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Les Mille et Une Nuits. Tome premier
Avertissement


Une édition électronique réalisée à partir du texte d'Antoine Galland (1646-1715), Les Mille et Une Nuits. Tome premier. Contes arabes traduits en français par Antoine Galland. Paris: Les Éditions Garnier et Frères, 1949, 400 pp. Une édition numérique réalisée par Jean-Marc Simonet, bénévole, professeur retraité de l'enseignement, Université de Parix XI-Orsay.

Avertissement

Il n’est pas besoin de prévenir le Lecteur sur le mérite et la beauté des Contes qui sont renfermés dans cet Ouvrage. Ils portent leur recommandation avec eux : il ne faut que les lire, pour demeurer d’accord qu’en ce genre on n’a rien vu de si beau, jusqu’à présent, dans aucune Langue. 

En effet, qu’y a-t-il de plus ingénieux, que d’avoir fait un corps d’une quantité prodigieuse de Contes, dont la variété est surprenante, et l’enchaînement si admirable, qu’ils semblent avoir été faits pour composer l’ample Recueil dont ceux-ci ont été tirés. Je dis l’ample Recueil : car l’Original Arabe, qui est intitulé les Mille et une Nuit, a trente-six parties, et ce n’est que la traduction de la première qu’on donne aujourd’hui au Public. On ignore le nom de l’Auteur d’un si grand Ouvrage. Mais vraisemblablement, il n’est pas tout d’une main : car comment pourra-t-on croire qu’un seul homme ait eu l’imagination assez fertile, pour suffire à tant de fictions. 

Si les Contes de cette espèce sont agréables et divertissants par le merveilleux qui y règne d’ordinaire, ceux-ci doivent l’emporter en cela sur tous ceux qui ont paru : puisqu’ils sont remplis d’événements qui surprennent et attachent l’esprit, et qui font voir de combien les Arabes surpassent les autres Nations en cette sorte de composition. 

Ils doivent plaire encore par les coutumes et les mœurs des Orientaux, par les cérémonies de leur Religion, tant Païenne que Mahométane ; et ces choses y sont mieux marquées que dans les Auteurs qui en ont écrit, et que dans les relations des Voyageurs. Tous les Orientaux, Persans, Tartares et Indiens, s’y font distinguer, et paraissent tels qu’ils sont, depuis les Souverains jusqu’aux personnes de la plus basse condition. Ainsi, sans avoir essuyé la fatigue d’aller chercher ces Peuples dans leur Pays, le Lecteur aura ici le plaisir de les voir agir, et de les entendre parler. On a pris soin de conserver leurs caractères, de ne pas s’éloigner de leurs expressions et de leurs sentiments ; et l’on ne s’est écarté du Texte, que quand la bienséance n’a pas permis de s’y attacher. Le Traducteur se flatte que les personnes qui entendent l’Arabe, et qui voudront prendre la peine de confronter l’original avec la copie, conviendront qu’il a fait voir les Arabes aux Français, avec toute la circonspection que demandait la délicatesse de notre Langue et de notre temps. Pour peu même que ceux qui liront ces Contes, soient disposés à profiter des exemples de vertus et de vices qu’ils y trouveront, ils en pourront tirer un avantage qu’on ne tire point de la lecture des autres Contes, qui sont plus propres à corrompre les mœurs qu’à les corriger.


Retour au livre de l'auteur: Enrico Ferri Dernière mise à jour de cette page le samedi 29 avril 2006 11:40
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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