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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

QUESTIONS DE CULTURE, no 1, “Cette culture qu'on appelle savante. (1981)
Sommaire


Une édition électronique réalisée à partir du texte de la revue QUESTIONS DE CULTURE, no 1, “Cette culture qu'on appelle savante. Un numéro sous la direction de Fernand Dumont. Paris: Leméac / Québec: Institut québécois de recherche sur la culture, 1981, 190 pp.

[13]

Questions de culture
No 1

Sommaire

LA CULTURE SAVANTE : RECONNAISSANCE DU TERRAIN

Fernand Dumont

La culture savante se définit volontiers par opposition à la culture populaire, aussi bien dans les critères de la vérité scientifique que dans ceux du goût artistique. Mettant en doute ce présupposé, l'auteur s'interroge sur les virtualités du langage pour y discerner la constitution d'un horizon, d'une historicité propre, d'une organisation sociale spécifique. Il croit retrouver dans la plus vaste culture des schémas analogues. Son hypothèse de fond est la suivante : la culture devient savante dans la mesure où, au lieu de se référer au réel communément reconnu, elle se prend elle-même de plus en plus carrément comme référence. Ce qui pourrait être prolongé, ainsi qu'il est suggéré à la fin, en une sociologie des intellectuels et de la bourgeoisie.

SAVOIRS SAVANTS ET SAVOIRS POPULAIRES

Jean-Charles Falardeau

Après avoir, depuis au moins Cicéron et jusqu'au XVIIe siècle, désigné une certaine excellence de l'esprit, ou encore l'humanisme de l'«  honnête homme  », le concept de culture acquiert, aux XVIIIe et XIXe siècles, avec l'anthropologie sociale, une connotation collective. Étant donné, depuis lors, la fragmentation des connaissances, on est justifié de ne parler que de savoirs savants ou populaires lesquels s'opposent les uns aux autres. Opposition et aussi dialectique que l'auteur examine en trois champs particuliers : la théologie au XVIe siècle, la cuisine et la religion dans notre société du XIXe siècle. Dans les trois cas, il existe une circularité entre des savoirs plus ou moins savants et des savoirs populaires.

EXPERIENTIA EST RERUM MAGISTRA

Savoir empirique et culture savante chez les premiers voyageurs du Canada

François-Marc Gagnon

Dans quelle mesure les découvreurs du Canada et les premiers explorateurs au Canada se réfèrent-ils à la culture savante de leur temps quand ils décrivent la faune, la flore et les habitants des terres qu'ils viennent de découvrir ou de parcourir ? L'auteur montre qu'un savoir nouveau ne peut s'en tenir à l'expérience pour [14] remettre en cause la culture savante déjà acquise. Les cas qu'il analyse montrent, en effet, que si les domaines respectifs du savoir empirique et de la culture savante étaient en train de se définir au Canada au cours des XVIe et XVIIe siècles, l'emprise de la tradition véhiculée par la culture savante était loin de se relâcher sur le savoir empirique qui, faute de théorie nouvelle, était condamné à s'y rabattre dès qu'il s'agissait de dépasser la simple constatation des faits.

SAVOIR ET POUVOIR

Le cas du Bas-Canada

Maurice Lemire

Tant dans leur discours que dans celui des anglophones, les députés de la Chambre d'assemblée sont perçus comme les représentants des intérêts populaires. Malgré leur savoir, ils ne parviennent pas à s'imposer comme une classe sociale distincte du peuple. L'échec de la rébellion de 1837 marque la victoire du projet anglais de société canadienne et consacre le statut d'infériorité de l'élite canadienne. Mais cette situation sociale désavantageuse est récupérée par le nouveau discours patriotique qui l'euphémise pour en faire un idéal à sauvegarder.

DU BON USAGE DE LA VULGARISATION

Le cas de Marie-Victorin

Jean-Claude Guédon

Des études récentes (Jurdant, Roqueplo) tendent à montrer que la vulgarisation de la science, loin d'assurer la diffusion des idées scientifiques vers un public plus large, constitue en fait une stratégie visant à retracer la différence entre scientifiques et « profanes ». De ce point de vue, la vulgarisation ne pourrait jamais jouer un rôle réel dans l'activité scientifique proprement dite. Or, on peut montrer que, dans certaines conditions d'émergence d'une communauté scientifique, elle peut devenir un élément essentiel des luttes qui accompagnent cette émergence. Le cas de Marie-Victorin permet d'illustrer ce premier point qui tend à corriger les conceptions que nous pouvons avoir sur les rapports qu'entretient une culture savante avec son contexte non savant. Il permet également d'examiner de plus près la culture scientifique québécoise à une époque où elle s'érige en communauté.

D'UN MALAISE DANS LA CULTURE SAVANTE

Destin de la philosophie dans la culture québécoise

Claude Savary

La culture savante est, de plusieurs manières, juge de l'« autre » culture. Elle est souvent en même temps un regard sur elle-même et sur l'ensemble de la culture. Partant de jugements que la philosophie a portés sur elle-même, on s'aperçoit qu'on peut les comprendre et saisir l'état général d'une culture en rapportant ces jugements au pouvoir et à l'imaginaire de la société.

[15]

LA CULTURE SAVANTE COMME STYLE DE VIE

Les intellectuels dans le Québec de naguère

Marcel Fournier

À la fois comme mode de connaissance et comme style de vie, la culture savante est plus que la somme des savoirs produits par des intellectuels et des scientifiques : elle est la manière d'être, de penser et de vivre de groupes sociaux qui s'appuient sur les productions culturelles savantes (arts, lettres, sciences) pour donner sens à la vie et entreprendre des actions. Ce rapport à la réalité, largement caractéristique des classes supérieures, se distingue non seulement du sens commun mais aussi de la culture scientifique avec laquelle par ailleurs il partage plusieurs traits communs. Dans ce texte, on examine plus particulièrement les relations complexes qui unissent et opposent la culture savante et l'activité scientifique pendant la période d'industrialisation de l'activité scientifique au Québec.

UNE CHRONIQUE DE LA RECHERCHE

Quelques travaux réalisés au ministère de l'Éducation du Québec

Norman Ryan

L'auteur décrit d'abord les étapes importantes de l'évolution de la recherche au ministère de l'Éducation, son organisation actuelle, de même que les mandats qui lui sont confiés. Cela lui permet ensuite de tracer un profil de la recherche réalisée au ministère et subventionnée dans les réseaux d'enseignement. Vis-à-vis de cet ensemble, le service de la Recherche (secteur de la Planification), joue un rôle particulier puisque, en plus de développer, en collaboration avec le Conseil des directeurs de la recherche, des instruments d'information et de coordination en matière de recherche, il réalise lui-même des recherches de nature sociopédagogique. Certaines de ces recherches sont décrites dans cet article.

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Retour au texte de l'auteur: Fernand Dumont, sociologue, Université Laval Dernière mise à jour de cette page le mardi 18 avril 2017 8:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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