L'ouvrage de M. Gérard Bergeron, professeur titulaire au Département de science politique de l'Université Laval, se veut suffisamment explicite du point de vue de la narration historique pour permettre une “première lecture” de la guerre froide.

Mais sa singularité est de proposer une relecture de ce sujet dans l'encadrement d'un modèle d'interprétation théorique nouvelle : l'apparente cyclicité des phases “détente” et “tension” de la guerre froide classique jusqu'à la crise de Cuba de 1962.

Mais l'interprétation systémique proposée garde la seconde utilité analytique de présenter un référentiel contrastant pour tenter de dégager les caractères plus imprécis et fugaces de l'“après-guerre froide”. On ne peut affirmer de cette période que nous vivons, et qu'on peut appeler en une demi-antithèse une “paix froide”, que ne subsistent pas diverses menaces d'une résurgence de la guerre froide des pires jours.

“La Guerre froide inachevée” est une tentative pour nous situer dans le temps ou à la verticale et dans l'espace ou à l'horizontale, en rapport à “la question” engageant le destin de tous les hommes.

L'éditeur.