PRÉFACE
Cette étude est un effort de conscience et d’amour.
C’est en évangélisant ce bon peuple que j’ai appris à le connaître et à l’aimer.
Je l’aime parce qu’il est bon, je l’aime parce qu’il est méprisé.
Je voudrais le faire connaître en écartant une foule de préjugés qui courent les livres et qui sont inconsidérément acceptés comme faits prouvés.
Il me semble qu’un missionnaire qui a tout d’abord donné huit années de sa vie apostolique pour le salut des Chinois, et qui maintenant évangélise les Lolos depuis autant d’années, a le droit de porter un jugement exempt d’ignorance sinon d’erreurs partielles.
Je dédie cette étude à ceux de mes Confrères qui avec moi se dévouent au salut de ces humbles et sympathiques races :
A M. Roux, m. a. du Koui-tcheou, chez les Tchong‑kia-tse.
A M. Martin, du Se-tch’oan méridional, qui, le premier, a osé, sans appui, s’aventurer chez les Miao-tse.
A MM. Badie et Kircher, mes compagnons d’apostolat chez les Lolos, au Yun-nan.
Ayons confiance en la parole du Divin Maître qui a dit : Sinite parvulos venire ad me, talium enim est regnum Dei.
Ancien élève des Pères de la Compagnie de Jésus, à l’École Apostolique d’Avignon, je suis heureux que ce travail paraisse sous leurs auspices, avec leur paternel concours.
Paul VIAL
18 Mars 1896
Le long chapitre IX, écrit pendant l’impression des précédents, est de 1897. Les meilleurs soins ont été donnés au spécial travail de gravure qu’il nécessitait.
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