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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Gilles Bibeau, “L'organisation Ngbandi des noms de maladies.” (1978)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir de l'article de Gilles Bibeau, “L'organisation Ngbandi des noms de maladies.” (1978). Un article publié dans la revue Anthropologie et Sociétés, vol. 2, no 3, 1978, pp. 83-116. Numéro intitulé : Ethnomédecine et ethnobotanique. Québec: département d'anthropologie de l'Université Laval. [Autorisation formelle accordée par l’auteur 21 août 2007 de diffuser ce texte dans Les Classiques des sciences sociales.]

Introduction

Dans cet article, j'examine le système médical des Angbandi [1] du point de vue de la nosologie en m'attachant à faire ressortir les principes présidant à la nomination des maladies ainsi qu'à l'organisation différentielle des formes pathologiques entre elles. Les axes fondamentaux de la structuration de la nosologie ngbandi ont pu être mis en évidence progressivement par le biais d'une analyse culturelle centrée sur la réalité de la maladie dans le vécu physique et psychologique de l'individu malade, dans l'interprétation socio-culturelle de l'épisode pathologique et dans la stratégie thérapeutique mise en oeuvre pour lutter contre la maladie. Les situations concrètes de maladies déclenchent en effet un ensemble de processus et de comportements, les uns appartenant plutôt au domaine bio-médical, les autres davantage au domaine socio-culturel, et qui aboutissent chez les Angbandi à la formation d'une théorie compréhensive de la maladie et d'une praxis qui l'actualise. 

Les maladies chez les Angbandi ne peuvent pas être envisagées en dehors de leur insertion dans l'ensemble de leur système médical qui, par son caractère compréhensif, jette un pont entre l'approche bio-médicale et l'approche culturelle. De manière plus précise, mon but est de montrer dans cet article qu'il existe un lien organique entre le modèle médical propre à une culture, la conception que cette culture se fait de la maladie et la terminologie qu'elle utilise pour référer verbalement aux maladies. 

Je me limite dans cet article à l'analyse intra-culturelle du champ des maladies chez les Angbandi tout en étant conscient de la nécessité de mettre au point des catégories inter-culturelles susceptibles de permettre un examen comparatif des diverses nosologies culturelles. Bien qu'une approche conjuguée "émique-étique" me semble être idéalement la plus adéquate, je laisse ici de côté le problème de leur conjugaison dans une méthode commune et je maintiens totalement mon analyse à l'intérieur des coordonnées qui structurent la médecine des Angbandi. 

Le texte qui suit est divisé en deux parties. Dans la première partie, je montre comment la nosologie constitue véritablement le centre de gravité du système médical ngbandi à travers l'analyse du diagnostic et des termes de maladies principalement. La seconde partie fournit quelques éléments d'un glossaire ngbandi des maladies ; je m'attache ensuite à dégager les principes fondamentaux de nomination ainsi que les axes classificatoires de l'ensemble du domaine sémantique des maladies chez les Angbandi.


[1]    Les Angbandi du Zaïre habitent le nord-est de la région de l'Équateur, Sous-Région de la Mongala, Zone de Mobayi-Mbongo. Leur langue appartient, selon la classification de Greenberg, au bloc Niger-Congo, famille Adamawa orientale. Je retranscris ici le système vocalique de cette langue monosyllabique de la manière suivante : a, a - e, e, e - i, ı - o, o, o - u, u ; je signale également l'importance de certains sons caractéristiques : b (bw), g (gb, gw), k (kpm, kpw, kw), m (mb), n (nd, ng, ngb, ngbw, ngw, nv, nw, ny, nz). Les signes diacritiques habituels sont utilisés dans cet article : ", '.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le samedi 1 mars 2008 19:04
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi.
 



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