Reviens à la santé

Présentation

Né le 24 mai 1935, je suis ordonné prêtre le 30 juin 1963 à Lamèque, au Nouveau-Brunswick, Canada. Depuis cet événement, quelle aventure merveilleuse ! Le 25 juillet de la même année, je prenais le train en direction de Boston en vue de me préparer à partir comme coopérant international en Amérique du Sud.

Durant mes jeunes années, j'avais lu Ignace de Loyola et j'ai retenu sa consigne : « Il ne faut pas se lier à un lieu géographique précis ni à une tâche déterminée une fois pour toutes, mais il faut rester disponible pour tout changement d'implantation ou de travail apostolique selon les urgences nouvelles de la mission. »

Suivant cette recommandation, j'arrive à Lima, capitale du Pérou, en mars 1964. J'entre à l'École des langues et de culture latino-américaines.

À la fin de mon cours, en juillet 1964, je suis posté à Los Sapos, une région de l'Équateur, petit pays et l'un des plus pauvres de l'Amérique du Sud. Le territoire qui m'est confié comprend 13 églises et chapelles et 52 écoles rurales.

J'ai donc fait l'expérience du désert et de la détresse humaine. La fragilité et la vulnérabilité de l'existence des hommes et des femmes m'ont toujours grandement touché le cœur.

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La souffrance humaine, je l'ai vue sous différentes formes : maladies, douleur mentale et morale, dépression, culpabilité, deuil, remords, et ainsi de suite, avec toutes ses lâchetés et ses jugements négatifs qui jalonnent trop souvent la vie humaine.

J^’ai compris, avec le temps, que le bonheur humain passe par les autres. Vivre heureux est plus facile quand les autres, avec nous et avant nous, comme les parents et les éducateurs, ont préparé le chemin.

La vie est un engrenage de trois volontés :

• Le vouloir de celui ou celle qui prend sa vie en main
• Le vouloir de ceux qui préparent le terrain avant nous
• Le vouloir de celui ou celle qui, par hasard, au bord de la route, nous tend la main.
  
  

Mon premier phare, ce fut mes parents, Diane et Adalbert, ensuite, mes frères et sœurs et quelques oncles et tantes, sans oublier mes bienfaiteurs. À mon tour, j'ai tendu la main à de nombreuses personnes.

La grande interrogation de ma vie fut la santé sous ces quatre dimensions : physique, psychologique, sociale et spirituelle.

À vous, chercheurs et chercheuses de santé, je vous dédie ce petit traité sur la santé. Mon souhait est qu'il vous aide à trouver en vous les sources divines de votre guérison.

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Semer la vie

L'important, au cours de notre vie, c'est de déposer une semence de vie, là où nous passons.

En décembre 2014, je suis retourné en Équateur, question de célébrer le 50e anniversaire de la petite semence que j'avais déposée en 1964. Cette semence est devenue grande, grâce à trois jeunes étudiants envoyés parfaire leurs études en 1968, espérant qu'ils poursuivent le travail commencé. Deux d'entre eux sont devenus des prêtres missionnaires. Pierre, après dix ans de mission, est retourné dans son pays natal, la Belgique. Claude, je ne l'ai jamais revu. Celui dont je suis fier, c'est Michel Charbonneau, membre de l'Institut Voluntas Dei, comme moi. Depuis 1968, il est toujours présent et actif en Équateur. Un homme d'une grande envergure, fondateur du sanctuaire « Santa Narcisa de Jésus » à Nobol, fondateur aussi du collège « Narcisa de Jésus » qui permet à 1 500 enfants pauvres de parfaire leurs études.

En collaboration avec un autre confrère, Maurice Roy, décédé, il est aussi cofondateur d'une communauté religieuse enseignante : « Hermanitas de Nuestra Senora de la Visitacion » à Guayaquil.

Je dois mentionner qu'avec les revenus engendrés par les activités du sanctuaire, Michel Charbonneau a fait construire plus de 700 maisons pour des familles très démunies financièrement.

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Je remercie tous ceux et celles qui m'ont sensibilisé à cette dimension importante de la vie humaine, la santé. De tout mon cœur, j'espère que ce chant de la santé trouvera une résonnance profonde chez ceux et celles qui cherchent à bien vivre le moment présent, en santé.

Toujours présent

En acceptant les surprises liées à mon âge, je suis toujours disponible comme confesseur et coach spirituel. Dans mon petit local, prêté par l'un de mes frères, je reçois annuellement plus de 200 confidences.

Après plus de 50 ans de vie sacerdotale itinérante, je me redis souvent que la prêtrise est le plus beau métier du monde. Ce plus beau métier du monde m'a rendu libre et heureux, sans être lié ni à un lieu, ni à une tâche déterminée, sinon celle d'accompagner vers la Vérité de leur être ceux et celles qui réclament ma présence.

Une lecture qui peut changer votre vie

Ce petit traité sur la santé n'est pas un roman à lire à la hâte ; lisez-le comme une méditation, quelques pages chaque jour. Soulignez certains passages. Relisez les phrases soulignées chaque fois que vous le pourrez et mettez en pratique ce que vous voulez retenir.

Vieillir en santé, voilà un projet que vous propose ce petit livre que vous tenez dans vos mains.

Léon Robichaud

Shippagan, Nouveau-Brunswick

le 15 août 2015