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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

L'état des rapports de classes au Québec de 1945 à 1967” (1975)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Mme Hélène David, “ L'état des rapports de classe au Québec de 1945 à 1967”. Un article publié dans la revue Sociologie et sociétés, VII, (2), novembre 1975, pp. 33-66. Montréal: Les Presses de l'Université de Montréal. [Mme David est sociologue, chercheure à l’Institut de recherche appliquée sur le travail (IRAT). [Autorisation accordée par l'auteure le 8 juin 2004 de diffuser la totalité de ses publications]
Introduction

Ce chapitre vise à expliciter l'état des rapports de classe, et donc la force relative des parties en cause, pendant les moments successifs qui constituent l'ensemble de la période de 23 ans couverte par cette recherche. Il ne s'agit cependant pas d'une étude exhaustive de l'état des rapports de classe car cela nécessiterait une analyse plus précise du degré de pénétration et de contrôle des capitaux étrangers, des mouvements économiques conjoncturels nationaux et internationaux, et de leurs effets ; il faudrait tenir compte du poids réel de la bourgeoisie canadienne-française, des modalités d'inféodation de ses différentes fractions aux intérêts de l'impérialisme ainsi que de ses rapports avec la bourgeoisie anglo-canadienne. Il faudrait également traiter du rapport entre les partis politiques et les différentes fractions de classe, des alliances conclues, etc., de manière beaucoup plus poussée.

La détermination des moments de conjoncture sera, ici, essentiellement fonction des rapports entre le pouvoir politique et les formes organisées du mouvement ouvrier, c'est-à-dire plus particulièrement, le mouvement et les organisations syndicales.

Ce chapitre est en quelque sorte une extension du chapitre méthodologique en ce sens que les différents éléments qui seront présentés ne servent pas seulement à décrire les rapports sociaux d'une période donnée ; ils doivent surtout justifier les coupures qui ont été faites. Cette opération est essentielle car, de la justesse de ces coupures, dépend la validité du modèle. En effet, pour pouvoir démontrer que la conjoncture exerce une influence déterminante sur les mouvements de grève, il faut commencer par fonder les différences entre les moments conjoncturels à partir de modifications dans l'état des rapports de force entre les classes et les organisations de classe.


Les critères utilisés pour caractériser chaque moment relèvent d'une part des rapports sociaux politiques, au sens restreint du terme, et, d'autre part, des rapports sociaux économiques. Des éléments de la scène politique (les formations politiques, la représentation parlementaire) de la classe ouvrière seront présentés sur ce plan ; les rapports du pouvoir politique avec le mouvement ouvrier (par l'intermédiaire de mécanismes législatifs, administratifs et judiciaires de l'appareil d'État) renvoient plus directement aux rapports de classe. Sur le plan des rapports sociaux économiques, tant l'organisation syndicale (le degré de syndicalisation, le taux de croissance) que les rapports entre les organisations syndicales (collaboration et/ou rivalités et opposition) renvoient à la force organisée de la classe ouvrière ; la morphologie globale du mouvement de grève pour chaque moment révèle l'ampleur mais pas nécessairement l'intensité de la lutte.

Revenir à l'auteure: Mme Hélène David, sociologue-chercheure. Dernière mise à jour de cette page le samedi 3 février 2007 8:14
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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