RECHERCHE SUR LE SITE

Références
bibliographiques
avec le catalogue


En plein texte
avec Google

Recherche avancée
 

Tous les ouvrages
numérisés de cette
bibliothèque sont
disponibles en trois
formats de fichiers :
Word (.doc),
PDF et RTF

Pour une liste
complète des auteurs
de la bibliothèque,
en fichier Excel,
cliquer ici.
 

Collection « Les auteur(e)s classiques »

Albert TSCHEPE, s.j., Histoire du royaume de Ts’in, (777-207 av. J.-C.) (1909).
Préface


Une édition électronique réalisée à partir du texte du Père Albert TSCHEPE, s.j., Histoire du royaume de Ts’in, (777-207 av. J.-C.). Variétés sinologiques n° 27. Imprimerie de la Mission catholique de l’orphelinat de T’ou-sé-wé, Chang-hai, 1909, 2+2+18+390 pages+une carte. Une édition réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris.

Préface

Chang-hai, juin 1908.

Cette étude sur le royaume de T’sin date de plusieurs années, et, à l’heure où je l’écrivais, l’on n’avait pas encore les savants travaux du grand sinologue M. Chavannes. C’est dire quel labeur considérable me demandèrent ces pages.

Je ne m’étais tout d’abord proposé que d’écrire l’histoire du fameux Ts’in Che-hoang-ti (246-210), figure certainement la plus curieuse de la Chine, après celle de Confucius. Je pris en main Se-ma-t’sien non encore traduit, et le P. Havret, qui m’encourageait, me procura divers ouvrages, comme Se-ma Koang, Chan-si et Chen-si ts’iuen-t’ong-tche. Ces ouvrages sur les deux provinces Chen-si et Chan-si, où Che-hoang-ti a surtout exercé ses exploits, m’ont été précieux.

Mais comment le lecteur m’aurait-il suivi, si préalablement je n’éclairais la route. Comment aurais-je mis en lumière la figure de mon héros, si préalablement je ne la situais, par une étude des prédécesseurs et des successeurs. Le plan s’élargit donc forcément ; l’histoire de Che-hoang-ti, encadré dans son milieu complexe, devint l’histoire du royaume de Ts’in.

Époque intéressante par la lente suppression du régime féodal, et par l’unification des pouvoirs et des royaumes. C’est l’établissement du système gouvernemental qui, à peu de chose près, dure aujourd’hui encore. Or, cette rénovation vint toute des Ts’in. La maison impériale alors régnante, les Tcheou, assistait, fantôme de pouvoir, à la lutte intestine des États. Entre ces compétiteurs, qui l’emportera, qui deviendra le libérateur de l’ordre ?

Les Ts’i, avec Hoan-kong, (684-643), donnent un moment d’espoir : mais Hoan-kong n’ose pas, et ses successeurs n’ont pas son mérite. Les Tsin, avec Wen-kong (649-628), redonnent l’espoir ; mais Wen-kong vit peu et son puissant État se divise peu après en trois tronçons : le Wei, le Han, le Tchao. Les Ts’in au contraire, par une série d’hommes intelligents, assument le grand rôle.

Citons Hiao-kong (361-338) ; son fils, Hoei-wen-wang (337-316) ; son petit-fils surtout, Tchao-siang-wang (306-209) ; et 4 ans seulement après, Che-hoang-ti, arrière petit-fils de Tchao-siang-wang. C’est Tchao-siang-wang qui défait le dernier empereur Tcheou, Nan-wang, et reçoit de lui l’hommage en 296. C’est Che-hoang-ti qui parfait la rénovation. La dynastie des Ts’in aura beau tomber, 4 ans après la mort de Che-hoang-ti, les dynasties maintiendront l’œuvre et l’unité de pouvoir.

Ainsi la Chine échappait au sort des peuples d’Assyrie, Babylone, Ninive etc. Là aussi on avait voulu, presque à la même époque, éviter l’écueil du régime féodal et fonder un pouvoir central unique. Tiglat-Pileser III (745-727) échoua comme les autres, et la ruine et la mort ont enseveli ces peuples.

Mais je laisse à d’autres le soin de pousser plus loin ces rapprochements curieux.

Chang-hai, juin 1908.


Retour au livre de l'auteur: Laurence Binyon (1869-1943) Dernière mise à jour de cette page le samedi 14 avril 2007 12:15
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cegep de Chicoutimi.
 



Saguenay - Lac-Saint-Jean, Québec
La vie des Classiques des sciences sociales
dans Facebook.
Membre Crossref