Valeurs sociales et économies
au seuil de la croissance

Avant-propos

On ne compte plus, dans la littérature sur le développement, les auteurs qui soulignent l’importance des valeurs. Néanmoins, les études systématiques sur la matière sont fort rares. La participation en 1962 à une recherche interculturelle sur les valeurs, patronnée par le Social Science Research Council, nous a poussé à approfondir l’approche empirique de celles-ci, et c’est au cours d’un séjour ultérieur en république Dominicaine que nous avons pu mettre à profit l’expérience que nous avions acquise. Nous avons eu la possibilité d’effectuer, entre 1963 et 1965, plusieurs enquêtes sous l’égide de l’École de Sociologie de l’Université Autonome de Saint-Domingue. Enfin, grâce à un mandat du Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique, nous avons pu analyser les résultats de ces recherches, à l’intérieur d’un système théorique, élaboré au fur et à mesure de nos recherches empiriques. C’est dans une perspective de sociologie générale que nous avons ainsi fixé la relation entre les deux variables de notre étude : les valeurs sociales et les économies au seuil de la croissance.

Nous tenons à remercier tout particulièrement Monsieur le Professeur Y. Urbain, Ministre-Secrétaire d’Etat, directeur de ce travail, qui nous a fait bénéficier de sa richesse d’intuition sociologique, et qui par ses critiques nous a formé à la rigueur de l’exposé. Notre reconnaissance va également à Messieurs les Professeurs M. Woitrin, Administrateur Général de l’Université, et J. Ladrière, pour l’intérêt dont ils ont bien voulu nous honorer.

Nous avons bénéficié en outre des remarques et suggestions de nombreuses personnes qui, lisant une partie ou la totalité du manuscrit, nous ont permis de l’améliorer très substantiellement. Nous remercions en particulier Monsieur le Professeur Henri Haag, Président de l’Institut des Sciences Politiques et Sociales, qui dès le début nous a stimulé dans l’orientation de notre recherche. Nous remercions vivement aussi Messieurs A. Pradès, J. Dumont, F. Debuyst, R. Vandycke et P. Corten. Enfin, notre reconnaissance toute spéciale s’adresse à [2] Madame A. Corten-Vanderhaeghe, pour ses précieuses suggestions et critiques, et pour les encouragements qu’elle n’a cessé de nous prodiguer tout au long de notre tâche.

A.C.

février 1967