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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

La Novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme capitaliste (2007)
Quatrième de couverture


Une édition électronique réalisée à partir du livre d'Alain Bihr, La Novlangue néolibérale. La rhétorique du fétichisme capitaliste, Lausanne, Éditions Page deux, 2007, 237 pp. Collection: Cahiers libres. [Autorisation conjointe de l’auteur et de l'éditeur, Page deux, accordée le 10 juillet 2015 de diffuser ce livre en accès libre dans Les Classiques des sciences sociales].

Quatrième de couverture


Les Soviétiques avaient l'habitude de dire que la Pravda (en russe: La Vérité) - organe du comité central du défunt Parti communiste d'Union soviétique - méritait bien son titre. En effet, il suffisait de la lire pour apprendre la vérité... à l'expresse condition d'en prendre le contre-pied. Le discours néolibéral qui colonise actuellement les scènes médiatiques et politiques est de la même farine.

Pour entendre la vérité en l'écoutant, il suffit d'en inverser les termes, comme entreprend de le faire cet ouvrage pour les principaux concepts clés de ce discours. Chacun d'entre eux apparaît alors soit comme un mot-valise qui passe son contraire en contrebande, soit comme un mot-écran qui fait obstacle à l'usage de son contraire, soit même comme les deux à la fois. Le discours néolibéral se révèle ainsi un nouvel avatar de cette perversion discursive pour laquelle Orwell a créé le néologisme de novlangue quand il a entrepris de représenter l'univers totalitaire dans son célèbre roman 1984.

Polémiquer contre ce discours n'implique pas cependant de sacrifier la rigueur de l'analyse. Au contraire, l'arme de la critique n'est jamais aussi acérée et ne fait jamais autant de mal à l'ennemi que lorsqu'elle recourt au concept. En renouant avec la critique marxienne du fétichisme économique, dont la fécondité théorique est ici une nouvelle fois illustrée, il est possible de mettre en évidence l'essence religieuse de ce discours. Ce dernier n'hésite pas à proposer d'immenses sacrifices humains pour assurer la survie de la marchandise, de l'argent, du capital, du marché, de la société civile, de l'Etat, de la propriété privée, etc., autant de rapports sociaux réifiés et déifiés devant lesquels il se prosterne comme devant autant d'idoles barbares.

Alain BIHR est professeur de sociologie à l'Université de Franche-Comté. Il a notamment publié L'actualité d'un archaïsme (1998), Le crépuscule des États-nations (2000), La reproduction du capital (2001) et La préhistoire du capital (2006), tous aux Éditions Page deux.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 18 août 2015 16:27
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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