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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Martin Blais, Le chef selon Thomas d'Aquin (1967) 2008
Avant-propos


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Martin Blais, Le chef selon Thomas d'Aquin. Thèse présentée en vue de l’Obtention du grade de Docteur en philosophie (Sciences médiévales), Institut d’Études médiévales, Faculté de philosophie, Université de Montréal, août 1967, 359 pp. [L'auteur nous a autorisé, le 2 octobre 2008 la diffusion de sa thèse de doctorat revue dans Les Classiques des sciences sociales.]

Avant-propos

En 1967, je soutenais, à l’Institut d’études médiévales de l’Université de Montréal, une thèse intitulée Le chef selon saint Thomas. À l’époque, presque tout le monde savait que saint Thomas, c’était Thomas d’Aquin, un membre des premières années de l’Ordre des Prêcheurs ou dominicains. Quand cette appartenance n’est pas évidente – elle l’est rarement –, et que l’auteur y tient, il ajoute o.p. à la suite de son nom. J’en connais deux qui ne le font pas : A. D. Sertillanges et Benoît Lacroix.

En vue de la publication de ce texte sur Internet, j’ai modifié légèrement le titre : Le chef selon Thomas d’Aquin. Inutile d’ajouter o.p. ; de plus, l’ajout de « saint » ne me semble pas approprié : quand l’Église canonise une personne, elle ne cautionne pas sa pensée philosophique. D’ailleurs, chaque fois que Thomas d’Aquin cite saint Augustin, saint Jérôme, saint Ambroise ou tout autre saint, il dit simplement Augustin, Jérôme, Ambroise. Les professeurs dont j’ai suivi les cours à l’Université Laval parlaient toujours de « saint Thomas » ; quand j’y ai donné des cours, je disais toujours « Thomas d’Aquin », comme je disais Avicenne ou Maimonide, sans mentionner leur titre.

Thomas d’Aquin est né à la fin de 1224 ou au début de 1225, et il est décédé le 7 mars 1274. Il est d’Aquin, – d’Aquino en italien –, comme Isidore est de Séville ; Anselme, de Cantorbéry ; Bernard, de Chartres. Ceux qui veulent en savoir davantage, mais pas tout savoir, peuvent lire le chapitre premier de L’autre Thomas d’Aquin. Que les curieux qui veulent tout savoir lisent  Frère Thomas d’Aquin de James Athanasius Weisheipl, dominicain canadien. Vous avez remarqué le titre de « frère » qu’il lui donne, et non celui de « père ». On parle des pères Sertillanges, Chenu, Congar, mais jamais du père Thomas d’Aquin. J’ignore à quel moment on est passé de frère à père.

En 1970, je publiais Philosophie du pouvoir, qui présente de grandes ressemblances avec Le chef selon saint Thomas, mais suffisamment de différences pour justifier une publication sur Internet. En révisant mon texte, je crois avoir suivi le conseil de Boileau : « Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. » J’ai sabré surtout dans le latin, langue de plus en plus morte, sauf quand il s’agissait de formules qui me tenaient à coeur. 

Mes références à la Somme théologique sont de beaucoup les plus nombreuses ; voici comment je les présente. Cet ouvrage monumental est divisé en trois parties ; la deuxième partie, subdivisée en deux. Comme je ne cite aucun autre ouvrage ainsi divisé, I signifiera la première partie de la Somme ; I-II, la première partie de la deuxième partie ; II-II, la deuxième partie de la deuxième partie ; enfin, III signifiera la troisième partie. Chaque partie est divisée en questions, et les questions, en articles, qui débutent par quelques objections et se terminent pas la solution de ces objections.

Je cite souvent le commentaire que Thomas d’Aquin a fait de l’Éthique d’Aristote. Il s’agit toujours de l’Éthique à Nicomaque ou de Nicomaque, ou pour Nicomaque. Le père d’Aristote s’appelait Nicomaque, mais Aristote destinait cette Éthique à son fils qui s’appelait également Nicomaque. Le titre latin de ce commentaire est impressionnant: In decem libros Ethicorum Aristotelis ad Nichomachum expositio. Je donnerai comme suit les références à cet ouvrage: Commentaire de l’Éthique. Je ferai de même pour les autres commentaires. Une exception : Commentaire des Sentences. Il ne s’agit pas des Sentences d’Aristote, mais de Pierre Lombard, théologien italien décédé en 1160.

On pourrait me demander si la description thomiste du chef s’applique au chef religieux ou seulement au chef laïque. Thomas d’Aquin répond à cette question d’abord quand il dit que la grâce ne détruit pas la nature, mais qu’elle la perfectionne [1]. Les qualités du chef laïque devraient se retrouver dans le chef religieux; il revient sur le sujet quand il parle du choix des évêques. Il faut choisir celui qui est le plus apte à gouverner une Église, c’est-à-dire qui peut le mieux l’organiser, la défendre et la gouverner. Ce n’est pas nécessairement le plus saint. D’ailleurs, qui peut juger de la sainteté d’un homme?


[1] I, q. 1, a. 8.



Retour au texte de l'auteur: Martin Blais, philosophe, retraité de l'Université Laval. Dernière mise à jour de cette page le mardi 16 décembre 2008 17:10
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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