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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Christin CALIXTE, Impacts des activités agricoles sur l’écosystème du Parc National La Visite en Haïti:
Cas de la forêt feuillue de Bérac
. (2015)
Introduction générale


Une édition électronique réalisée à partir de du texte de Christin CALIXTE, Impacts des activités agricoles sur l’écosystème du Parc National La Visite en Haïti: Cas de la forêt feuillue de Bérac. Mémoire de master en développement, spécialité: “Gestion de l’environnement”, sous la direction du Dr Martin YELKOUNI, Université Senghor (Université internationale de langue française au service du développement africain), Alexandrie, Égypte, mars 2015. [Autorisation formelle accordée par l’auteur le 4 décembre 2017 de diffuser ce mémoire, en accès libre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[1]

Impacts des activités agricoles sur l’écosystème
du Parc National La Visite en Haïti :
Cas de la forêt feuillue de Bérac.

Introduction générale

Les plus grandes pertes nettes de forêts se sont produites en Amérique du Sud et en Afrique, environ 3,6 et 3,4 millions d’hectares par an, respectivement, sur la période allant de 2005 à 2010 (UN/OMD 2013). Les zones terrestres protégées ont augmenté, passant de 8,9% à 14,6% au niveau de la surface terrestre mondiale de 1990 à 2012 (MDE/PNUD, 2009). A l’échelle mondiale les zones marines protégées ont plus que doublé dans les eaux côtières jusqu’à 12 milles nautiques de 4,6% à 9,7% (PNUD, 2014). De même la protection des zones marines de juridictions nationales potentielles (allant de la côte jusqu’à 200 milles nautiques) a augmenté, passant de 1,2% à 5,3% (UN/OMD, 2013). La Convention sur la diversité biologique cherche à conserver au moins 17% de la surface terrestres mondiale et 10% des zones côtières et marines d’ici 2020 à travers un réseau mondial de zones protégées qui soit géré efficacement et équitablement (PNUD, 2014). Cette conservation sera écologiquement représentative des ressources naturelles de la Terre. Les zones protégées ont pour but de conserver et maintenir la diversité biologique. Elles produisent aussi d’importants biens et services fournis par les écosystèmes dont bénéficient les économies locales, nationales et mondiales. En dépit de l’importance fondamentale de la biodiversité et les services écosystémiques fournis par les écosystèmes au fonctionnement de la terre et de la société, les activités humaines conduisent à la perte de la biodiversité à un rythme sans précédent, jusqu’à 1000 fois le taux naturel de la perte d’espèces (PNUE, 2008). La plus grande perte de la biodiversité terrestre au cours des 50 dernières années a été la transformation des habitats, principalement la conversion des écosystèmes naturels et semi naturels en terres agricoles (PNUE, 2008). La protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité constituent un ensemble de priorités pour atteindre le développement durable. Elles contribuent à réduire les effets des changements climatiques et limiter la vulnérabilité du pays face aux catastrophes naturelles (PNUD, 2014). La constitution d’Haïti (Constitution de 1987) dans ses articles 253 à 258 présente des prévisions qui prennent en compte les aspects de la biodiversité. Le pays a ratifié un ensemble de convention sur la protection de l’environnement comme la convention sur la Diversité Biologique de Rio (1992), la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatiques (1992). Durant ces dernières années la dégradation de l’environnement du pays a pris une proportion inquiétante due à une déforestation grandissante alimentée par une consommation de bois soit directement ou sous forme de charbon (MDE, 2001). Cependant l’agriculture inappropriée dans les zones réservées et les zones de montagne constitue un problème majeur pour la protection de l’environnement du pays. En vue de conserver et maintenir la diversité biologique, la Fondation Seguin et ses partenaires ont mis sur pied un programme de paiement pour les services écosystémiques au niveau de la forêt feuillue de Bérac. Ce programme contribue à la protection de l’environnement et la conservation de la biodiversité du Parc National La Visite. Ainsi, dans le cadre de notre master en développement à l’Université Senghor, nous [2] avons réalisé cette étude au niveau de la forêt feuillue de Bérac qui est située dans la zone centrale du Parc National  La Visite.

L’objectif de la recherche consiste à faire l’analyse des impacts des activités agricoles sur l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac en vue de contribuer à la gestion durable des ressources naturelles. Nous allons décrire les différentes activités pratiquées par la communauté locale sur l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac. Puis  décrire les systèmes de production pratiqués à Bérac. Et enfin, évaluer les impacts des activités agricoles sur le milieu physique, biologique de l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac. L’étude propose un ensemble des mesures d’accompagnement pouvant réduire les impacts négatifs des activités agricoles sur l’écosystème de la forêt feuillue.

La recherche nous permettra de décrire la situation de l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac. Elle permettra aussi aux institutions locales, nationales et internationales qui travaillent dans le Parc national la Visite de disposer d’un ensemble d’information sur l’évaluation et l’identification des impacts des activités agricoles sur cet écosystème. La forêt feuillue est un écosystème de grande importance dans le Parc National La Visite et sert d’habitat pour des espèces avicoles et d’autres espèces endémiques en Haïti comme le « Zagouti » (Plagiodontia aedium), la musaraigne géante « Le Nez Long » (Solenodon paradoxus). La recherche a été réalisée sur l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac dans la section communale de Macary. Bérac est une localité qui se trouve dans la partie nord du Parc National la Visite au sein de la commune de Marigot. Les données relatives aux nombres de familles qui vivent dans le Parc n’étaient pas disponibles au moment de notre enquête. Le travail a été concentré dans la localité de Bérac vu le temps qui était imparti pour le stage.

De cette recherche la question suivante a été posé : « Comment peut-on renforcer l’agriculture dans la zone de transition du Parc National La Visite pour réduire la pression dans la zone centrale ce qui génère des impacts positifs sur l’écosystème de la forêt feuillue de Bérac ? »  Ainsi pour apporter quelques éléments de réponses et des pistes de solutions à cette question nous avons réalisé cette recherche qui s’articule autour de trois (3) parties : La première partie présente la situation générale et environnementale d’Haïti, la zone d’étude, les études et projets réalisées dans le Parc Nationale La Visite et définit l’hypothèse de la recherche ; la deuxième partie présente la méthodologie utilisée pour réaliser cette recherche, les matériels et logiciels utilisés, la méthode de collecte de données sur le terrain , la définition des composantes du milieu, l’identification des sources d’impact et la grille utilisée pour évaluer les impacts ; la troisième partie présente et analyse les résultats de la recherche.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le vendredi 9 février 2018 9:13
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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