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Collection « Histoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean »

Le Saguenay en 1851. Histoire du passé, du présent et de l'avenir probable
du Haut-Saguenay au point de vue de la colonisation
. (1852)
Observations préliminaires


Une édition électronique réalisée à partir du livre de l'abbé François Pilote, Le Saguenay en 1851. Histoire du passé, du présent et de l'avenir probable du Haut-Saguenay au point de vue de la colonisation. Québec: De l’Imprimerie d’Augustin Côté et Cie, 1852, 154 pp. Près l’Archevêché. Une édition numérique réalisé par Diane Brunet, bénévole, guide de musée retraitée du Musée La Pulperie, Chicoutimi.

[3]

Le Saguenay en 1851.
Histoire du passé, du présent et de l’avenir probable
du Haut-Saguenay
au point de vue de la colonisation

Observations préliminaires

1. — Depuis que l'attention publique justement alarmée s'est occupée des moyens de détourner un si grand nombre de nos jeunes compatriotes d'aller demander à nos voisins, ce qu'en cherchant mieux, ils devraient si bien trouver ici, du pain, de l’espace, et de la liberté, deux grands débouchés se sont ouverts à la colonisation : [4] les townships de l'Est et le Saguenay. Ce n'est pas à dire que la colonisation ne s'est pas portée sur d'autres points. Au contraire. Mais ces deux localités paraissent les seules, jusqu'à présent du moins, destinées à devenir très-prochainement, quoique sous des circonstances un peu différentes, les centres d'une émigration sur une plus grande échelle.

2. — L'on ferait déjà un gros volume de tout ce qui a été écrit sur le Saguenay ; mais toutes les informations données au public à diverses époques, sans vues d'ensemble, n'ont laissé que des impressions, favorables il est vrai, mais vagues, insuffisantes par conséquent pour fixer définitivement l'opinion publique. C'était donc un service à rendre à la colonisation du Saguenay que de réunir dans un certain ordre tous les renseignements possibles. Cette tâche, plusieurs amis de l'œuvre nous l'ont imposée. La nouveauté du sujet, l'inexpérience, et le peu de temps que nous avions à y mettre nous faisaient un devoir de refuser. Mais d'un autre côté, la juste déférence due à la demande d'un haut fonctionnaire, ami sincère de la colonisation, et l'urgence de faire mieux connaître au public tous les avantages du Haut-Saguenay, surtout dans un temps où des Canadiens, mus par on ne sait quel esprit, font tant d'efforts pour dépeupler le Bas-Canada, au profit des Illinois, malgré d'hypocrites protestations de ne vouloir conseiller à personne de quitter le Canada ; toutes ces raisons nous ont forcé de céder à de très légitimes répugnances. Le lecteur voudra donc bien se montrer indulgent.

[5]

3. — Cet écrit comprendra trois parties principales tirées de la nature même du sujet : 1° le Saguenay d'autrefois, celui de Jacques Cartier et de Champlain dont nos Histoires ne disent rien ; 2° le Saguenay d'aujourd'hui ; 3° le Saguenay de nos descendants. C'est, comme on le voit, un cadre tracé qui peut rester là tout fait en attendant que les matériaux viennent s'y placer d'eux-mêmes à fur et à mesure qu'ils se présenteront. Le présent travail ne sera donc qu'une esquisse nécessairement imparfaite.

4. — C'est un recueil de faits et de chiffres que nous prétendons donner. Ils ont été puisés aux meilleures sources. Il pourrait cependant s'être glissé quelques inexactitudes, aucune œuvre humaine n'est parfaite ; nous aimerons toujours à les reconnaître pour pouvoir les rectifier, car c'est la vérité avant tout que nous cherchons.

5. — Le Haut-Saguenay comprend deux parties bien distinctes : premièrement, tout le terrain qui s'étend de la Grande Baie à Métabetchouan sur le lac Saint-Jean ; deuxièmement, toutes les terres de la rive gauche du Saguenay depuis le township Bourget au-dessus des Terres Rompues, en remontant jusqu'au lac Saint-Jean, ainsi que tout le territoire à l'Est, au Nord et à l'Ouest de ce lac. La première est en partie ouverte à la colonisation, et promet de l'être bientôt complètement. Elle peut contenir une centaine de lieues en superficie. — La seconde n'est encore connue que par les rapports des voyageurs qui ne lui donnent pas [6] moins de 500 à 600 lieues de terres excellentes. Nous en verrons la preuve plus loin.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le lundi 30 mars 2015 16:03
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
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