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Collection « Histoire du Saguenay—Lac-Saint-Jean »

Laterrière. Guide d'excursion et d'interprétation du patrimoine. Des maisons et des hommes. (1997)
Des maison et des hommes: un patrimoine à découvrir


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Camil GIRARD et Burkhard Ortmann, Laterrière. Guide d'excursion et d'interprétation du patrimoine. Des maisons et des hommes. Chicoutimi: Groupe de recherche sur l'histoire, UQAC, et Ville de Laterrière, 1997, 95 pp. [Camil Girard nous a autorisé le 5 février 2016 la diffusion en libre accès à tous de ce livre dans Les Classiques des sciences sociales.]

[3]

LATERRIÈRE.
Guide d’excursion et d’interprétation du patrimoine.
Des maisons et des hommes.

Des maison et des hommes:
un patrimoine à découvrir


Avant l'arrivée des premiers colons, Laterrière apparaît d'abord comme un lieu de passage sur la route des fourrures. Identifiée d'abord au Grand-Brûlé, cette communauté est nommée en l'honneur de Marc-Pascal de Sales Laterrière, représentant du comté Saguenay sous le régime du Bas-Canada (1830-1832) et sous l'Union (Canada-Uni) (1845-1854).

Le titre de fondateur de Laterrière revient à l'Oblat de Marie-Immaculée, le père Jean-Baptiste Honorât (1799-1862). Ce dernier arrive au Saguenay en 1844. Pour s'opposer au monopole de Price dans la région, Honorât décide en 1846 de jeter les assises d'une colonie libre qui devait s'affranchir du commerce du bois et se tourner vers l'agriculture.

Structuration de l'espace

Au XIXe siècle, l'espace rural de Laterrière se limite à deux grandes zones d'exploitation : une zone agricole et une zone forestière qui reflètent l'économie agroforestière. Un hameau se constitue autour de l'église, avec ses quelques fermes et maisons d'agriculteurs et de journaliers. Au XXe siècle s'ajoutent, aux zones agricoles qui se développent autour des fromageries, de nouvelles zones forestières concédées à l'industrie par les gouvernements. Avec la présence d'industries, le village en vient à jouer de plus en plus de fonctions urbaines : implantation du réseau d'égout et d'aqueduc (1914), installation de l'électricité (1927), apparitions de petits marchands. Conséquence de cette importance que prend le village, ses habitants décident de gérer leur propre espace à partir de 1922, moment de l'incorporation d'un village séparé de la communauté rurale. Avec la construction du boulevard Talbot entre 1945 et 1948, la mise en valeur d'une zone d'exploitation de sablières modifie sensiblement le paysage. La zone de villégiature prendra de plus en plus d'importance à partir des années 1950 alors que de nombreux chalets se construisent près des rivières et souvent dans des zones à risque d'inondation, comme le déluge des 19 et 20 juillet 1996 l'a montré.

Enfin, l'apparition d'une nouvelle zone industrielle (Alcan, Usine Laterrière) force les Laterrois à se serrer les coudes. Les résidants du village et de la municipalité rurale ont réuni leurs forces autour d'un seul conseil municipal (fusion 1983). Quant à la coopérative forestière de Laterrière, elle atteint des sommets avec un chiffre d'affaire qui dépasse les $75 millions en 1996.

Dans ce regard que nous portons sur l'habitat se profile des hommes et des femmes qui ont participé activement aux changements qu'impose le XXe siècle aux communautés rurales et urbaines du Québec contemporain. C'est ce regard à la fois sur le passé, sur le présent et sur l'avenir qui se profile dans ce guide. Parfois nos propos portent exclusivement sur la description d'un édifice, dans d'autres cas, nous retrouvons des hommes et des femmes qui nous parlent de leur vie passée dans ces demeures où les familles se retrouvaient et où chacun tentait de prendre sa place dans la communauté.

Camil Girard, Burkhard Ortmann.



Retour au texte de l'auteur: Ernest Bilodeau, journaliste et chroniqueur Dernière mise à jour de cette page le vendredi 14 octobre 2016 13:05
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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