les citoyennetés supranationales et les identités nationales ? Est-ce que les régionalismes et les ethnonationalismes sont les formes d'existence des particularités de l'avenir ? Quelles sont les conséquences de l'ethnicisation de la culture et de l'espace public sur l'État-nation moderne ? L'État, substitut monothéiste, peut-il rester un lieu vide avec l'affirmation des singularités et des communautés ? 

Ces questions en appellent d'autres. Nous avons choisi de distinguer dans un premier temps les fondements de l'identité nationale tels qu'ils ont été forgés et conceptualisés dans les principaux États du bloc occidental. Nous énonçons six interprétations complémentaires et contradictoires dans ces espaces historiques, européens et américains. Dans un second temps, nous analyserons les transformations provoquées par la crise de l'État-providence et la transnationalisation des référents de la nation, de la société civile et de l'État de droit. Nous nous demanderons enfin si la postmodernité et la globalisation signent le déclin de l'État-nation ou relancent le débat sur le pluralisme démocratique, la marginalisation et l'exclusion.


[1]   Cet article est un effort modeste pour situer les débats complexes qui nous confrontent quand nous voulons réfléchir sur les jeux de l'identité et ses frontières dans les États-nations où nous vivons. Nous plaçons ici le dispositif des éléments de réflexion, fussent-ils partiels, pour susciter le débat. Nous remercions Yvan Simonis ainsi que deux évaluateurs pour leurs commentaires et leurs suggestions.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le jeudi 6 mars 2008 20:07
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref