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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Dorval Brunelle, Droit et exclusion. Critique de l’ordre libéral. (1997)
Présentation


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Dorval Brunelle, Droit et exclusion. Critique de l’ordre libéral. Montréal: Les Éditions L’Harmattan, 1997, 234 pp. © Les Éditions L’Harmattan. [L'auteur nous a accordé le 17 juin 2020, conjointement avec son éditeur, Les Éditions L’Harmattan, l’autorisation de diffuser ce livre, en texte intégral et en libre accès à tous, dans Les Classiques des sciences sociales.]

[11]

Droit et exclusion.
Critique de l’ordre libéral.

Présentation

J’ai rassemblé dans les pages qui suivent des analyses et des études qui traitent sous des angles différents mais complémentaires de la part du droit dans la société civile. Ces travaux visent, chacun à leur manière, à mettre en lumière la portée et les limites du cadre juridique qui sert à fonder et à légitimer une certaine vision libérale, au sens le plus général du terme, de la société civile. Je crois que ce genre de remise en cause s’impose de façon d’autant plus pressante à l’heure actuelle que la défense de la société civile, ou le repli sur la société civile, fait désormais partie des revendications de groupes et d’organisations aussi différentes que la Banque Mondiale ou le Fonds monétaire international d’un côté, les tribunes des partis politiques les plus divergents de l’autre. Or, les uns et les autres seraient sans doute conduits à défendre une vision moins complaisante ou moins spontanée de la société civile si l’on parvenait à établir en quoi et comment certains de ses principes fondateurs, et tout particulièrement le principe d’égalité, ont été depuis trop longtemps interprétés sans tenir compte des stratégies d’exclusion propres à une interprétation libérale de cette société et de son cadre juridique.

Si donc, j’ai choisi de coiffer les travaux qui suivent du titre : « droit et exclusion »,  c’est essentiellement parce que, au delà des différences entre les thèmes étudiés, qu’il s’agisse de la question des rôle et statut des femmes dans la société civile, de la fonction des Chartes des droits et libertés, ou encore des enjeux liés à l’instauration d’une justice sociale, la mise en place des mécanismes d’exclusion relève de la même logique d’ensemble dont la compréhension repose sur l’analyse de la notion de société civile elle-même.

J’entends donc montrer qu’il y a, au delà des différences entre tous ces thèmes, une unité de fond dont l’intelligibilité réside essentiellement dans la mise au jour des paramètres sur [12] lesquels est fondée la société civile d’une part, une démarche qui me permettra par la suite de mettre en évidence le rôle et la place qu’occupe une interprétation essentiellement libérale de ces paramètres et de leur opérationnalisation d’autre part. Ces deux questions m’apparaissent devoir être distinguées si l’on entend récupérer certaines ligne de force de la société civile sans devoir faire sienne cette interprétation de ses paramètres fondateurs qui accorde tout son crédit à la liberté individuelle et à la défense des opportunismes aux dépens de la promotion des valeurs collectives, et surtout, de la sanction d’une plus grande égalité. En ce sens, l’introduction de l’ouvrage fournit les éléments indispensables à une meilleure compréhension des analyses qui suivent.

Même si j’ai veillé à être le plus clair possible dans les analyses, il n’en demeure pas moins que l’argumentation se déploie à un niveau passablement abstrait tout au long de l’introduction. Cette démarche est dictée par la nature même de la question abordée, à savoir le rapport entre le droit et la société, une question centrale pour saisir et cerner les caractéristiques fondamentales propres à cette société civile qui est étudiée tout au long de ces pages. Ceci dit, rien ne s’oppose, bien au contraire, à ce que le lecteur réserve la lecture de l’introduction pour la fin, une fois qu’il aura passé en revue les chapitres consacrés à des études de nature plus empiriques.

Je me permets, en terminant, de remercier collègues et amis de leurs encouragements et critiques. Je voudrais mentionner à cet égard les noms de ceux qui, à un moment ou à un autre, ont eu l’obligeance de lire et de commenter l’un ou l’autre des chapitres qui composent ce livre, parfois dans un état antérieur qui ne correspond que de manière éloignée à ce qu’ils trouveront ici, ce qui, cela va de soi, les dédouane par avance de toute responsabilité dans la version finale ; il s’agit de : Jean-Paul Bernard, Josiane Boulad-Ayoub, Christian Deblock, Philippe Robert de Massy, Gilles Dostaler, Diane Éthier, Michel Freitag, Maurice Lagueux, Jocelyne Lamoureux, Georges LeBel, Georges Leroux, Pierre Mackay, Pierre Milot, Jacques-Yvan Morin et Louise Vandelac. Enfin, je tiens à [13] remercier également Ginette Gervais, Christine Milot, Micheline Turcotte et Jean-Christophe Sinclair pour leur soutien technique dans la mise en forme finale du manuscrit, ainsi que Daphné Gréciano-Brunelle pour sa lecture attentive de l’ensemble de l’ouvrage.

Je donne ci-après, par acquit de conscience, les titres des publications où certains textes ont été diffusés une première fois. J’ajoute cependant que les versions présentées ici ont été, dans la plupart des cas, entièrement réécrites de sorte qu’elles n’ont plus grand chose à voir avec les précédentes moutures. Le chapitre 2 a été publié dans Cahiers de recherche éthique ; le ch. 3, dans Droits, liberté, démocratie ; le ch. 4, dans Le Droit dans tous ses états ; le ch. 5, dans Les Cahiers de recherche sociologique ; le 7, dans Friedrich Hayek, philosophie, économie et politique et le 8, dans Sédiments.

[14]



Retour au texte de l'auteur: Dorval Brunelle, sociologue québécois Dernière mise à jour de cette page le vendredi 19 juin 2020 13:35
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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