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Collection « Sciences du développement »

Michel Maldague, Traité de gestion de l'environnement tropical
Tome I:
Développement intégré des régions tropicales.
Aproche systémiques - Notions - Concepts - Méthodes

Table des matières


Une édition électronique sera réalisée à partir du texte du professeur Michel Maldague, Traité de gestion de l'environnement tropical. Tome I: Développement intégré des régions tropicales. Approche systémiques - Notions - Concepts - Méthodes. École régionale post-universitaire d'aménagement et de gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ÉRAIFT), Université de Kinshasa, République démocratique du Congo. 2004, 350 pages. Édition revue et mise à jour, par l'auteur lui-même, pour Les Classiques des sciences sociales, le 20 juillet 2006.

Table des matières

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Fascicule 1 - 1
Besoins essentiels de l’homme et développement intégré

Place du fascicule

La condition sine qua non pour être en mesure de satisfaire les besoins essentiels de l’homme est de disposer d’un environnement biophysique de qualité ; il s’agit là d’une notion fondamentale à laquelle nous nous référerons souvent. À long terme — mais aussi rapidement que possible —, l’objectif est l’éradication de la pauvreté humaine qui affecte aujourd’hui plus de un milliard et demi de personnes. 

Comme nous le verrons infra, les différentes décennies de développement (fasc. I - 8), comme d’innombrables projets destinés aux pays en développement ont échoué parce que l’on a pas pris suffisamment en compte l’homme et ses besoins essentiels. Le développement, pour réussir, implique la stimulation du dynamisme des individus et la valorisation les potentialités sociales des groupes communautaires. Et pour ce faire, la condition sine qua non consiste à répondre aux besoins essentiels des hommes. 

Table des matières fascicule 1-1 

Introduction 
I.   PROBLÉMATIQUE DES BESOINS ESSENTIELS
II.   TYPOLOGIE DES BESOINS ESSENTIELS DE L’HOMME

Fascicule I - 2
Bases biophysiques de l’environnement tropical 

 Place du fascicule 

Pour satisfaire les besoins essentiels de l’homme et être cohérent avec les deux finalités poursuivies (cf. Fasc. I - 1), il convient tout d’abord de disposer d’un environnement biophysique de qualité. C’est là le besoin essentiel, prioritaire, la condition sine qua non du développement durable. Sans un tel environnement, il est impossible de satisfaire les besoins du développement physique. C’est pourquoi, nous rangeons ce chapitre parmi les trois « impératifs » (cf. Tableau synoptique, in Introduction). On examine ici les mécanismes qui sont responsables du fonctionnement des écosystèmes forestiers tropicaux. Ce fascicule est essentiel à la bonne compréhension du fascicule I - 3, consacré à la fertilité des sols tropicaux et aux problèmes de l’agriculture qui lui sont liés. 

Table des matières du fascicule 1-2

 Introduction 
I.   TROPIQUES ET GRANDS CENTRES D’ACTION DE L’ATMOSPHÈRE
II.   SOLS AFRICAINS
III.  APERÇU DES ÉCOSYSTÈMES TROPICAUX
IV. CONSIDÉRATIONS HYDROLOGIQUES
V.  MÉCANISME FONDAMENTAL DES CYCLES GÉO-PHYSICO-BIOTIQUES TROPICAUX

Fascicule I - 3
Mécanismes de la fertilité des sols tropicaux
et rapports avec les pratiques agricoles 

Place du fascicule

Satisfaire les besoins du développement biophysique de l’homme, et, par là, tous ses besoins essentiels (cf. fasc. I - 1), implique un environnement biophysique de qualité (cf. fasc. I - 2). La fertilité du sol est le premier impératif du développement (cf. Tableau synoptique, in Introduction), tant il est vrai que l’amenuisement de celle-ci, à la suite de mauvaises pratiques agricoles, entraîne famines et exodes. La régénération de la fertilité du sol se déroule de manière continue dans le cas des forêts tropicales ; le meilleur exemple en est donné par la forêt équatoriale où des mécanismes biologiques assurent automatiquement l’essentiel de la fertilité naturelle. 

Dans le cas de l’agriculture, la notion de fertilité naturelle cède la place à celle de fertilité acquise. Un sol fertile est une condition sine qua non de la productivité des système agraires. La fertilité des sols forestiers est à l’origine des différentes formes d’agriculture itinérante qui est la principale cause de la destruction des forêts tropicales, et cette destruction est amplifiée à la suite de l’accroissement démographique (cf. fasc. I - 5). 

Les différentes formes de fertilité du sol sont passées en revue et analysées en fonction des diverses options que l’on peut envisager pour le développement agricole durable. 

______ 

Table des matières du fascicule 1-3 

Introduction 
I.   FERTILITÉ DES SOLS FORESTIERS TROPICAUX
II.   PROBLÉMATIQUE DE L’AGRICULTURE ITINÉRANTE SUR BRÛLIS

Fascicule I - 4
Place de la culture dans le développement 

Place du fascicule 

Satisfaire les besoins du développement biophysique de l’homme, et, par là, tous ses besoins essentiels (cf. fasc. I - 1), implique un environnement biophysique de qualité (cf. fasc. I - 2) ; c’est le premier impératif du développement (cf. Tableau synoptique, in Introduction). Le deuxième impératif du développement dérive du premier : il convient que l’on dispose de sols fertiles, productifs (cf. fasc. I - 3). 

Mais cela ne suffit pas, car, outre des besoins matériels, l’homme a aussi des besoins spirituels. Il en résulte que le développement, pour être réussi, doit être non seulement tributaire de l’environnement biophysique, mais encore de l’environnement culturel. C’est là le troisième impératif du développement (cf. Tableau synoptique, in Introduction). 

Le présent chapitre introduit la notion de culture et tente de synthétiser l’émergence de la culture. Il s’étend ensuite sur les apports des Conférences de l’UNESCO, de Venise, en 1970, et de Mexico, en 1982. Les notions de politiques culturelles, d’identité culturelle, de patrimoine culturel et les relations entre culture, développement et environnement sont examinées ainsi que quelques traits culturels africains. 

Table des matières du fascicule 1.4

 

1. Introduction à l’idée de culture

2. Origine des cultures

Fig. 4 - 1.  Place de la culture dans le développement. Intégration de l’environnement et du développement et intégration du développement et de l’environnement

3. Politiques culturelles

4. Deuxième Conférence mondiale sur les politiques culturelles. Mondiacult, Mexico, 26 juillet-6 août 1982

5. Déclaration de Mexico sur les politiques culturelles

6. Quelques traits culturels africains

7. Culture et développement au temps de la colonisation et durant les premières décennies de développement

Fig. 4 - 3. Les trois concepts majeurs qui ont dominé les projets de développement durant la colonisation et les premières décennies de développement

8. Convention de l’UNESCO pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel

Fascicule I - 5
Aspects de la démographie mondiale et ses implications dans le développement 

Place du fascicule

Les aspects démographiques constituent une dimension fondamentale du développement. Satisfaire les besoins essentiels de la population est une tâche considérable dont l’ampleur est fonction du nombre de personnes concernées (Np ). Il en est de même des flux d’intrants ( Fi ; matière et énergie) et des flux de déchets ( Fd ) dont l’importance dépend notamment du nombre de consommateurs, c’est-à-dire du nombre de personnes impliquées. 

Nous consacrons ce fascicule à l’examen de la question démographique en mettant l’accent sur les actions stratégiques à mettre en oeuvre pour dégager une piste de solution (fig. 5 - 2) en ce qui concerne l’accroissement de la population dans les pays en développement. Il faut aussi se rappeler que la démographie est un processus qui possède un énorme volant d’inertie ; une décision, prise dans ce domaine, aujourd’hui, pourra ne donner des résultats que dans plusieurs décennies. Si l’on se réfère au Tableau synoptique (voir Introduction), on voit que les aspects démographiques constituent un des trois chapitres qui forment les éléments du contexte dans lequel se poursuit le développement. Les deux autres composantes de ce contexte sont : les crises des stratégie du développement (fasc. I - 8) et les implications du concept de développement durable (fasc. I - 11). 

Table des matières du fascicule 1-5 

Introduction 
1. Données de la démographie mondiale
2. État d’esprit face à la croissance démographique
3. Distorsion entre le Nord et le Sud
4. Mortalité infantile dans les pays en développement
5. L’explosion démographique africaine
6. Démographie humaine et pression sur les ressources
7. Implications et conséquences en regard du développement
8. Vers une solution intégrée du problème démographique
9. Quelques définitions
 

Fascicule I - 6
Évolution et analyse du concept d’environnement 

Place du fascicule

Après avoir considéré l’objectif primordial du développement, à savoir la satisfaction des besoins essentiels de l’homme (fasc. I - 1) et la lutte contre la pauvreté (fasc. I - 18), nous avons analysé les trois impératifs qu’il convient de prendre en compte pour atteindre cet objectif, à savoir : la connaissance des bases biophysiques de l’environnement tropical (fasc. I - 2), les mécanismes de la fertilité des sols tropicaux (fasc. I - 3) et la place de la culture dans le développement (fasc. I -4). Une des notions-clés, rappelons-le, réside ici dans le concept d’environnement biophysique de qualité (cf. fig. I - 1), premier besoin essentiel et condition sine qua non du développement. 

Avant d’aller plus loin, il a été nécessaire de se pencher sur un des éléments majeurs du contexte dans lequel se déroule le développement, à savoir les aspects de la démographie mondiale et ses implications (fasc. I - 5). Sur ces bases, il est possible, à présent, de passer en revue un certain nombre de notions de base, et, pour commencer, l’évolution et l’analyse du concept d’environnement (fasc. I - 6). Dans ce fascicule, il sera question du cheminement de la pensée en ce qui concerne les rapports de l’homme avec son milieu de vie. Pour en avoir une vision globale, nous remonterons loin dans le temps pour aboutir, progressivement, aux idées du XXIe siècle. Sur le plan terminologique, ce chapitre est important, car il s’agit d’éviter la confusion dans les termes, qui ne peut qu’entraîner des erreurs conceptuelles. 

Table des matières du fascicule 1-6 

Introduction
I. APPROCHE ÉVOLUTIVE DU CONCEPT D’ENVIRONNEMENT GLOBAL
II. ANALYSE DU CONCEPT D’ENVIRONNEMENT
III. CONVENTION-CADRE DES NATIONS UNIES SUR LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES

 

Fascicule I - 7
Repères historiques (1866-2005)
Chronologie des événements se rapportant à l’environnement et au développement 

Place du fascicule

Nous avons commencé, avec le fascicule I - 6, l’examen d’un certain nombre de notions de base. Le fascicule I - 6 portait sur l’analyse du concept d’environnement, considéré dans une perspective évolutive. 

Le présent fascicule (I - 7) complète en quelque sorte le précédent, en ce sens qu’il passe en revue les principaux événements qui se sont succédés, depuis 1866, dans les domaines de l’environnement et du développement. Il ne faut pas, bien entendu, y voir une énumération exhaustive de l’ensemble des faits qui ont balisé l’évolution des actions humaines dans ces domaines. Tel n’est pas le but poursuivi. Mais, ce qui importe, c’est de marquer les jalons importants. Un certain nombre de dates, qui ne se réfèrent ni à l’environnement ni au développement, sont également mentionnées ; il s’agit, dans ces cas, d’événements de grande importance et de portée mondiale que l’on ne peut laisser de côté dans une chronologie de l’environnement qui, rappelons-le, est appréhendé de manière systémique. 

______ 

Table des matières du fascicule 1-7 

1.  Introduction
2.  Liste des repères historiques
3. Observations conclusives
 

Fascicule I - 8
Les crises des stratégies de développement et la nécessité de changer d’approche

 

Place du fascicule

Pour bien saisir le besoin de l’approche systémique dans la gestion de l’environnement et la mise en oeuvre d’un développement humain et durable, il n’y a rien de tel que de passer en revue les premières décennies de développement. Non seulement, elles n’ont pas abouti aux objectifs voulus, mais elles ont entraîné des conséquences préjudiciables, tant sur le plan biophysique que sur les plans socio-économique et culturel. Les graves erreurs d’appréciation qui ont marqué négativement ces décennies ont retardé le développement et en ont faussé la perspective. 

Dans le plan d’ensemble des matières qui constituent ce tome I du TGET (cf. Tableau synoptique, in Introduction), le présent fascicule se situe parmi les éléments du contexte, au même titre que la question de la démographie (fasc. I - 5) et les implications du développement durable (fasc. I - 11). 

Le constat négatif qui résultera de l’analyse de trois à quatre décennies d’errement conceptuel permet de comprendre le fascicule I - 9, consacré au « concept de développement rural intégré », lancé, en 1977, à l’initiative de la FAO, mais qui n’a guère reçu d’application à cette époque, si tant est que ses lignes directrices et l’esprit qui s’en dégage ont été appliqués au cours des décennies ultérieures, tant est grande la force d’inertie des approches réductionnistes d’usage courant. 

______ 

Table des matières du fascicule 1-8 

Introduction
I.    ANALYSE DES PREMIÈRES DÉCENNIES DE DÉVELOPPEMENT
II.   CAUSES DE LA CRISE AGRICOLE ET IMPACTS SUR LE DÉVELOPPEMENT AFRICAIN
III.  SITUATION ACTUELLE
IV. CONCLUSIONS
Annexes 

Fascicule I - 9
Concept de développement rural intégré 

Place du fascicule

Dans le fascicule I - 8, les impacts des décennies de développement ont été analysés, et le bilan s’en est révélé négatif, appelant la recherche et la mise en oeuvre d’une autre approche que celle suivie depuis les indépendances. En fait, on peut conclure que l’approche réductionniste, quelle que soit sa singularité (i.e., disciplinaire, sectorielle, parcellaire, ponctuelle, etc.), ne peut conduire qu’à l’échec. 

Cette autre approche a été proposée, par la FAO, en 1977 ; il s’agit du concept de développement rural intégré qui fait l’objet du fascicule I - 9, rangé dans les notions de base (cf. Tableau synoptique). Ce concept se fonde sur l’analyse systémique, même si ses promoteurs, lors du symposium de Berlin, ne se sont pas référé explicitement à celle-ci. C’est dans la ligne de ce concept qu’a été mis en oeuvre le projet de formation en aménagement pastoral intégré au Sahel (FAPIS) qui s’est déroulé à Dakar durant pratiquement une décennie, sous la direction de feu le Dr Ibrahima Albassadjé Touré avec qui il nous a été donné d’étudier, pour l’UNESCO, la faisabilité du projet. Le FAPIS est le premier de trois grands cours post-universitaires, lancés sous les auspices de l’UNESCO, les second et troisième étant respectivement, le programme de DEA en Développement rural intégré (Université Laval, Québec, Canada) et le DESS de l’École régionale post-universitaire en aménagement et gestion intégrés des forêts et territoires tropicaux (ÉRAIFT), à l’Université de Kinshasa (RD Congo). Dans la même veine, le développement intégré a fait l’objet de programmes de cours à la Fondation universitaire luxembourgeoise (Arlon, Belgique), à l’École internationale de Bordeaux (Talence, France), à l’École supérieurs des Sciences agronomiques (ESSA, Antananarivo, Madagascar) et au Programme de Gestion de projets à l’Université de Rennes I (France). 

Avec ce chapitre, qui sera renforcé par le fascicule I - 12 — analyse systémique appliquée —, nous disposons d’une méthode appropriée pour lancer des projets de développement efficaces. Outre les nombreux travaux pratiques du Projet FAPIS, j’ai dirigé personnellement une quinzaine de stages de terrain de deux à trois mois, dans différents pays africains, qui ont démontré toute la pertinence du concept de développement [ rural ] intégré. De surcroît, de nombreux étudiants, une fois leur diplôme obtenu, ont poursuivi la mise en oeuvre de ce concept, avec les meilleurs résultats. 

Une annexe, consacrée à la notion de participation, termine le fascicule. 

Table des matières du fascicule 1-9 

Introduction
1. Évolution des idées
2. Idée fondamentale du concept de développement rural intégré
3. Objectifs généraux du développement rural intégré
4. Objectifs opérationnels du développement rural intégré
5. Caractéristiques du développement rural intégré
6. Conditions nécessaires à la réalisation du développement rural intégré
7. Définition du développement rural intégré

Fascicule I - 10
Le deuxième principe de la thermodynamique et la gestion de la biosphère
Applications à l’environnement et au développement 

Place du fascicule

Le fascicule I - 9 avait pour objet l’analyse du concept de développement rural intégré. Nous y avons annoncé le fascicule I - 12 qui portera sur l’analyse systémique, base solide pour mettre en oeuvre l’approche intégrée. Mais pour aborder ce fascicule-clé, dans les meilleures conditions de compréhension, il convient de passer en revue des notions de base particulièrement appropriées pour saisir le bien-fondé, la portée et la nécessité de l’approche systémique, à savoir des notions de thermodynamique. Cette discipline scientifique apporte de la rigueur dans l’appréhension des problèmes environnementaux, rigueur qui, fautil le dire, fait souvent défaut dans le langage « écologiste », voire même écologique ; nous avons fait références — sans les expliques — aux ntions d’entropie et de néguentropie, au fascicule I - 2, pour expliquer le mécanisme fondamental des cycles géo-physico-biotiques tropicaux (cf. fig. 2 - 5). 

Chose curieuse, même si les références à la physique semblent souvent rebutantes, beaucoup connaissent la fameuse loi de Einstein, alors que pratiquement tout le monde ignore ou a complètement oublié la deuxième loi (ou principe) de la thermodynamique et la notion d’entropie. Or, ces notions gouvernent tous les aspects — vivants et non vivants — de la réalité et de l’évolution des choses. En revanche, la notion d’entropie retient, à l’heure actuelle, l’attention non seulement des physiciens, mais encore de sociologues [Edgard Morin, p.ex.] et de philosophes [comme Henri Guitton, de l’Institut]. L’entropie, de par son caractère universel, est le commun dénominateur de tous les domaines de la pensée. De fait, le deuxième principe, enrichi des découvertes de Prigogine, Prix Nobel de Chimie, ouvre d’innombrables pistes, car il s’applique tant à l’énergie, qu’à la matière (cf. au fasc. I - 9, les applications à l’érosion des sols et aux feux de brousse) et même à la pensée. L’application du 2e principe aux questions écologiques et environnementales confère à ces domaines de la rigueur. Rien de tel pour comprendre valablement le concept de développement durable que de substituer à son approche politique, l’approche thermodynamique, ce qui fera l’objet du fascicule I - 11. 

Il faut encore noter la cohérence qu’il y a entre les lois de la biocénotique fondamentale, les lois de l’analyse des systèmes et les lois de la thermodynamique. Il y a là un noeud conceptuel fort qui devrait servir de pilier, d’armature ou de toile de fond à toute décision politique et à toute stratégie d’aménagement et de gestion. Enfin, il ne faut pas avoir des connaissances poussées en physique pour comprendre ces notions de base. 

Table des matières du fascicule 1-10 

1.   Introduction
2.   Considérations préliminaires
I.   PRINCIPES DE LA THERMODYNAMIQUE
II.   APPLICATION DU DEUXIÈME PRINCIPE
III.  APPLICATION DE LA THERMODYNAMIQUE À LA CRISE DE L’ENVIRONNEMENT

Fascicule I - 11
Concept de développement durable et ses implications 

Place du fascicule

L’analyse du concept de développement durable met à profit les notions examinées au fascicule I - 10. En effet, pour bien saisir la portée du développement durable, il convient de le situer dans un vaste contexte, dominé par l’évolution, dans le temps, de deux systèmes en interrelations dynamiques : le sous-système économique et l’écosystème global ou la biosphère. L’application du deuxième principe de la thermodynamique donne à l’examen du concept de développement durable des bases solides qu’aucune interprétation politique ou économique ne pourrait offrir. 

Sont examinées, dans ce fascicule, les capacités de la biosphère, d’une part, à produire et régénérer des ressources, et, d’autre part, à assimiler les déchets dérivés du fonctionnement de la société. Différentes manifestations du dépassement de ces limites sont passées en revue. 

En fait, ce fascicule, qui porte sur une grande question de l’heure, est une application des notions d’entropie et de néguentropie considérées au chapitre précédent, Dans le Tableau synoptique, ce fascicule est rangé parmi les éléments du contexte, tant il est vrai qu’aucun plan de développement ne peut dorénavant être considéré s’il n’a pas été au préalable analysé en regard du développement durable. Les implications du concept de développement durable lient les pays en développement et les pays industriels d’une manière contraignante qu’il ne sera pas aisé de mettre en oeuvre. 

Table des matières du fascicule 1-11 

1. Introduction
2. Objectifs proposés par le Rapport Brundtland
3. Équations et problématique générale
4. Sens à donner aux termes « développement durable »
5. Nécessité d’une évolution des concepts de croissance et de développement
6. Écosystème global et sous-système économique
7. Exemples de dépassement des limites
8. Croissance versus développement
9. Stabilité démographique, condition du développement durable
10. Développement sans croissance et lutte contre la pauvreté
11. Solutions
12. Difficultés de l’ajustement au développement durable
Annexe : Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)


Fascicule I - 12
Notions d’analyse systémique appliquée à l’aménagement
et au développement intégrés 

Place du fascicule

Le fascicule 12 est au coeur de la stratégie intellectuelle suivie dans l’ensemble de ce Traité quel que soit l’objet spécifique qui y est considéré. Comme nous le mentionnerons, il y a plus de soixante ans qu’ont été publiés les grands travaux des pionniers de la systémique et plus de quarante [1] que nous avons lancé différentes initiatives pour aller dans cette nouvelle voie. Nous avons déjà mentionné parmi celles-ci, outre le programme ATDR — cité en note —, le projet FAPIS (1980-1989), le projet DRI (1987-1998) et le projet ÉRAIFT (1999 et suiv.).Malgré cela, on ne peut que déplorer la poursuite de l’approche sectorielle, le manque d’interdisciplinarité, le réductionnisme de la grande majorité des programmes et plans d’action qui se déroulent dans les pays en développement. Le NEPAD lui-même, le plus récent programme d’envergure pour l’Afrique, est, à cet égard, mal parti [2]. Le MAB lui-même, qui était le fer de lance de cette approche, dans les années 1970, est actuellement tiraillé entre une tendance sectorielle — souci de protéger la biodiversité — et sa vocation première, les interrelations entre l’homme et son milieu ; celle-ci aurait dû inciter le MAB à accorder, dans le cadre de ses actions, une place de choix au développement [3]. 

Ce fascicule qui s’inscrit dans les instruments méthodologiques (cf. Tableau synoptique) est d’importance majeure. L’examen préalable de quelques notions, relatives au deuxième principe de la thermodynamique, à l’entropie et à la néguentropie (fasc. I - 10), permet une bonne compréhension des concepts et des lois de la systémique. Il ne devrait plus être question de conduire des projets d’aménagement du territoire, de développement, de gestion des ressources, etc. en dehors de l’approche systémique. La notion, nouvelle, de ville numérique est une application de la systémique. 

Table des matières du fascicule 1-12 

Introduction. Étapes du cheminement de la pensée
Antécédents
I.   DÉFINITIONS, CONCEPTS ET DESCRIPTION D’UN SYSTÈME
II.  LOIS GÉNÉRALES DES SYSTÈMES
III. ASPECTS MÉTHODOLOGIQUES
Conclusion
Références

Fascicule - 13
Processus de la planification 

Place du fascicule

Le fascicule 13 se range parmi les instruments méthodologiques (cf. Tableau synoptique). Le chapitre précédent — Notions d’analyse systémique — définissait le type d’approche à adopter dans tous les domaines de l’aménagement et du développement, à savoir l’approche systémique. Il y a été question notamment des différentes composantes de tout projet, appréhendé comme un système (cf. Fig. 12 - 8). La prise en compte de ces composantes permet de définir un projet sans prendre le risque d’en occulter l’une ou l’autre dimension. 

Avec le présent fascicule, nous examinons le processus de la planification qui est une méthode indispensable à la réalisation de tout projet. De fait, le processus de la planification est une stratégie intellectuelle — une méthode inductive — qui doit considérer les relations entre le projet envisagé et les finalités à poursuivre, et prendre en compte les ressources dont on dispose pour le mener à bien et les contraintes spatio-temporelles que sa réalisation concrète dans le territoire implique. La définition des objectifs du projet et les hypothèses qui le sous-tendent doivent recevoir la plus grande attention. L’aménagement intégré du territoire est, quant à lui, la transcription dans l’espace de la vision que l’on a du développement, actuel et futur de la société. La planification se situe en amont de l’aménagement. Les relations entre les finalités et la planification mettent en évidence que le processus de la planification possède une dimension éthique. 

L’aménagement du territoire fait l’objet du tome II de ce Traité. Au bout du compte, l’entropie du milieu, bénéficiaire d’un bon projet, doit avoir baissé à la suite de sa réalisation. 

Le processus de la planification introduit aussi le chapitre I - 15 consacré à la mise en oeuvre du développement rural intégré. 

Table des matières du fascicule 1-13 

1. Introduction
2. Notion de développement
3. Notion de planification
4. Principes de la planification
5. Conditions nécessaires à la réalisation de la planification
6. Phases et étapes du processus de la planification
Références
 

Fascicule I - 14
Concept de système rural 

Place du fascicule

Le développement vise notamment l’amélioration des conditions de vie, notion qui intègre, à côté du mode de vie et du cadre de vie, le niveau de vie qui est fonction du contexte économique. Gagner sa vie implique des échanges de biens et de services contre des rémunérations. La production est donc un aspect-clé du développement et du progrès. Le présent fascicule est consacré à l’examen du système de production agraire, considéré dans sa perspective systémique. Contrairement à l’approche classique qui se concentre sur les systèmes agraires sensu stricto, nous élargissons le cadre d’analyse pour privilégier le système rural qui inclut le milieu écologique et est tributaire des indispensables facteurs qui influent également sur le cadre productif. On trouve ici l’aménagement intégré du territoire (qui fera l’objet du tome II de ce Traité) et les conditions socio-économiques ainsi que les catalyseurs, internes et externes, qui contribuent à l’efficacité et à l’efficience des activités de production. Le système rural peut être considéré comme le moteur du développement ; c’est un instrument méthodologique dont l’application implique la connaissance du concept de développement rural intégré et des lignes directrices de sa mise en oeuvre (cf. chapitre I - 15). 

______ 

Table des matières du fascicule 1-14 

Introduction
I.   ANALYSE DU SYSTÈME RURAL
II.   DYNAMIQUE DES SYSTÈMES DE PRODUCTION
III.   SYTÈMES AGROFORESTIERS
IV.   AMÉLIORATION DES SYSTÈMES DE PRODUCTION
 

Fascicule I - 15
Mise en oeuvre de l’approche systémique 

Place du fascicule

L’objectif poursuivi dans ce Traité est d’apporter des solutions aux problèmes qui affectent les populations des pays en développement et menacent concomitamment les écosystèmes et les ressources naturelles. Il convient pour ce faire de passer de la théorie aux actes. Tel est le but de ce fascicule qui explicite la méthodologie à suivre pour appliquer, en vraie grandeur, l’approche systémique. 

Le fascicule I - 13 — portant sur le processus de la planification — a défini le cadre général de ces actions. Il s’agit à présent d’exposer le cheminement méthodologique précis qui permet de lancer un projet de développement intégré. Les procédures exposées ont fait l’objet de très nombreuses applications dans plusieurs pays d’Afrique, au cours de stages de terrain de longue durée. La pratique a permis à son tour d’apporter des améliorations aux prescriptions méthodologiques. En d’autres termes, le présent chapitre traduit les interactions entre la pratique et la théorie, et confère des bases solides à la méthode présentée. Ceci ne signifie pas pour autant que cette procédure ne puisse plus être améliorée. C’est le propre de la science que de se remettre sans cesse en question. La mise en oeuvre du développement intégré, en l’occurrence celle du développement rural intégré, exige un bagage de connaissances préalables ; aussi, à chacune des étapes passées en revue, les notions de base requises sont indiquées. Elles ont fait l’objet des précédents chapitres, mais se réfèrent également à des matières qui sont traitées dans les autres tomes ; c’est le cas des importantes notions d’aménagement intégré du territoire, de gestion des bassins versants, de lutte contre l’érosion des sols, d’habitat de qualité, de gestion des aires protégées, de nutrition et d’hygiène en régions tropicales, etc. Outre les différents tomes du Traité, le bagage du spécialiste de l’aménagement et du développement intégrés implique la connaissance des Fiches techniques et divers apprentissages en laboratoire. 

Table des matières du fascicule 1-15 

A. MÉTHODOLOGIE

Introduction
Approche méthodologique et définitions
 
I. ÉTAPES DE LA STRATÉGIE DE MISE EN OEUVRE DU DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ

II. CENTRE DÉCISIONNEL EN AMÉNAGEMENT ET DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉS 

B. LOGISTIQUE 

Introduction
I.   Nécessité de la logistique
II. PRÉPARATION À LA LOGISTIQUE 

Références

 

Fascicule I - 16
Énergie et développement. Problématique énergétique 

Place du fascicule

La place de l’énergie dans le développement n’est plus à démontrer. Au fascicule I - 10, il a été question de l’épuisement des stocks énergétiques constitués par les dépôts minéraux, déposés dans la terre (combustibles fossiles) et des flux. Nous avons vu au fasc. I - 2, le rôle des forêts tropicales en tant que mécanismes néguentropiques majeurs, tandis qu’au fasc. I - 3, il a été question de la dégradation des forêts à la suite de défrichements agricoles. 

La consommation d’énergie dans les pays en développement, en Afrique notamment, est essentiellement tributaire de la biomasse ligneuse, ce qui entraîne un impact très préjudiciable sur les forêts ; l’énergie, consommée dans la vie quotidienne, est essentiellement de la dendro-énergie. Par ailleurs, la faible consommation d’énergie est un frein au développement, car il est bien démontré que l’énergie joue un rôle fondamental dans la réalisation des objectifs économiques, dans l’atteinte du développement durable et sur le plan social. 

Le fascicule I - 16 examine le contexte énergétique mondial et la problématique énergétique dans les pays en développement. Il propose des éléments de politique énergétique qui devrait déboucher sur des plans d’action prenant la forme de projets d’électrification rurale décentralisée. 

Table des matières du fascicule 1-16 

Introduction
I.   BILAN ÉNERGÉTIQUE MONDIAL À L’HORIZON 2050
II.   ASPECTS DE LA PROBLÉMATIQUE ÉNERGÉTIQUE
III.   PROBLÈMES ÉNERGÉTIQUES DES PAYS EN DÉVELOPPEMENT
IV.   NOUVELLES APPROCHES ÉNERGÉTIQUES
V.   NÉCESSITÉ DE CHANGEMENTS POLITIQUES 

Fascicule I - 17
Diversité des énergies renouvelables et développement durable 

Place du fascicule

Alors que le fascicule I - 16 portait, dans une large mesure, sur la problématique énergétique, la situation de l’énergie dans le monde et les perspectives énergétiques, le fascicule I - 17 met l’accent sur les énergies renouvelables, appelées à un grand essor dans les années à venir. Ces formes d’énergie, par leur diversité et leurs spécificités offrent aux pays en développement une vaste gamme de possibilités pour accroître leur utilisation d’énergie non traditionnelle, qu’il s’agisse de l’énergie éolienne, photovoltaïque, hydraulique, etc. Nous passons également en revue tout le domaine des biocarburants. 

La place que nous réservons à l’énergie est non seulement justifiée par son importance et la nécessité de combler le retard dans l’utilisation des énergies non traditionnelles, en Afrique, mais aussi parce l’utilisation appropriée de ces différentes formes énergétiques devrait permettre non seulement de mieux satisfaire les besoins essentiels des populations (fascicule I - 1), mais encore de freiner la destruction des forêts et ses graves conséquences. Une utilisation judicieuse de l’énergie est importante, en effet, pour le maintien de la qualité de l’environnement biophysique, condition sine qua non du développement (cf. Fig. I - 1). Les énergies renouvelables ont l’avantage de se prêter particulièrement bien aux utilisations décentralisées et à une gestion communautaire. 

Les végétations en friche pourraient alimenter des installations de production de biocarburants. Des boisements énergétiques pourraient réduire la pression sur les forêts. Il est indispensable que le volet énergétique soit intégré à tout plan de développement rural, car les campagnes sont ici très défavorisées par rapport aux villes. 

Enfin, le rôle social de l’énergie décentralisée est important, car elle peut grandement contribuer à améliorer les conditions de vie, ce qui est un objectif de la lutte contre la pauvreté dont il sera question dans le dernier fascicule (I - 18) du tome I de ce Traité.
 

Table des matières du fascicule 1-17 

Introduction
I.  ÉNERGIES RENOUVELABLES
II.   TECHNIQUES D’EXPLOITATION DES ÉNERGIES RENOUVELABLES
III.  BIOMASSE ET BIOÉNERGIE
IV. EXAMEN DE DIFFÉRENTES FILIÈRES ÉNERGÉTIQUES
V.  SOLUTIONS DE REMPLACEMENT: CARBURANTS OU BIOCARBURANTS
VI. AUTRES SOLUTIONS NON BIOLOGIQUES
VII. CONCLUSIONS
ANNEXE : Unités et transformations 

Fascicule I - 18
Éradication de la pauvreté 

Place du fascicule

Le premier fascicule de ce tome, consacré aux besoins essentiels de l’homme, situait un des objectifs fondamentaux à poursuivre dans les pays en développement : valoriser les ressources humaines — le second étant : valoriser les ressources naturelles. Il convient forcément, pour atteindre ces buts, de faire en sorte que chaque individu puisse satisfaire ses besoins essentiels et exploiter ses virtualités. 

À travers les différents fascicules de ce tome, nous avons mis en évidence la nécessité d’appréhender toute situation de manière systémique. En fait, tout ce qui précède permet de tendre vers cet objectif fondamental du développement : éradiquer la pauvreté humaine. Le problème, nous l’avons pressenti, est d’une grande complexité, mais nous avons remarqué, par ailleurs, que la complexité est un attribut positif de tout système, tributaire qu’il est de la complexité pour assurer son évolution. De surcroît, la pauvreté est la conséquence d’un très grand nombre de facteurs et ne peut être valablement combattue et extirpée qu’à l’aide de la stratégie systémique qui est en mesure de prendre en compte toutes les facettes de ce vaste problème. 

Nous avons passé en revue les nombreuses erreurs qui ont été commises au cours des décennies du développement (fascicule I - 8) et qui ont maintenu d’immenses masses humaines dans des conditions inacceptables. Le monde est actuellement affecté d’une fracture, le fossé qui sépare les pays riches des pays pauvres. Il n’est pas justifiable d’en être là, au XXIe siècle, et de bafouer le droit à la dignité de milliards d’êtres humains. La mise en oeuvre des méthodes et stratégies, considérées dans ce tome, est en mesure de renverser cette situation inacceptable ... encore faut-il pour ce faire que les politiques aient cette idée en tête et que les projets de développement qu’on lance soient en mesure d’apporter des solutions, ce qui, hélas, est très loin d’être le cas, par suite d’un déficit de connaissances et de compréhension des situations. 

Table des matières du fascicule 1-18 

Introduction
Portée du concept de développement humain du PNUD
I.   PROBLÈME DE LA PAUVRETÉ
II.   STRATÉGIES DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETÉ HUMAINE
Conclusion


[1] Je citerai la conception et la mise en oeuvre, à l’Université Laval, du programme de maîtrise et de doctorat en aménagement du territoire et développement régional qui remonte à la fin des années 1960. À peu près à la même époque, des groupes de réflexion se penchaient, à l’UNESCO, sur l’élaboration du programme interdisciplnaire « l’homme et la biosphère » (MAB).

[2] Cf. Fascicule I - 11, pp. 20-22.

[3] Pour démontrer ce recul du MAB, il suffit de comparer le Plan d’action de Minsk (1983-1984) et la Déclaration de Séville qui enferme davantage le MAB dans une fonction de protection de la biodiversité. Cette ambiguïté du MAB se retrouve dans la terminologie qu’il utilise, à savoir « l’approche écosystémique », consacrant par là un réductionnisme que l’on pourrait à la rigueur comprendre dans les cénacles dédiés à la mise en oeuvre de la Convention sur la Biodiversité, mais qui ne devrait pas avoir sa place dans le cadre du MAB.

Le fascicule I - 1 porte sur un des aspects majeurs du développement : la nécessité pour chacun de satisfaire ses besoins essentiels. Comme toutes les actions de développement doivent converger vers ce but, il convient de définir, dès le départ, ce que l’on entend par besoins essentiels. Une typologie de ces besoins est présentée. 

Retour au livre de l'auteur: August Bebel Dernière mise à jour de cette page le Jeudi 20 juillet 2006 13:35
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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