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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir du texte de Robert Comeau et Bernard Dionne, “Sur un certain centralisme démocratique.” Un article publié dans le livre de Robert Comeau et Bernard Dionne, LE DROIT DE SE TAIRE. Histoire des communistes au Québec, de la Première Guerre mondiale à la Révolution tranquille, pp. 196-197. Montréal: VLB, Éditeur, 1989, 545 pp. Collection: Études québécoises. Une édition numérique réalisée par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Ville Laval, Québec. [Autorisation accordée par l'auteur le 4 novembre 2010 de publier tous ses écrits publiés il y a plus de trois ans dans Les Classiques des sciences sociales.]

[195]

Robert COMEAU et Bernard DIONNE

“Sur un certain centralisme
démocratique.”


Un article publié dans le livre de Robert Comeau et Bernard Dionne, LE DROIT DE SE TAIRE. Histoire des communistes au Québec, de la Première Guerre mondiale à la Révolution tranquille, pp. 196-197. Montréal: VLB, Éditeur, 1989, 545 pp. Collection: Études québécoises.


Dans cette deuxième section, nous avons tracé un tableau de l'activité de quatre dirigeants qui ont été durant ces longues années étroitement associés à la vie du Parti. Nous avons privilégié les conjonctures de crise en essayant de comprendre le rôle qu'ils ont alors joué à l'intérieur de l'organisation.

Il nous a semblé indispensable de présenter en français l'importante étude de Greg Kealey retraçant l'itinéraire politique exceptionnel du professeur Stanley Bréhaut Ryerson. Car le rôle que joua cet éminent intellectuel dans les instances dirigeantes de l'organisation pendant plus de trente ans est tout à fait unique. Bien que sollicité par les tâches quotidiennes d'organisation, d'éducation et d'édition, Stanley Ryerson réussira à produire une somme considérable de travaux historiques. Ses analyses sur la crise de l’État canadien et sur l'histoire des sociétés canadienne et québécoise exerceront une influence marquante, en particulier sur la « nouvelle gauche » des années soixante et soixante-dix. Dans la première partie de son étude, Greg Kealey présente le cheminement politique de Ryerson depuis son adhésion au marxisme jusqu'à son départ officieux, puis formel du Parti en 1971, alors qu'il entreprit une nouvelle carrière à l'Université du Québec à Montréal. Le deuxième volet est consacré plus particulièrement à une présentation critique de l'œuvre historique de Ryerson.

Marcel Fournier nous présente quelques « notes pour une biographie de Fred Rose », seul député communiste élu au Parlement fédéral. Fred Rose était la figure la plus connue du mouvement au Québec lorsqu'il fut accusé et condamné, en juin 1946, [196] pour espionnage pour le compte de l'U.R.S.S. : il avait alors 38 ans et il était au Parti depuis plus de vingt ans. Marcel Fournier, au cours d'un voyage d'études en Pologne, a pu le rencontrer et réaliser une entrevue avec lui, quelques mois avant sa mort survenue en 1983.

C'est une partie importante de la vie d’Henri Gagnon que nous avons évoquée trop brièvement dans notre texte, abordant ainsi vingt ans de travail d'un organisateur révolutionnaire, d'abord au sein des « Jeunesses communistes » puis, après la guerre, à la Ligue des vétérans sans-logis. Ce mouvement de squatters animé par Henri Gagnon en 1946-1947 fut très actif et spectaculaire ; Marc Choko dans son ouvrage Cent ans de crise du logement à Montréal rapporte que pas moins de 400 articles de journaux ont couvert ce mouvement populaire en moins d'un an. Ce texte sur Henri Gagnon contribue à la compréhension de la crise qui secoua le Parti lors du 5e Congres provincial d'octobre 1947 et tente d'expliquer les raisons du départ d'une partie importante des effectifs francophones. Par ailleurs, nous avons retracé le cheminement politique d ‘Henri Gagnon à l'extérieur du Parti, ses rapports avec le P.O.P. et l'échec de l'éphémère Parti communiste canadien-français. Comme Albert Saint-Martin, Henri Gagnon ne sous-estimait pas le problématique rapport du Parti à la question canadienne-française. Réadmis au Parti en 1956, après avoir été réhabilité, il a participé au débat au moment où la direction, ébranlée par les révélations du XXe Congrès du P.C. U. S., semblait prête à ouvrir une large discussion pour renouveler la vie interne du Parti. Les espoirs furent vite déçus : les partisans de Tim Buck sortirent victorieux de cette épreuve de force entre « orthodoxes staliniens » et partisans du changement, qualifiés de « révisionnistes de droite ». Cette crise sonna le glas du P. O. P. au Québec.

Bernard Dionne a étudié les répercussions du XXe Congrès du P.C. de l'Union soviétique sur les communistes canadiens, en particulier sur le dirigeant québécois Gui Caron. Les révélations de ce XXe Congrès brisèrent l'idéal de « démocratie socialiste » qui avait soutenu Caron au cours de ses 18 ans de militantisme au Parti. Après une année de réflexion, de luttes intenses et stériles, désillusionné et convaincu que rien ne pouvait changer, il donna sa démission. Il ne croyait plus que le Parti pouvait être transformé en un « parti socialiste véritablement démocratique [197] et véritablement canadien ». C’est toute cette remise en question qui est analysée ici, ainsi que les conséquences qui en découlèrent sur la vie de l'organisation : la lutte interne pour le pouvoir et l'éclatement du Parti au Québec.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 20 mars 2012 15:24
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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