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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

ESSAI SUR LA CENTRALISATION.
ANALYSE DES PRINCIPES ET PERSPECTIVES CANADIENNES
(1960)
Avertissement


Une édition électronique réalisée à partir du livre de MM. François-Albert Angers, avec la collaboration de Pierre Harvey et Jacques Parizeau ESSAI SUR LA CENTRALISATION. ANALYSE DES PRINCIPES ET PERSPECTIVES CANADIENNES. Montréal: Les Presses de l’École des Hautes Études Commerciales et Les Éditions de la Librairie Beauchemin, 1960, 331 pp.

Avertissement

Le présent ouvrage fait partie d'un ensemble de trois études. Le problème de la centralisation y est envisagé, d'abord dans son ensemble, puis dans chacun des deux domaines où il s'est posé avec le plus d'acuité au Canada, en ces dernières années : la fiscalité et la sécurité sociale. 

La première étude, objet de cette édition-ci, examine donc les aspects les plus généraux de ce problème fondamental : les grands principes qui inspirent la politique ou l'administration, et qui découlent de la sociologie et de l'économique. Les deux autres couvriront, en somme, des aspects particuliers du même sujet ; mais qui méritent un traitement à part, en raison de la multitude des problèmes techniques et culturels de nature spéciale qu'ils soulèvent. 

L'analyse qui suit se déroulera en deux parties bien distinctes. La première aborde l'ensemble de la question, dans ses fondements sociologiques, économiques, politiques et administratifs. La seconde sera exclusivement consacrée au contrôle et à la stabilité économiques, dans leurs rapports avec la centralisation ; on s'y intéressera plus spécialement aux théories les plus en vogue dans l'après-guerre (1945-1955). 

C'est avec la conscience bien nette d'avoir tout au plus amorcé le sujet que l'auteur a qualifié son étude d'essai. Ce travail a été commencé dans les cadres de la Commission royale d'Enquête sur les Problèmes constitutionnels (pour la province de Québec), mieux connue sous le nom de Commission Tremblay. Bien que ce fût, des trois études mentionnées, la plus générale, - ou peut-être précisément parce que c'était la plus générale -, c'est elle qui fut abordée en dernier. Le temps manqua pour qu'elle pût être poussée vraiment à fond. Pris aujourd'hui par d'autres besognes plus pressantes, l'auteur ne voit pas quand il pourra jamais retrouver l'occasion de reprendre ce travail. Et il aperçoit sans doute mieux que quiconque tout ce qu'il lui resterait à accomplir pour le présenter comme une étude vraiment finie. 

Des amis ont néanmoins été assez indulgents pour le convaincre que l'ouvrage tel quel, méritait d'être publié. Le fait est que les efforts de synthèse du problème de la centralisation, envisagé dans tous ses aspects, sont plutôt rares. Nous sortons d'une assez longue période de l'histoire de l'humanité (longue à l'échelle des générations humaines, quoique fort courte à l'échelle de l'évolution universelle - là gît d'ailleurs la difficulté), pendant laquelle le progrès, dicté surtout par le développement des économies, s'est effectué sous le signe de la centralisation. À l'intérieur d'un tel cycle, les esprits se laissent facilement prendre à l'idée que la centralisation est la loi du progrès. On finit même par la confondre ou l'identifier avec l'idée d'unité, qui hante depuis toujours la conscience universelle. 

Soutenable, cette hypothèse demande toutefois, comme toutes les hypothèses, à être vérifiable par une analyse minutieuse des évènements contemporains, aussi bien que des tendances de l'histoire envisagée sur une très longue période. Car elle ne va pas de soi. L'unité est aussi parfaitement concevable en termes de diversification des phénomènes. On peut même dire qu'à l'état brut à tout le moins, c'est ainsi que la nature se présente à nous dans toutes ses manifestations. Quant à savoir si l'unité dans la diversité doit nécessairement évoluer vers l'unification du type monolithique, rien n'est moins prouvé. Et le serait-ce en tant que tendance générale, qu'il ne s'ensuivrait pas que toute solution centraliste soit toujours bonne et toujours indiquée pour faire face aux exigences de tel moment particulier de l'histoire ; ni que toute forme particulière de centralisation soit vraiment celle qui conviendrait à la ligne de l'évolution générale. 

Ce caractère de réaction contre des conclusions ou des formules trop simplistes, qui ont été récemment monnaie courante, est sans doute ce qui a pu paraître intéressant et original à ceux qui ont déjà pris connaissance du texte qui suit. À tout événement, l'auteur s'est décidé à le publier avec l'espoir d'inciter d'autres chercheurs à reprendre l'étude et à la faire avancer. Le sujet est vaste. Il exigerait une connaissance aussi profonde et étendue que possible de l'histoire du monde, tant dans le domaine des événements que des idées, aussi bien qu'une certaine maîtrise de la sociologie et de l'économie. Il y aurait là de quoi occuper toute une vie d'homme. 

Au cours de mon travail pour la Commission, deux de mes collègues, MM. Pierre Harvey et Jacques Parizeau, m'ont été particulièrement précieux en poursuivant parallèlement à mon étude générale, des études théoriques spéciales sur des aspects particuliers de la théorie keynésienne et de ses développements post-keynésiens. Je n'ai pas cru utile, ni même peut-être équitable, de reprendre à mon compte la partie qu'ils avaient su aborder avec tant de maîtrise. je leur ai donc tout simplement donné la parole quand le moment est venu de bâtir les chapitres VI et VII de la seconde partie.


Retour au texte de l'auteur: François-Albert Angers, économiste, Université de Montréal Dernière mise à jour de cette page le samedi 5 mai 2007 11:29
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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