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Collection « Sciences du développement »

La problématique de la biométhanisation en République démocratique du Congo (2001)
Introduction


Une édition électronique sera réalisée à partir du texte du Prof. Dr Monzambe Mapunzu, Secrétaire perpétuel de l'ANSD, La problématique de la biométhanisation en République démocratique du Congo”. Leçon magistrale. Un article publié dans le Bulletin de l'ANSD, vol. 3, décembre 2002, pp. 7-34. [Académie nationale des sciences du développement de la République démocratique du Congo.] [M. Michel Maldague nous a transmis le 10 janvier 2005 l'autorisation du professeur Mapunzu de diffuser ce texte.]

Introduction

Vous vous souviendrez que le Président de l'ANSD, le Professeur Michel Maldague, avait axé sa leçon magistrale publique, le jour de la cérémonie marquant l'ouverture officielle de notre Académie qui eut lieu le samedi 6 octobre 2001, dans l'Auditorium de la Regideso, sur le thème « L'électrification rurale décentralisée en RDC » [1].

 Au cours de cet exposé, l'orateur est parti de l'hypothèse que l'électrification rurale peut être utile pour le développement de la, population congolaise qui vit en majorité dans les milieux ruraux ( ± 80% de la population totale). Il a plaidé en faveur d'une politique de décentralisation énergétique en RDC, et a soutenu la forme de l'énergie solaire directe.

Il est connu que la consommation en énergie, surtout la consommation d'électricité par habitant, constitue un critère important d'appréciation du niveau de développement d'un pays. La consommation en électricité par habitant est très faible dans les pays en voie de développement (tableau 1).

Tableau 1.
Consommation d'électricité par habitant dans les pays du tiers monde
et des pays développés
(Maldague, 2001)

aaa

Consommation d'électricité par habitant

aaa

1980

1996

RDC

161 kWh

94 kWh

Congo/Brazzaville

98 kWh

207 kWh

Canada

aaa

20 904 kWh (2e mondial)

USA

aaa

23 830 kWh (1er mondial)

Et pourtant l'ensemble des ressources hydroélectriques de la RDC petit fournir environ 774.000 GWh [2] par an, grâce aux douze centrales hydroélectriques du pays, réparties comme suit : cinq. centrales au Katanga, (Mwandigusha, Koni, N'zilo, N'sele et Kalemie), trois au Bas-Congo (Inga I, Inga II et Zongo), deux au Kivu (Ruzizi I et II), une dans la Province Orientale (Tsopo) et une à l'Équateur (Mobayi).

Ce potentiel hydroélectrique étant insuffisamment réparti, l'approvisionnement et l'utilisation de l'énergie électrique posent des problèmes, surtout dans les milieux ruraux.

C'est la raison pour laquelle la politique de l'électrification rurale décentralisée reste l'alternative la plus intéressante pour résoudre le problème du besoin énergétique de la population.

À côté de la forme décentralisée de l'énergie solaire, précédemment soutenue par le Prof. Maldague, je voudrais exposer et soutenir, en outre, une autre forme d'énergie solaire, indirecte et peu polluante (énergie douce), connue sous diverses appellations, comme biogaz ou biométhane et ce, toujours dans l'optique de la recherche d'une meilleure politique de l'électrification décentralisée en RDC.

 La technologie de production de giogaz - mélange de CH4 + CO2 + H2O - par la fermentation microbienne, autrement appelée fermentation méthanigène, digestion méthanigène ou biométhanisation est certes très mal connue au Congo Démocratique. En effet, le biogaz est très négligeable ou inexistant parmi les principales sources d'énergie de la RDC qui se ventilent comme suit (en pourcentage de l'énergie totale consommée)

- dendro-énergie (bois de chauffe, charbon de bois) : 88 -91%
- hydrocarbures : 4 - 7% ;
- centrales hydroélectriques : 4%
- autres : 0,2 - 1%.

De par sa multifonctionalité, la technologie du biogaz peut contribuer à résoudre un certain nombre de problèmes aigus, actuels (pauvreté, malnutrition, changements climatiques, insalubrité publique, etc.), tant au niveau national et régional qu'au niveau mondial.

Malgré son impact négligeable, aujourd'hui, sa perspective d'avenir paraît prometteuse. Ceci justifie la nécessité d'une sensibilisation judicieuse, suivie d'expérimentations pilotes en vue de la vulgarisation ultérieure de la technologie du biogaz.

C'est dans ce cadre que se situe la réflexion de ce jour qui est structurée comme suit :

1° la synthèse des aspects fondamentaux du processus et du procédé de production du biogaz ;
2° l'intérêt de la technologie du biogaz
3° l'état des lieux de la technologie du biogaz en RDC
4° une conclusion clôture cette réflexion.


[1] Cf. Bull. de l'ANSD, vol. 2, 2001.

[2] GWh : giga watt heure ; G, giga = 109.

Retour au texte de l'auteur: Prof. Dr Monzambe Mapunzu Dernière mise à jour de cette page le Vendredi 08 juillet 2005 13:29
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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