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Collection « Les sciences sociales contemporaines »

Actes du colloque de l'ACSALF 1979,
LA TRANSFORMATION DU POUVOIR AU QUÉBEC. (1980)
Présentation


Une édition électronique réalisée à partir des Actes du colloque de l'ACSALF 1979, LA TRANSFORMATION DU POUVOIR AU QUÉBEC. sous la direction de Nadia Assimopoulos, Jacques T. Godbout, Pierre Hamel et Gilles Houle. Montréal: Les Éditions coopératives Albert Saint-Martin, 1980, 378 pp. [Autorisation accordée par l'ACSALF le 20 août 2018 de diffuser tous les actes de colloque de l'ACSALF en libre accès à tous dans Les Classiques des sciences sociales.]

[xi]

La transformation du pouvoir au Québec.

Actes du Colloque de l’ACSALF 1979.

Présentation

Nadia Assimopoulos
Jacques Godbout
Pierre Hamel
Gilles Houde

La transformation du pouvoir au Québec : le citoyen et les appareils. Ce thème du Colloque 1979 de l'ACSALF avait été l'objet d'un premier colloque organisé par la revue Recherches sociographiques en 1966 sur le pouvoir dans la société canadienne-française ; il avait donné lieu à une publication aux Presses de l'Université Laval. Ce n'est pas tous les jours au Québec qu'il est possible, lors de pareilles assises, de se référer à un bilan, à un état de la question posée et d'évaluer le chemin parcouru depuis ce bilan quant à la formulation de la question elle-même, aux diverses problématiques engagées, aux conclusions enfin, qui pourraient bien résumer l'état de la sociologie à cette époque. Inutile de souligner dès lors la nécessité d'une publication comme celle-ci.

Recherches socio graphiques n'a plus fait de colloque depuis 1968. Ils étaient le fait d'un département. L'Association des sociologues et des anthropologues, mise sur pied depuis, a d'une certaine façon, pris la relève, et tente aussi de réunir les états généraux de la sociologie sur des sujets jugés essentiels à l'explication de la société québécoise. Il importerait ici aussi de cerner les différences dans les chemins parcourus.

S'il est trop tôt pour juger des résultats, notons que les mêmes exigences devront prévaloir : qu'en est-il de ce bilan, de la question posée, des problématiques privilégiées, de la sociologie au Québec en 1979 ? Cette question est essentielle car c'est la visée même de ces assises, mais aussi de l'Association, qui veut contribuer au débat sur la société québécoise, engendrer un débat sociologique sur des questions réunissant théoriciens et praticiens de la sociologie, comme on pourra le constater.

[xii]

Le troisième colloque de la revue Recherches sociographiques terminait ses travaux en soulignant un changement profond des valeurs et des élites au Canada français : une transformation des modèles d'autorité, l'émergence d'un pouvoir fondé sur la « rationalité », c'est-à-dire d'une technocratie. Par qui et par quoi a été remplacé le pouvoir clérical et libéral, lié au pouvoir économique et politique anglo-saxon et américain ? Quels groupes, quelles classes, quelles fractions de classe ont pris la relève ? Y a-t-il simplement eu changement de la garde ou modification réelle de la structure du pouvoir, à la fois au sein de la société québécoise et par rapport à son environnement extérieur ? Quels groupes ont émergé, quels pouvoirs détiennent-ils ? Technocrates gouvernementaux, appareils syndicaux, nouvelle bourgeoisie d'affaires, petite bourgeoisie « culturelle » ? Ultimement, y a-t-il eu diffusion du pouvoir à l'ensemble des citoyens québécois ?

Cette brève présentation de la question lançait le débat, Gérald Fortin assurant particulièrement le relais puisqu'il avait participé au colloque de 1966. La question était reprise en ateliers au nombre de huit, sur les questions du pouvoir régional, de l'organisation de la santé, des groupes ethniques, des travailleurs dans les syndicats et les entreprises, à propos de la contre-culture, des partis politiques, du mouvement coopératif, de la production et enfin des différents paliers de pouvoir dans la société québécoise. Ce sont là autant de lieux de pouvoirs qui n'étaient pas analysés en tant que tels au colloque de 1966. Par contre, certains thèmes, comme le pouvoir dans les petits groupes, n'apparaissent plus dans le présent colloque. Pour des raisons indépendantes de notre volonté, les rapports entre les pouvoirs politiques et les pouvoirs économiques n'ont pu, finalement, faire l'objet d'ateliers distincts. Cette lacune, que nous déplorons, a été en grande partie comblée par le débat d'ouverture ; plusieurs participants ont aussi traité de ces aspects. Le débat de clôture avait pour thème le citoyens et les appareils : en terminant le colloque, on retrouve ainsi, posé dans les termes actuels, le thème dominant du colloque de 1966 : l'émergence du pouvoir des « techniciens ».

* * *

La lecture de l'ensemble des textes qui nous ont été fournis a permis de regrouper différemment les interventions des participants et d'adopter l'ordre de présentation suivant : outre les débats d'ouverture et de clôture, qui en forment l'introduction et la conclusion, l'ouvrage comprend trois parties portant respectivement sur les aspects politique, économique et culturel du pouvoir. Cette [xiii] présentation est apparue plus apte à rendre compte du problème posé ; elle éclaire aussi les textes eux-mêmes, qui y trouvent, à notre avis, plus de relief.

Il convient enfin de remercier tous les sociologues qui ont bien voulu accepter de participer à ce débat ; outre les auteurs ici présents, Michel Doré, Gabriel Gagnon, Paul Bélanger, Huguette Demers et Jean-Marc Montagne ont aussi présenté des communications, sans cependant fournir un texte. Nous remercions aussi les animateurs des différents ateliers : Paul Bernard, Pierre Doray, Francine Bernard, Marc Renaud, Marcel Simard, André Thibault, Lyne Ross et Florient Sauvageau. Isabelle Perrault, Alain Guénette, Chantal Desgroseillers et Johanne Pichette ont aussi collaboré à la réalisation de ce travail ; qu'ils en soient vivement remerciés.

Il s'agit de la première publication des Actes de l'ACSALF. Nous espérons que cette expérience se poursuivra.

Nadia Assimopoulos
Jacques Godbout
Pierre Hamel
Gilles Houde



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 9 avril 2019 16:16
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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