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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Immatriculation des armes à feu, un projet de loi qui foule au pied la réalité du Québec profond,
qui vise la mauvaise cible et qui mine les bases de notre démocratie
(2016)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Russel-Aurore Bouchard, Immatriculation des armes à feu, un projet de loi qui foule au pied la réalité du Québec profond, qui vise la mauvaise cible et qui mine les bases de notre démocratie. Mémoire rédigé en prévision de la Commission parlementaire devant siéger sur le projet de loi 64 qui entend imposer l'enregistrement des armes à feu d'épaule au Québec. Chicoutimi, Russel-Aurore Bouchard, mars 2016, 27 pp. [Document diffusé à partir du 15 mars 2016 avec l'autorisation de l'auteure accordée le 27 février 2016.]

Introduction

« La nécessité est l’excuse de chaque violation de la liberté humaine.
C’est l’argument des tyrans, c’est la croyance des esclaves. »

William Pitt


Ce mémoire ne s’adresse pas uniquement au gouvernement du Québec et à ceux et celles qui sont déjà engagés, pour ou contre, dans le dossier du projet de loi 64 qui entend, envers et contre tous, contraindre l’enregistrement des armes à feu d’épaule. Bien que je sois farouchement opposée à ce projet, comme j’ai tenté de le faire valoir dans mes dernières lettres d’opinion, il s’adresse plus fortement à tous ceux et celles qui interviennent –honnêtement– dans des programmes destinés à soulager la souffrance humaine qui afflige notre société, et à tous ces autres qui veulent vraiment comprendre le fond du débat qui oppose, depuis les années 1970, le rat de la ville (Montréal) et le rat des champs (le reste du Québec). « J’ai de la difficulté à comprendre cette hésitation », argue M. Philippe Couillard, un Montréalais de naissance, en réponse aux citoyens qui contestent farouchement le projet de loi 64, « parce que moi, j’ai deux armes de chasse chez moi [et] je n’ai pas été du tout traumatisé par le fait d’avoir à les enregistrer. Je ne vois pas l’oppression. Remplir une formule en ligne pour dire, j’ai une arme à feu, je ne vois pas en quoi ça brime qui que ce soit. »1

Ne pas « comprendre » ! Voilà tout le fond du problème qui oppose actuellement le gouvernement du Québec (majoritairement dirigé par des ministres de la grande région de Montréal) et les populations des régions exogènes. Quand on a oublié d’où on vient et le but de sa véritable mission, on perd le contact avec la réalité qui nous percute de plein fouet ! Quand on dirige une province en désintégration avec une rhétorique qui va à contresens de son histoire et qui éloigne son peuple de ses racines ancestrales, on assèche le terreau qui lui donne vie !! Quand on méprise —ou ignore— à ce point la réalité sociale, économique et culturelle qui se vit au quotidien dans les régions abusivement qualifiées de « ressources », on ne s’étonnera pas, comme peuple multiculturalisé, d’être à ce point affecté par une crise identitaire et existentielle qui s’accentue et qui n’est qu’un symptôme, parmi tant d’autres, d’un problème de société essentiellement redevable à un Parlement soi-disant « responsable », le nôtre, un Parlement qui ne fait pas ce qu’il faut pour le régler, et qui s’attaque à des objets qui font du bruit plutôt qu’à la source du mal.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 27 février 2016 14:46
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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