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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique du texte de Thorstein Veblen, « Des conséquences de la guerre sur le savoir érudit » (1918). Une traduction originale de M. Dimitri della Faille à partir du texte de: Veblen, Thorstein B., “The War and Higher Learning”. The Dial, Vol. LXV, July 18, 1918. Une édition numérique de M. dela Faille, bénévole, doctorant en sociologie à l'UQAM. [Un grand merci à M. della Faille de nous autoriser à diffuser sa traduction originale [JMT]]

Texte intégral de l'article

Thorstein Veblen (1918) « Des conséquences de la guerre sur le savoir érudit »
Traduction de: Veblen, Thorstein B., “The War and Higher Learning”. The Dial, Vol. LXV, July 18, 1918.

Présentation du traducteur:

Dans son livre Higher Learning in America: A Memorandum On the Conduct of Universities By Business Men (publié en 1918 aux éditions B.W.Huebsch), Veblen précise la notion d’«higher learning» qu’il met lui-même entre guillemets, elle réfère, dans le monde moderne, à l’ensemble de la science et de l’érudition contemporaine. Learning réfère donc tout autant à l’activité d’apprentissage qu’à celle de la quête de connaissance. Ainsi, nous avons traduit Higher Learning par le savoir érudit car en effet, ce n’est pas tant le mode d’organisation de la connaissance que ses fins auxquelles Veblen fait référence. Il semble esquisser une distinction entre science et connaissance qui ressemblerait, dans un autre domaine, à l’opposition entre religion et foi.

Cet article reprend plusieurs thèmes de la pensée de Veblen, ce sont entre autres, la critique de l’université, une théorie de l’économie ainsi qu’une suspicion à l’égard de l’Allemagne. On retrouvera une section dédiée aux conséquences de la guerre sur le savoir érudit dans la dernière partie de l’introduction de Higher Learning in America que Veblen rajoutera en 1918 au manuscrit qui traîne depuis douze ans dans les tiroirs de son éditeur dont la parution est constamment retardée. La section de cet ouvrage traite de nombreux autres aspects, le présent article à l’avantage d’être concis, il constitue aussi un appel public à la coopération scientifique dans l’intérêt de tous. The Dial est une revue américaine de philosophie dirigée par le Transcendental Club. Quand Veblen y publie son article durant l’été de 1918, la victoire de l’«Entente» (aidé entre autres des Américains) sur l’Allemagne passe alors pour une inévitable.

Dimitri della Faille


L’état actuel de la technologie disponible à la société (note 1), c’est-à-dire son industrie, doit son assise et sa croissance à la volonté de déconsidérer les démarcations nationales que sont les frontières. Le savoir industriel, constituant le fondement matériel de la civilisation moderne et tendant à l’internationalisation, est devenu commun à toutes les nations civilisées. Mais il faut garder à l’esprit que ces technologies modernes continueront par nécessité, ainsi qu’elles l’ont toujours fait, à employer les ressources mondiales lorsqu’elles ont besoin de facteurs de production ou de matières premières et ce, sans égard aux frontières nationales. C’est à ce point vrai que les politiciens ne mettent délibérément aucune entrave aux mouvements de ces facteurs de production et de ces matières premières. Dans le domaine de l’industrie, il est évident que les frontières nationales ne sont rien d’autre qu’un obstacle, plus ou moins effectif, à l’efficacité du système industriel. Mais dans ce domaine, toujours, des hommes continuent d’affirmer - cela implique bien sûr que les hommes d’État peu visionnaires et les hommes d’affaires sont doués de la capacité de débattre - que c’est dans l’intérêt du secteur industriel d’une nation que de s’assurer que l’industrie nationale profite pleinement de la liberté de mouvement que le système industriel moderne présuppose comme une condition essentielle à son bon fonctionnement. Les hommes sont toujours enfermés dans ces anciens schémas que sont la jalousie internationale et les animosités patriotiques. Mais d’un autre côté, dans le champ adjacent de la connaissance scientifique, il est reconnu, sans réserve aucune, que les limitations imposées par le politique n’ont pas lieu d’être, et qu’elles n’ont en fait aucun sens. Il est présupposé que la science et les activités qui en découlent devraient être libres de toutes les contraintes de ce type. L’enjeu ici est « l’augmentation et la diffusion de la connaissance auprès des hommes (note 2)» et non pas seulement auprès des citoyens ou des sujets d’une seule nation. C’est tellement vrai qu’aucun politicien ne défendrait un embargo sur la connaissance en contraignant celle-ci aux frontières nationales ni même ne ferait la promotion d’une barrière douanière qui servirait de palissade érigée contre des tentatives de la part de lumières étrangères (note 3) de s’infiltrer de manière insidieuse sur un territoire national. Si l’homme d’État n’agit pas de la sorte c’est apparemment parce qu’il n’y a ici aucun enjeu commercial le portant à penser qu’une telle chose soit nécessaire. De plus, la diffusion internationale de la connaissance procède par de manières subtiles et impondérables qui font en sorte que son seul confinement rend perplexe. Il se peut pourtant que certains hommes d’État nationalistes aient d’une manière indirecte contribué à créer des obstacles au passage de la connaissance au travers des frontières nationales. Ils ont par exemple pensé à imposer des barrières tarifaires sur les livres ou sur d’autres équipements utilisés à des fins scientifiques, savantes ou d’enseignement. Notons qu’il y existe encore des mesures restrictives empêchant des étrangers de communiquer quelque savoir que ce soit à la jeunesse du pays. Dans tous les cas de ces mesquines obstructions, l’on peut y déceler, si l’on s’y attarde, des intérêts commerciaux qui bénéficient dès lors de ces mesures contraignantes. Mais malgré tout, ces tentatives de retarder le développement de la connaissance sont bien insignifiantes et négligeables si on les compare aux contraintes innombrables et complexes que subissent les échanges industriels sous la forme des frontières nationales. Heureusement, il n’est pas nécessaire entre hommes civilisés de débattre pour se mettre d’accord sur le fait que la diffusion de la connaissance devrait être commune et unie à toutes les nations civilisées. Celle-ci fonctionne en terrain neutre, peu importe les ambitions et les intrigues nationales ainsi, aucune nation ne perd quoi que ce soit à coopérer librement avec ses voisins. Toutes les nations ne peuvent que profiter de la mise en commun de ces intérêts. Heureusement, cette entreprise commune de diffusion et de recherche de la connaissance est l’effort que tous les hommes et toutes les nations considèrent comme étant la seule tâche humaine qui mérite qu’on en prenne la peine pour elle-même. Il existe un état des choses bien particulier, celui-ci ne risque pas d’être remis en question; la masse impondérable de connaissance n’est la propriété de personne, mais elle est en même temps un bien commun à tous les peuples civilisés de l’humanité; elle est l’atout le plus cher du monde civilisé. C’est également la seule possession qui permet à une communauté de prétendre appartenir au cercle des peuples civilisés. Toute perte ou défaite substantielle de cette nature qui s’appelle le savoir érudit serait universellement considérée comme un des reculs les plus honteux dont ces nations puissent souffrir. Dans ce cas, il serait aussi universellement considéré qu’une perte pour un seul est une perte pour tous.

Simultanément, bien que ce soit nécessaire, il est malheureux que cette quête de connaissance soit toujours de nature collective ou qu’elle résulte d’un effort conjoint. Cela a en effet comme conséquence qu’aucune classe ou groupe d’intérêt qui serait investi de pouvoirs au nom de ce savoir érudit ne peut efficacement s’adresser aux politiciens puisque les éléments de la négociation politique ont peu à faire dans ce cas. Il doit aussi être pris en considération que le sentiment populaire et sa pression importante peuvent temporairement détourner l’homme d’État du chemin large et sinueux qu’est la négociation politique. À présent, le fardeau de la tâche pressante et les nécessités matérielles impliquées par la conduite de la grande guerre prennent le dessus sur tout le reste, et ceci est particulièrement vrai pour les affaires les moins tangibles. Malgré tout, il apparaît – et c’est d’autant plus évident lorsque cela est dégagé par une critique dépourvue de passion, si une telle chose est possible – que cette quête commune de connaissance trouvant son expression et son centre dans le savoir érudit est la question qui est la plus impliquée par les conséquences de la guerre.

Les hommes qui sont encore sincèrement intéressés par la science et l’érudition, ceux dont le travail n’est pas contraint par leur volonté de faire la guerre ni celle de prendre part à ou de mener des intrigues politiques, devraient éclairer l’initiative et aider à déterminer une action concertée. La charge qui incombe à ces gardiens de ce savoir érudit est simple, il faut conserver bien en main les manières de faire et les moyens de la quête de connaissance pour qu’elle soit toujours présente au moment où des conseillers plus sensés seront de retour. Les périls de la guerre causent à ces Américains, gardiens de la flamme sacrée de la quête de connaissance, l’inconfort d’une situation des moins habituelles. Ils ont été choisis, sans mérite aucun, par un jeu particulier de circonstances, afin de prendre l’initiative et de donner forme aux plans menant à la réussite de la république du savoir érudit. Leurs partenaires européens sont tombés dans un état de désorganisation et d’épuisement, tant en personnel qu’en équipement. Cet état est tellement important que cela peut les mener à un retard significatif. Il est peut-être un peu exagéré de parler de la mise en déroute du monde européen du savoir érudit, mais il faut garder à l’esprit que les problèmes qu’il connaît actuellement n’en sont pas à leur conclusion et que d’aucune manière, une clôture formelle de cette grande guerre mettra abruptement fin à ces revers. La communauté européenne de la science et du savoir est maintenant divisée en deux rives par une brèche importante, si profonde que même quelques temps après la guerre, elles ne seront par reliées. Par les conséquences de la guerre, les Américains appartiennent à cette rive qui doit fonctionner comme une moitié décimée, dans l’autre moitié, les canaux de communication sont tombés dans la décrépitude, la coordination a échoué, les unités locales sont très réduites, les travailleurs sont épuisés et l’équipement se délabre. En résumé, il y a, au mieux, une grande dépréciation qui pourrait s’arrêter. Mais il existe en même temps, une promesse que cela continue ou pis encore, que cela aille en empirant. Concrètement, les hommes de savoir érudit allemands ont étés et continueront d’être éprouvés – à défaut d’une expression plus forte. Ils sont dans un tel état de ruine morale que cela va, plus que probablement, les laisser dans l’incapacité de faire de la science et de continuer leur entreprise d’érudition pour une génération. Visiblement, leurs déplacements de jugement et d’aspiration ont engendré auprès de leurs collègues d’autres nationalités une profonde méfiance quant à leurs capacités – ils ont au moins toute la méfiance qu’ils méritent. En même temps, puisque la guerre réquisitionne tous les hommes disponibles, les gens de savoir et de science, ne sont pas remplacés par une nouvelle génération et ils dirigent toutes leurs énergies à des tâches autres que celle du savoir érudit. On peut présumer que parce que décimé, dévié ou ayant l’esprit d’érudition débauché – ainsi qu’à cause d’une méfiance obstinée de la part d’hommes de savoir d’autres pays – le monde du savoir érudit dans les pays germanophones est blessé, pratiquement laissé pour mort, tout espoir de reconstruction de ce monde du savoir érudit ayant disparu. Lorsque l’on évalue des évènements d’une telle ampleur, il faut faire des choix. Il est clair que dans la reconstruction à venir, il est actuellement impossible d’envisager l’aide d’hommes de savoir allemands et que dans l’avenir, leur nombre est incertain et imprécis. On peut donc affirmer que dans ceux qui se seront égarés à cause la guerre, la communauté germanophone est simplement le plus gros perdant. La perte encourue par la communauté allemande du monde du savoir érudit est un préjudice évident pour l’ensemble de la république du savoir érudit.

Quant aux autres Européens, bien que leur situation soit moins déplorable que celle des Allemands, ils sont eux aussi victimes d’une réduction de leurs forces, d’un délabrement de leur esprit et d’un appauvrissement de leurs moyens matériels. Les Américains par contre, ont été moins exposés à la désorganisation provoquée par les conséquences de la guerre, ils sont toujours en possession des moyens matériels indispensables à l’organisation et à l’exercice de recherches scientifiques et savantes sous le fonctionnement de la science moderne. Suite à ces circonstances, les Américains se retrouvent dans une position privilégiée afin de jouer un rôle particulier dans la conservation et la reconstruction d’une entreprise mondiale et conjointe de science et de savoir.

C’est parce que c’est nécessaire qu’une telle initiative dans l’intérêt de la communauté internationale se trouve entre les mains des hommes du savoir érudit américains. C’est seulement par une action conjointe, désintéressée et impartiale sur le plan international que les Américains pourront effectuer la tâche qui leur est confiée. Il devient pour eux, en ces temps d’évènements cruciaux qui affectent l’érudition, essentiel que dans un esprit de partenariat et d’effacement de soi, ils affectent sans réserve aucune ces moyens qu’ils ont ou qu’ils sont capables d’obtenir. Ils ne pourront participer efficacement à une entreprise commune d’une telle envergure que s’ils sont motivés par un esprit de partenariat et d’effacement de soi. Il est raisonnable de penser que les premières initiatives à cette fin devraient avoir lieu auprès de toutes ces écoles américaines qui prétendent faire de la connaissance dans l’esprit d’une «maison ouverte (note 4)». Librement et impartialement, ils devraient accorder sans condition, gratuitement et sans égard à la nationalité, des privilèges de protection et d’hospitalité à tous ceux qui viennent chercher une opportunité de travail comme enseignants ou étudiants et ce, s’ils font la preuve de leur aptitude à mener une telle activité. Il devrait être de rigueur, spécialement parce qu’actuellement le jugement risque d’être biaisé et que différentes pressions prévalent, de donner cette réelle opportunité à tous ceux qui sont enclins à poursuivre les idéaux de la connaissance.

Une seconde étape est nécessaire, elle a lieu à un niveau différent de la première, c’est celle d’une coordination et d’une coalition entre ces écoles américaines. Une coordination et une participation de tous pour effectuer une telle tâche est aussi nécessaire sur d’autres plans, tel celui de l’économie – mis à part l’argument que celle-ci recherche un environnement ouvert pour se développer comme nous l’avions indiqué plus haut. Il est bien connu, malgré que cela soit de temps et temps nié de manière plus ou moins ingénieuse, que les écoles américaines qui offrent des grades collégiaux ou universitaires sont concurrentes et rivales entre elles sur le marché de l’érudition. En effet, il faut admettre franchement qu’elles semblent avant tout concernées par le marché compétitif des inscriptions d’étudiants et de la création d’associations d’anciens, mais aussi du marché de l’immobilier et des dons de fondations. Cette compétition académique mène à une multiplication importante du personnel et de l’équipement et plus particulièrement à la multiplication des enseignements offerts par des écoles rivales ainsi qu’aux efforts extérieurs à l’activité d’apprentissage faits pour rendre attirante l’inscription d’une clientèle en tout étrangère à l’activité même de l’acquisition de connaissance. Il devient extrêmement nécessaire d’insister sur le fait que cette rivalité et cette démultiplication de personnel et de ressources ont été une perte, en même temps elles ont engendré une participation indue de l’esprit de commerce dans les lieux d’apprentissage. Tout cela peut être considéré comme de l’ordre des choses ou comme naturel en temps de paix et de prospérité où tout à un prix. Mais, sous la pression des demandes liées à la guerre et de l’inflation des prix et des coûts, ces manières inutiles de gérer les écoles sont devenues flagrantes maintenant qu’elles commencent à ressentir la pression pour trouver des fonds pour afin de continuer leurs activités ainsi qu’elles le font d’habitude. Les événements actuels offrent un moment propice pour plus de coordination et un certain degré de collaboration tel que celui décrit plus haut. Avec ce plan, il deviendra faisable pour les écoles concurrentes de se retirer de cette logique de rivalités et d’intrigues pour se dévouer sincèrement à ce qu’elles ont toujours prétendu faire, le savoir érudit. La pression requise par cette entreprise de collaboration leur permettrait de se concentrer sur ce qu’elles sont naturellement enclines à faire. Si elles appliquent effectivement ces mesures d’urgence, ces écoles seront alors aptes à fournir ce qu’elles doivent à leurs hôtes à venir qu’ils soient locaux ou qu’ils viennent de l’étranger, mais de plus, elles pourront continuer leurs activités quotidiennes, celles pour lesquelles elles semblent actuellement dépassées. Une telle quantité de problèmes liés à l’érudition devrait raisonnablement donner lieu à la création de quelque chose qui ressemblerait à un bureau central servant de point commun de support et de coordination, mais aussi de foyer, d’échange et de centre de diffusion pour les activités de savoir et de compréhension mutuelle ainsi qu’un refuge intellectuel pour tous les invités, les vagabonds et les voyageurs de la république du savoir érudit. Ce serait alors un centre impersonnel, impartial et commun à la république du savoir érudit, une maison ouverte, un lieu de séjour et de récupération qui traverserait les périodes d’inquiétude et de paralysie auxquelles la communauté du savoir fait face. De placer leurs ressources et leur bon vouloir au service du monde entier, n’impliquerait aucun degré de désintéressement de la part des Américains. Ils ne serviraient que leurs fins en tant que partenaires d’une communauté motivée par la quête de savoir, parce qu’ils ne peuvent accroître leurs positions et garder ce qu’ils considèrent être en leur possession qu’en concevant un partenariat avec d’autres qui connaissent maintenant des jours bien sombres.

Soyons plus spécifiques, afin de commencer concrètement une entreprise d’un tel type, il faudrait placer cette réorganisation sous les auspices d’une ou de plusieurs centrales. Dépendent maintenant des hommes de savoir de tous les pays, le rétablissement de la communication qui est tombée en désuétude durant cette période de guerre, le maintien et la continuité du travail et des registres de nombreuses sociétés savantes qui ont été suspendus durant cette même période, la continuation de l’activité de documentation et celle de dissémination du matériel et de l’information bibliographique. Les détails de ce travail volumineux et hétéroclite, même s’il se peut qu’il soit uniquement considéré comme une mesure d’urgence due à la conjoncture de la période de reconstruction, demandent des attentions adéquates apportées à la réalisation de toute cette entreprise nécessite modération, discernement et bonne volonté ainsi même qu’une bonne dépense de moyens. Nous espérons que les hommes de savoir américains seront habités avec force de cette modération et de ce discernement (autrement, rien n’y pourra faire). De plus, il est notoire qu’ils ont le support de toute la bonne volonté d’hommes prévenants de tous les pays qu’il nous faut ici considérer. Nous savons que les Américains possèdent les moyens matériels nécessaires à une telle entreprise. Peu importe le degré de sagesse, il apparaît clairement qu’il n’y a aucun intérêt pour la communauté américaine à s’appauvrir en continuant la guerre, bien au contraire.



NOTES:

(1) NdT. : Lorsque Veblen parle d’Industrial Arts nous le traduisons par industrie ou technologie disponible. En effet, pour Veblen, ces arts industriels déterminent le caractère de la culture d’une société donnée, en particulier la société américaine du début du vingtième siècle.
(2) NdT. : Les guillemets sont ceux de T.B.Veblen.
(3) NdT. : Veblen utilise ici le terme Enlightenment qui se traduit par lumières, tel le siècle des lumières, mais Veblen semble pourtant l’utiliser ici dans une acception plus générale, celle de l’absence de l’ignorance.
(4) NdT. : Les guillemets sont ceux de T.B.Veblen.

Retour à l'auteur: Thorstein Veblen (1857-1929) Dernière mise à jour de cette page le Lundi 18 août 2003 18:22
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue.
 



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