RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La mondialisation à l’heure de la mutation démocratique (2003)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article du Dr Didier Désiré DANGA [Chaire UNESCO de philosophie, UQAM], “La mondialisation à l’heure de la mutation démocratique”. Un article publié dans l’ouvrage sous la direction de Josiane Boulad-Ayoub et Luc Bonneville, Souverainetés en crise, pp. 405-419. Collection: Mercure du Nord. Québec: L'Harmattan et Les Presses de l'Université Laval, 2003, 569 pp. [Le Dr Didier Désiré DANGA nous a gracieusement autorisé le 18 mai 2005 à diffuser ce texte.]

Introduction

C'est une donnée évidente aujourd'hui que les sociétés démocratiques contemporaines vivent à l'heure du phénomène de la mondialisation dont on sait qu'il a produit ce qu'il convient d'appeler la culture de l'identique. Au sein de celle-ci, les états-nations ont commencé à se ressembler et à s'égaliser sur les plans socio-politiques et économiques. Tandis que les individus humains eux aussi se perçoivent de plus en plus comme semblables, au moins en droit, au point que l'idée de penser autrement l'actuel ordre mondial peut relever du ridicule ou d'un manque de rectitude historico-politique. 

Seulement s'il appartient à la philosophie comme à beaucoup d'autres sciences humaines et sociales de s'interroger sur la complexité du rapport entre mondialisation et souveraineté ; si depuis ces dernières décennies on a cherché à cerner les éléments fondateurs de la mondialisation, on peut prévoir qu'une mutation démocratique est en train de s'opérer. On peut même penser que la mondialisation a atteint un stade de fissuration, parce qu'elle semble trahir l'idéal démocratique, même si elle s'accompagne de l'idéologie néo-libérale. Du coup la perception du monde qu'impose ce phénomène de la mondialisation semble aussi ne plus correspondre du tout aux programmes et exigences de vie des peuples et des citoyens. 

C'est pourquoi autant la mondialisation est devenue, pour les uns, objet d'angoisses, d'inquiétudes et de désenchantement, et, pour d'autres, sujets d'interrogation, de polémiques et de prise de conscience, tant les fractures sociales se développent un peu partout dans le monde, même là où cette mondialisation a ses racines fondatrices ou, pour le dire autrement, l'on a commencé dans cette expérience du semblable à soupçonner les intuitions fondationnelles, les mécanismes de fonctionnement, ainsi que les conséquences qui en découlent. C'est à partir de toutes ces interrogations critiques, que tout semble s'enchaîner comme dans un mouvement strictement réactionnaire, pour faire resurgir entre autres la problématique de la souveraineté. En clair, envisager le renouvellement du débat sur la notion de souveraineté, dans une recherche de potentialités et pratiques locales, par rapport à l'irruption de la culture de l'identique. Cela suppose qu'on peut rationnellement discuter, penser la souveraineté, sans pour autant la sacraliser ou construire une société de « monades narcissiques, où l'individu est condamné à un autisme axiologique ». Car il est de l'intérêt de la pensée (philosophique) de confronter le phénomène de la mondialisation avec tout, y compris avec tout ce qui passe pour avoir toujours inquiété la modernité démocratique ; se mettre à l'écoute des tonalités et fines intuitions qui ont toujours échappé au débat rationnel, parfois pour des motifs idéologiques.

Retour au texte de l'auteur: le Dr Didier Désiré DANGA Dernière mise à jour de cette page le Jeudi 11 août 2005 15:38
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref