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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Une édition électronique réalisée à partir du texte de Hervé Carrier, “Marie de l’Incarnation et l’inculturation.” 2009, 3 pp. [Autorisation accordée par l'auteur le 17 novembre 2009 de diffuser la totalité de son oeuvre dans Les Classiques des sciences sociales.]

Hervé CARRIER, s.j.

Marie de l’Incarnation et l’Inculturation”.

2009, 3 pp.

 

Voici une vocation exceptionnelle. Marie Guyart avait entendu l’appel de Dieu, quand elle était très jeune. Son père avait décidé de la marier à Claude Martin, un fabricant de tissus de soie, mais celui-ci meurt bientôt et Marie doit diriger l’entreprise. Marie se retrouve alors la mère d’un fils, nommé lui-même, Claude. Elle devint religieuse et elle entra chez les Ursulines. Elle avait pris le nom de Marie de l’Incarnation.

Marie de l’Incarnation ne parle jamais de  « l’inculturation », elle ne savait pas même le mot. Mais elle a pratiqué « l’inculturation », d’une manière remarquable. Pour elle, le secret de « l’inculturation », c’est de faire passer l’Évangile dans la vie des gens. Elle voulait proclamer l’Évangile en action. Son message est toujours actuel, comme l’est  la Parole de Dieu.

Elle s’est embarquée pour un long voyage de  trois mois plein de dangers. Maintenant, elle se sentait très heureuse et foulant le sol de son nouveau pays, elle fut accueillie par le Gouverneur, par les jésuites et par les premiers

Canadiens. Dès son arrivée au Canada, elle avait appris les langues des amérindiens, un beau témoignage de son intérêt pour l’inculturation. Elle avait enseigné le catéchisme aux jeunes amérindiens et aux jeunes filles françaises. Elle leur avait montré comment  lire, et elle savait que la lecture est la base de toute culture. Elle fut une grande éducatrice et le Gouvernement lui avait rendu un bel hommage, pour sa contribution à l’éducation.

           Marie de l’Incarnation a travaillé durant 33 ans, en Nouvelle-France, pour un pays en construction, en fait, elle a occupé un poste éminent parmi les fondateurs de ce grand pays. Elle avait senti un vif appel pour aller « en Amérique et au bout du monde, pour travailler au salut des âmes ».  Elle fut une femme passionnée et une grande missionnaire de son temps. 

Elle est très moderne, elle est toute tournée vers l’avenir, car elle vit dans la foi et l’espérance, et elle est greffée à la communion des saints. Sa vie est le reflet du Christ et des saints et des saintes, avec le trésor des sacrements et de la prière de l’Église. Elle était toujours présente aux événements de l’Église et elle sait que nous sommes tous rassemblés par l’Esprit Saint en un seul corps.

Elle fut la première supérieure des Ursulines au Canada. En 1642, elle avait trouvé un appui généreux auprès de Mme de la Peltrie, pour réaliser ses projets. Huit ans plus tard, un incendie détruit tout. Elle rebâtit un autre couvent, au même endroit.

Elle collaborait de près avec Mgr de Laval et avec les jésuites, dans un service très apprécié. Très souvent, elle était consultée par les autorités de l’Église et par le Gouverneur et les pouvoirs publics.

Elle a eu un rôle créateur dans l’inculturation de l’Église et du monde de son temps, car elle pensait toujours à son projet, qui est de faire passer l’Évangile dans la vie des personnes et des sociétés.

Marie de l’Incarnation est une femme pratique et une vraie mystique. Elle aspirait à la sainteté pour un amour plus parfait et pour le service des autres.

Elle goutait la Parole de Dieu avec joie, elle aimait surtout le Cantique des Cantiques et elle avait écrit une présentation de ce beau livre, qui parle des sommets de l’amour.

Elle avait confié son fils Claude, de douze ans, à des parents pour suivre sa vocation. Son fils, Claude, est devenu Bénédictin, il a écrit une histoire de sa mère. Il est mort en odeur de sainteté.

Les médias modernes parlent très souvent de Marie de l’Incarnation, car elle a marqué son temps et son souvenir continue toujours de nous inspirer dans les faits. On a souvent évoqué son rôle lors du quatrième centenaire de Québec.

Notons que l’édifice le plus haut du Parlement, à Québec, porte le nom de Marie de l’Incarnation, il s’agit du Ministère de l’Éducation.

Nous savons que l’inculturation est un  projet vital  pour  l’Église  Le but est  de faire passer l’Évangile dans la vie, dans les consciences, dans les mentalités et dans les cultures. Cf. Mt 22 :37.

Marie de l’Incarnation est convaincue que l’Incarnation et l’inculturation vont ensemble, car ces termes nous révèlent le mystère du Verbe incarné et de la Parole de Dieu fait chair.    

Le pape Jean-Paul II nous avait donné ce beau texte sur le sujet :

« Un modèle de ce que l’on appelle aujourd’hui l’inculturation : l’Incarnation de l’Évangile dans les cultures autochtones, en même temps l’introduction des ces cultures dans la vie l’Église  »  (2 juin 1985.

Le pape  Jean-Paul II l’a béatifiée en 1980.

Marie de l’Incarnation est appelée « la Mère de la Nouvelle-France », et la « Thérèse de Nouveau-Monde ». Nous pouvons comparer Marie de l’Incarnation aux géants de l’inculturation.

Elle a vécu de 1599 à 1672, sa vie a été bien remplie par son travail et par la grâce de Dieu.

Hervé Carrier, s.j.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le dimanche 2 mai 2010 10:11
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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