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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Russel Aurore Bouchard, Les fusils de Tulle en Nouvelle-France. (1980)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Russel Aurore Bouchard, Les fusils de Tulle en Nouvelle-France. Chicoutimi-Nord: Russel Bouchard, 1980, 109 pp. [Livre diffusé avec l'autorisation du directeur de la revue accordée le 22 septembre 2005.]

[7]

Les fusils de Tulle en Nouvelle-France :
1691-1741.


Introduction


Le travail que j'ai le plaisir de présenter ici, est le résultat de près de dix années de recherche. Au début, le fruit d'un agréable passe-temps voué à la culture matérielle militaire du Canada, toutes ces données coïncidant avec ma formation académique, devinrent rapidement très passionnantes. Ce fut surtout à la suite de la découverte d'abord banale, en 1974, d'un premier fusil de Tulle, que j'ai pressenti l'importance de combiner et d'ordonner le tout en un véritable programme devant aboutir à cette publication.

Certes, cette étude ne se prétend pas pour autant finale. Percevons-là plutôt comme un premier rapport.

Que ce soit au niveau militaire ou civil, les fusils de Tulle ont connu, dans toute la Nouvelle-France, un succès incontestable. Pendant plus de quarante ans, du début du XVIIIe siècle à l'aube de l'effroyable guerre de Sept ans, ils ont été les plus répandus au Canada. Leurs qualités justifient cette popularité. En quelque sorte, pour le XVIIIe siècle, le fusil de Tulle est au Régime français, ce que le Brown Bess est au Régime britannique.

Dans l'espace temps, les années 1691 et 1741 qui limitent notre étude, n'ont pas été choisies arbitrairement. Le premier millésime, et ceci se conçoit fort bien, correspond à la fondation légale de la Manufacture de Tulle. Quant à la date terminale, en plus de signifier la somme exacte d'un demi-siècle, disons qu'elle constitue également la fin du contrat de 1734, document remplacé par celui du premier mars 1741. De plus, au cours de la décennie quarante, les modèles de fusils de Tulle qui évoluent de façon très significative, ne font plus la préférence de la Marine, celle-ci se tournant dès lors vers Saint-Étienne.

Les données scientifiques et techniques reposent sur la comparaison des documents matériels, c'est-à-dire les artefacts mêmes, et l'information archivistique. Sans ces deux composantes, il aurait été impensable de fournir un texte cohérent.

Plusieurs fusils et pièces, propriété de collections privées et publiques, ainsi que les produits de fouilles archéologiques, forment l'ensemble de notre premier type d'informations. Chaque objet détenait des renseignements et systématiquement les liens se sont établis entre tous et chacun.

D'autre part, au niveau littéraire, les archives comptent pour au moins 90% des sources écrites. Plusieurs séries que nous avons jugées fondamentales ont été dépouillés. Ces dernières touchent principalement la correspondance. Dans le futur, la recherche pourrait avantageusement privilégier l'immense bassin de renseignements que forment les greffes de notaires qui ont oeuvrés à Tulle, à l'époque.

[8]

L'organisation de l'ouvrage a été pensée en fonction de deux idées maîtresse : l'Homme et l'Objet.

La première partie, intitulée la "Manufacture", est en quelque sorte une tentative de situer l'objet dans son contexte historique. D'abord les hommes qui ont conçu et fabriqué ces engins, en passant par les intermédiaires qui les ont commandés puis, naturellement, civils et hommes de guerre qui ont pratiquement réussi à leur donner une personnalité.

En second lieu, ce sont les armes mêmes qui font l'objet d'une analyse systématique. Étant donné la complexité et la diversité des sujets, il a été nécessaire de diviser le tout dans les parties deux, trois et quatre.

De 1691 à 1729, c'est la création des prototypes et des premières tentatives. Les modèles sont encore hybrides. Bien souvent la Manufacture de Tulle importe des pièces de fusil et parfois même des armes complètes pour suffire à la demande.

La troisième partie, volontairement plus sèche, commente le fusil de Tulle dans sa plus pure version. C'est celui des contrats de 1729 et de 1734. Les modèles sont singuliers et c'est sous le signe de la qualité qu'ils sont ainsi fabriqués.

Finalement, toutes les données qui n'entraient pas nécessairement dans une partie ou l'autre, ou encore trop importantes pour n'être commentées que brièvement, ont été regroupées dans la partie "Dossiers".

Un dernier mot. On trouvera régulièrement dans la composition des extraits de documents. Ces citations ont été reproduites avec le souci du détail et le lecteur voudra bien prendre note que la retranscription est littérale des textes.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 11 février 2014 14:13
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cégep de Chicoutimi.
 



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