Quatrième de couverture
« Les Iroquois n'ont aucune crainte, ils sont deux cents peut-être contre soixante », souligne Léo-Paul Desrosiers. « Soudain ils aperçoivent les Français et font halte. Ils bandent leurs arcs. Mais, dans le même temps, Champlain épaule son arquebuse où il a placé quatre balles. Il tire le premier, il tue deux des chefs et blesse mortellement un troisième ennemi. »
Avec l'arrivée des Européens, les armes à feu deviennent omniprésentes en Amérique. Au Canada plus particulièrement, chaque citoyen, qu'il soit soldat, marchand, coureur des bois, simple domestique ou Amérindien, a dû faire face, dès son tout jeune âge, à cet outil de mort et de survie. Les armes d'épaule plus spécifiquement ont assuré sans conteste la poursuite de l'exploitation et de la mise en valeur d'un territoire immense. Leur importance ne se dément pas ; les armes dépassent, en fait, le niveau de simple objet d'utilité quotidienne, pour devenir un véritable phénomène de civilisation.
« L'étude des armes à feu utilisées par nos ancêtres à l'époque du Régime français est relativement récente au Québec et elle est, en bonne partie, l'œuvre de Russel Bouchard », selon René Chartrand. « Les experts de l'histoire des armes, tant en Europe qu'en Amérique du Nord, s'entendent à accueillir Russel Bouchard dans le cercle restreint des grands chercheurs dans le domaine. »
Depuis 1975, Russel Bouchard a collectionné les documents d'histoire et multiplié les notes de recherche sur le sujet. Il lui restait à entreprendre une œuvre de synthèse et à livrer l'ouvrage de référence par excellence sur la production et la circulation des divers types d'armes à feu en Nouvelle-France.
|