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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La question sociale. Réflexions en marge d’un ouvrage de Pierre Rosanvallon.” (1996)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Pierre Dandurand, “La question sociale. Réflexions en marge d’un ouvrage de Pierre Rosanvallon.” Un article publié dans la revue Sociologie et sociétés, vol. 28, no 2, automne 1996, pp. 189-198. Montréal: Les Presses de l’Université de Montréal. [Autorisation accordée par Mme Renée B.-Dandurand, veuve de l’auteur, le 18 février 2004.]

Introduction

Dans notre appréhension de la société d'aujourd'hui, on est le plus souvent confronté soit à des analyses à tendance économiste, soit à des discours sur la postmodernité axés sur la culture et l'individu. Dans le premier cas, il n'est question que de restructuration de l'économie et de sa mondialisation comme les grands déterminants de cette fin de siècle. On parle de dualisation du marché du travail pour expliquer les divisions sociales, de crise fiscale pour traiter des problèmes de gestion étatique, des industries culturelles pour aborder la problématique des cultures, des problèmes d'employabilité pour traiter des chômeurs, des assistés sociaux, des familles monoparentales, et enfin on définit l'éducation selon les paramètres du capital humain et des rapports formation/emploi. Le discours économique et la « science » économique, d'orientation libérale et néolibérale, déteignent fortement sur les analyses sociales et politiques quand ils ne prennent pas toute la place.

À l'autre extrême, il existe une abondante littérature sur les caractéristiques d'une société à modernité avancée qui s'implanterait sous nos yeux. Cette société se présenterait comme un ensemble extrêmement complexe d'entrelacs de relations interindividuelles, elle serait composée de personnes engagées dans des trajectoires individuelles et partagées entre de multiples identités sociales et culturelles. C'est à la limite une société d'individus, donc une société éclatée, quasi insaisissable, et où à toutes fins utiles la sociologie n'aurait plus vraiment d'objet. En somme, à un pôle comme à l'autre, la dimension collective, l'épaisseur sociale du monde dans lequel nous vivons est fortement laminée.

Le récent ouvrage de Pierre Rosanvallon, La Nouvelle Question sociale. Repenser l'État-providence (1995), rejoint par moments les thèses postmodernistes. Néanmoins, il a le mérite de poser au centre de sa réflexion la question sociale, de s'arrêter aux modalités des liens sociaux, d'examiner l'état des solidarités dans le contexte de la crise de l'État-providence et du contrat qui lie les individus et les groupes dans les espaces nationaux. Les interrogations de l'auteur rejoignent celles de plusieurs chercheurs qui tentent de problématiser ce que sont nos sociétés, ce qu'elles sont en voie de devenir et l'orientation qu'elles doivent prendre. On est ainsi amené à un réexamen de dimensions majeures de la question sociale et à une saisie de processus nouveaux qui dorénavant régleraient en profondeur les liens sociaux.


Retour au texte de l'auteur: Pierre Dandurand (sociologue décédé en 1995), INRS-urbanisation Dernière mise à jour de cette page le dimanche 4 mars 2007 13:48
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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