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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Gregory Baum
o.s.a., théologien et oecuméniste, professeur à St Michael College à Toronto


Théologien émérite à l'université McGill, Gregory Baum y enseigne depuis seize ans après avoir été vingt-huit ans au collège St-Michael's, à Toronto. Quelles sont les retombées spirituelles des événements du 11 septembre aux Étas-Unis et qu'est-ce que les Églises peuvent en retirer? Monsieur Baum croit que l'événement pose un défi considérable pour l'Église et pour toutes les religions: sommes-nous capables d'accepter le pluralisme religieux, les chrétiens doivent-ils espérer que les autres religions disparaissent ou, en d'autres termes, pouvons-nous dire que le pluralisme religieux est voulu par Dieu? On apprenait autrefois: "Hors de l'Église (catholique) point de salut". Qu'en est-il aujourd'hui? La grâce de Dieu est universelle. Présente dans l'Église catholique et les Églises chrétiennes, elle travaille dans l'histoire; certains textes conciliaires sont très positifs à l'égard des autres religions et, depuis cet événement, les textes de Jean-Paul II sont encore plus forts.

À voir ce qui se passe particulièrement en Israël/Palestine, certains croient que "la religion tue" et ils en ont peur. Monsieur Baum n'est pas d'accord et explique plutôt la situation par des conflits économiques et politiques et, même si certains extrémistes vont jusqu'au martyre au nom de l'Islam, même si la tradtion religieuse des Juifs leur fait dire: "notre peuple est le peuple choisi", des groupes Juifs et Arabes luttent ensemble pour la paix. Tous reconnaissent que si, dans le passé, ils ont appuyé des mouvements d'injustice et de violence, les valeurs les plus authentiques de leur tradition sont pour la paix et la justice.

Par ailleurs, la menace qui pèse sur l'Église américaine, à la suite des dénonciations concernant les prêtres pédophiles, peut-elle être attribuée à la volonté de Dieu ou au moins à sa permission, d'après la conception qu'on avait autrefois de l'intervention directe de Dieu dans l'histoire, faisant de Dieu l'auteur du mal? Cela ne se peut pas. Depuis l'holocauste, des théologiens chrétiens et juifs disent qu'on ne peut plus accepter cette conception et donnent plutôt une interprétation de la Providence comme s'exprimant dans des moments de grâce. Oui, "il y a des choses tristes qui se passent dans l'Église, mais il y a aussi de nombreux réseaux, entre autres, Développement et Paix, L'entraide missionnaire, Sentiers de foi." C'est dans la vitalité de ces réseaux et de ceux des paroisses que Monsieur Baum voit l'avenir de l'Église.

Que pense-t-il du catholicisme culturel, de la tradition catholique du mariage, par exemple, non appuyée par la pratique? Monsieur Baum est un homme d'espérance et croit que "le petit grain de foi qui s'y trouve encore va grandir." Cette espérance, il la trouve dans le message chrétien de foi, d'espérance et d'amour, dans ce "quelque chose qui travaille parmi nous et qui nous fait vivre", une Pentecôte, en quelque sorte.

Source: http://www.auparvi.qc.ca/auparvi_archiv_ent_0102.php#gregory.


Retour à l'auteur: Marc Bélanger Dernière mise à jour de cette page le samedi 1 avril 2006 7:35
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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