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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La justice ? Quelle Justice ? suivi de Billets, s’il vous plaît. (1991)
Préface


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Marc BRIÈRE, La justice ? Quelle Justice ? suivi de Billets, s’il vous plaît. Montréal: Les Éditions internationales Alain Stanké, 1991, 174 pp. Une édition numérique réalisée par Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers retraitée du Cégep de Chicoutimi. [Autorisation accordée par M. Marc Brière, le 18 octobre 2006 de diffuser ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[7]

La justice ? Quelle justice ?

Préface

Par Andrée Ferretti


J'ai connu Marc Brière au moment du grand débat précurseur de l'adoption de la loi 101. J'étais une fervente adepte de la première version du projet présenté par M. Camille Laurin. L'auteur de La justice ? Quelle justice ? partageait plutôt les inquiétudes et les réticences de René Lévesque. Toutes passionnées qu'elles furent, nos discussions ne conduisirent jamais, néanmoins, aux gros mots irrévocables qui provoquent l'inimitié. Au contraire, elle présidèrent à la naissance d'une amitié qui ne s'est jamais démentie depuis. Et tout le mérite de la beauté de cette histoire, tout le monde le devinera aisément, revient à Marc Brière, à sa modération qui, je l'ai senti d'emblée, n'entame jamais sa ferveur.

C'est ce qui apparaît à l'évidence dans les textes réunis ici, et que ma lecture exigeante et critique n'a pas réussi à prendre en défaut.

Même si plusieurs font semblant de l'ignorer, impartialité ne signifie pas neutralité, de même que l'objectivité n'exclut pas la subjectivité. Après avoir lu La justice ? Quelle justice ? chacun sera forcé de le reconnaître et admirera avec quel [8] talent exceptionnel Marc Brière réussit à concilier ces qualités dans toutes ses analyses et prises de position.

Cela tient, je crois, à son attachement indéfectible pour la démocratie. Cette prédilection est le substrat évident de toutes ses remises en cause, de son obstination à réclamer des réformes de nos institutions, tant dans l'ordre politique que juridique, pour en assurer un fonctionnement sans cesse plus équitable, où les rapports inévitables de pouvoir ne seraient pas toujours et uniquement fondés sur des rapports de force, mais sur les besoins humains de relations forgées par des soucis de justice, de réciprocité et de liberté. A cet égard, exemplaires sont les propositions de réformes visant la déjudiciarisation de la justice.

Cela tient aussi, et peut-être principalement, au fait que l'importante dimension éthique de l'ouvrage échappe toujours au moralisme. il est l'oeuvre d'un esprit libre dont les réflexions procèdent d'une vision personnelle des faits sociaux, informée tout autant par les prescriptions de la culture humaniste.

Enfin, je crois que le sens de l'humour et la verve souriante de l'auteur contribuent grandement à rendre sympathiques les grains de sable introduits par lui dans nos machines étatiques et institutionnelles, non dans le but d'en bloquer les rouages, mais pour empêcher qu'elles ne cèdent au vertige de l'intolérance, sinon du totalitarisme.

[9]

Par ailleurs, tout en étant rigoureusement documentés et puissamment argumentés, les textes - exempts de toute affectation savante, de toute prétention à la théorisation - sont inscrits dans une langue si simple et directe qu'ils font passer comme un charme les propos les Plus difficiles sans pour autant en atténuer la complexité. Cet ouvrage recèle à mes yeux la qualité première qui justifie une publication. Il ajoute à ma connaissance des sujets traités ou l'approfondit. En plus, il donne espoir et confiance en la possibilité d'améliorer le fonctionnement de nos institutions.

Cet espoir sans cesse vacillant chez moi est élan vital chez Marc Brière, ce qui explique sans doute sa relation privilégiée avec René Lévesque, le réformateur. Le portrait qu'il en trace dans le présent ouvrage ne relève ni du panégyrique, ni de l'éreintement, mais du regard amical d'un homme exigeant qui ne sacrifie pas à la vérité de sa perception.

C'est le plus juste hommage qu'un homme juste pouvait rendre a un personnage de la trempe de René Lévesque.

Il reste à lire ce livre. J'espère en avoir donné le goût.

Andrée Ferretti



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 1 juin 2013 11:30
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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