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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Contre nous de la tyrannie...
Des relations idéologiques entre Lumières et Révolution
. (1989).
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Josiane Boulad-Ayoub, Contre nous de la tyrannie... Des relations idéologiques entre Lumières et Révolution. Montréal: Les Éditions Hurtubise HMH., Ltée, 1989, 370 pp. Collection Brèches. [Autorisation formelle accordée, le 6 janvier 2005, par Mme Boulad-Ayoub, de diffuser toutes ses publications. Le 24 octobre 2005, Mme Ayoub m'autorisait à diffuser ce livre en version intégrale.]

Avant-propos
(ou dédicace de Condorcet)

«Ainsi, le tableau des progrès de la philosophie et de la propagation des lumières, dont nous avons exposé déjà les effets les plus généraux et les plus sensibles, va nous conduire à l’époque où l’influence de ce progrès sur l’opinion, de l’opinion sur les nations ou sur leurs chefs, cessant tout à coup d’être lente et insensible, a produit dans la masse entière de quelques peuples, une révolution qui en présage une pour la généralité de l’espèce humaine. [...]

En France, Bayle, Fontenelle, Voltaire, Montesquieu, et les écoles formées par ces hommes célèbres, combattirent en faveur de la raison, employant tour à tour toutes les armes que l’érudition, la philosophie, l’esprit, le talent d’écrire peuvent fournir à la raison; [...] prenant enfin pour cri de guerre, raison tolérance, humanité. [...]

En comparant la disposition des esprits, dont j’ai tracé l’esquisse, avec ce système politique des gouvernements, on pouvait aisément prévoir qu’une grande révolution était infaillible; et il n’était pas difficile de juger qu’elle ne pouvait être amenée que de deux manières: il fallait ou que le peuple établit lui-même ces principes de la raison et de la nature, que la philosophie avait su lui rendre si chers; ou que les gouvernements se hâtassent de les prévenir, et réglassent leur marche sur celle de ses opinions. L’une de ces révolutions devait être plus entière et plus prompte, mais plus orageuse; l’autre plus lente, plus incomplète, mais plus tranquille: dans l’une, on devait acheter la liberté et le bonheur par des maux passagers; dans l’autre on évitait ces maux, mais en retardant pour longtemps, peut-être, la jouissance d’une partie des biens qui en étaient la suite infaillible.

La corruption et l’ignorance des gouvernements ont préféré le premier moyen; et le triomphe rapide de la raison et de la liberté a vengé le genre humain.» (Condorcet, Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain (1793).

Retour au texte de l'auteure: Mme Josiane Boulad-Ayoub, philosophe, UQAM Dernière mise à jour de cette page le Lundi 31 octobre 2005 06:58
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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