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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Classes sociales et idéologies nationalistes au Québec 1760 - 1970 (1972).


Une édition électronique réalisée à partir du livre Gilles Bourque et Nicole Laurin-Frenette, “ Classes sociales et idéologies nationalistes au Québec 1760 - 1970 ”. Un article publié dans la revue l'Homme et la société, no 24-25, avril-décembre 1972, pp. 221-247. Paris : Les Éditions Anthropos. [Autorisation accordée le 26 juin par la professeur Bourque

Notes:

(1) Voici la définition qu'en donne Poulantzas : « la classe est un concept qui indique les effets de l'ensemble des structures, de la matrice d'un mode de production ou d'une formation sociale sur les agents qui en constituent les supports : ce concept indique donc les effets de la structure globale dans le domaine des rapports sociaux ». Nicolas Poulantzas, Pouvoir politique et classes sociales, Maspero, Paris, 1968, p. 69.

(2) On constate que la constitution de la nation résulte de la combinaison et de l'articulation des effets propres de toutes les instances du mode de production capitaliste. L'exemple le plus manifeste est la création de l'État se donnant comme État-national-populaire qui répond à la nécessité de regrouper les agents conçus comme individus isolés dans la production. On sait en effet, que les rapports de production capitalistes sont caractérisés par la séparation du producteur direct de ses moyens de production, c'est-à-dire que ce dernier ne peut exercer de contrôle sur ses moyens de travail et sur le produit de son travail. Cette séparation est consacrée au niveau des rapports sociaux-économiques par le droit (droit contractuel) et par l'idéologie (individualisme libéral).

(3) Nous entendons par nationalisme une formation idéologique à dominante nationaliste, c'est-à-dire une idéologie dont le thème principal représente une valorisation particulière de la nation en général ou sous certains aspects particuliers.

(4) Fernand Dumont, « Notes sur l'analyse des idéologies », in Recherches Sociographiques, Les Presses de l'Université Laval.

(5) Karl Marx et Friedrich Engels, Le Manifeste du Parti Communiste, Collection 10-18, p. 43. (Souligné par nous.)

(6) Marx et Engels, op. cit., p. 34.

(7) Nous croyons que la disparition de la structure sociale des formations sociales dans la phase de transition vers la société communiste doit être pensée dans les mêmes termes que le problème du dépérissement de l'État. Cette question mérite une attention que nous ne pouvons lui accorder dans le cadre de cet article ; notons tout de même que si Lénine constate la nécessité de l'utilisation du droit bourgeois tant et aussi longtemps que les forces productives ne permettront pas de donner à chacun selon ses besoins, il nous semble également qu'aucune intervention volontariste ne peut provoquer la disparition de la structure nationale des formations sociales en autant qu'elle est aussi fonction du développement des forces productives, de leur impact sur les rapports économiques de production et de leur articulation aux instances politiques et idéologiques de la formation sociale. L'accentuation des nationalismes dans le bloc soviétique depuis 1945 doit être comprise en fonction de la persistance d'inégalités régionales dans le développement et de rapports de classes antagonistes liée, du moins en partie, au stade de développement des forces productives.

(8) Dans le contexte économique actuel, la persistance de ce type d'industrie a pour conséquence de rendre relativement désuète la structure économique québécoise.

(9) Après l'échec de l'Insurrection, Londres réunit le Rut et le Bas-Canada dans le but d'assurer la majorité à la population anglophone.

(10) Ce parti a obtenu moins de 20 % des voix, soit une perte d'environ 50 % des suffrages par rapport à ce qu'il avait obtenu en 1966.

(11) Le Crédit Social (que nous n'avons pu analyser dans le cadre de cet article) est une excroissance du parti fédéral, le Ralliement des Créditistes. Il constitue la formation politique des boutiquiers et des commerçants des centres ruraux des régions les plus défavorisées. Placés en marge des rapports de circulation de l'économie québécoise moderne, ils se sentent extrêmement menacés. ils s'attaquent aux grandes institutions financières et préconisent une réforme du crédit fondée sur les thèses du major Thompson. Exploitant le mécontentement rural, ils soutiennent une idéologie réactionnaire fondée sur les thèmes de prédilection de la petite-bourgeoisie cléricale des années 1840-1950.

(12) Il importe à cet égard de ne pas confondre l'idéologie des mouvements qui « représentent » les classes dominées avec l'idéologie ou les aspirations réelles des classes qu'ils prétendent représenter. Le nationalisme péquiste d'une bonne proportion des syndicalistes québécois, tant à la C.S.N. et à la C.E.Q. qu'à la F.T.Q. s'explique d'une part, par l'appartenance d'une bonne partie de ce groupe à la fraction technocratique de la petite-bourgeoisie et d'autre part, par l'affinité évidente de l'idéologie économique et politique du Parti Québécois et de l'idéologie syndicaliste. Le capitalisme d'État (mixte ou intégral) qui constitue à la limite, comme on l'a vu, le projet politico-économique de la fraction technocratique représente un véritable idéal pour le syndicalisme d'affaires à tendance participationniste qui prévaut dans les centrales québécoises.

(13) Pour une analyse plus approfondie de la crise d'octobre 70 et de la conjoncture actuelle au Québec, on aura intérêt à se référer à certains articles publiés dans le recueil Québec Occupé ; Éditions Parti-Pris, Montréal, 1971 et dans le numéro spécial de la revue Socialisme Québécois : « Québec 70, la Réaction tranquille » ; Montréal, avril 1971.


Retour au texte de Gilles Bourque (UQAM) et Nicole Laurin-Frenette (U. de Montréal) sociologues Dernière mise à jour de cette page le Vendredi 11 juillet 2003 15:21
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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