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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Charles Darwin et ses précurseurs français. Étude sur le transformisme. (1870)
Introduction


Une édition électronique réalisée à partir du livre de Jean-Louis Armand de Quatrefages [1810-1892], Charles Darwin et ses précurseurs français. Étude sur le transformisme. Paris: Germer Baillière, Libraire-éditeur, 1870, 378 pp. Collection: Bibliothèque de philosophie contemporaine. Une édition numérique réalisée conjointement par Réjeanne Toussaint, bénévole, Chomedey, Laval, Québec.

[1]

Charles Darwin et ses précurseurs français.
Étude sur le transformisme.
[1]


Introduction


Lorsque le naturaliste embrasse par la pensée le passé et le présent de notre terre, il voit se dérouler un merveilleux et étrange spectacle. Sur ce globe naguère désert et livré aux seules forces physico-chimiques, la vie se manifeste et déploie rapidement une surprenante puissance. Les flores, les faunes, apparaissent tout d'abord avec les traits généraux [2] qui caractérisent aujourd'hui encore les règnes végétal et animal et la plupart de leurs grandes divisions. Presque tous nos types fondamentaux datent des premiers temps ; mais chacun domine à son tour pour ainsi dire. En outre, véritables protées, ils se modifient sans cesse à travers les âges, selon les lieux et les époques, de façon qu'une infinité de types secondaires et de formes spécifiques se rattachent à chacun d'eux. On voit celles-ci se montrer parfois comme subitement en nombre immense, se maintenir pendant un temps, puis décliner et disparaître pour faire place à des formes nouvelles, laissant dans les couches terrestres superposées les fossiles, ces médailles des anciens jours qui nous en racontent l'histoire. Faunes et flores se transforment ainsi sans cesse, sans jamais se répéter ; et, d'extinctions en extinctions, de renouvellements en renouvellements, apparaissent enfin nos animaux et nos plantes, tout ce vaste ensemble que le botaniste et le zoologiste étudient depuis des siècles, découvrant chaque jour quelque contraste nouveau, quelque harmonie inattendue.

Voilà les faits. À eux seuls ils témoignent de la grandeur des intelligences qui ont su les mettre hors de doute. Mais de nos jours moins que jamais l'esprit de l'homme se contente de connaître ce qui est. Il veut en outre l'expliquer ; et la profondeur, l'immensité même des problèmes est pour lui un attrait de plus. Or, il ne peut guère en rencontrer [3] de plus ardus qu'en s'attaquant aux manifestations de la vie, à celles surtout qui se rattachent au plan général et touchent aux faits, pour ainsi dire cosmogoniques. D'où viennent ces myriades de formes animées qui ont peuplé, qui peuplent encore la terre, les airs et les eaux ? Comment se sont-elles succédés dans le temps ? Par quoi en a été réglée la juxtaposition dans l'espace ? A quelle cause faut-il attribuer les ressemblances radicales qui relient tous les êtres organisés et les différences profondes ou légères qui les partagent en règnes, en classes, en ordres, en familles, en genres ? Qu'est-ce au fond que l'espèce, ce point de départ obligé de toutes les sciences naturelles, cette unité organique à laquelle reviennent sans cesse ceux-là mêmes qui en nient la réalité ? Est-elle un fait d'origine ou la conséquence d'un enchaînement de phénomènes ? Entre des espèces voisines et se ressemblant parfois de manière à presque se confondre, y a-t-il autre chose que de simples affinités ? Existerait-il entre elles une véritable parenté physiologique ? Les espèces les plus éloignées elles-mêmes ont-elles paru isolément ; ou bien remontent-elles à des ancêtres communs, et faut-il chercher jusque dans les temps géologiques, à travers de simples transformations, les premiers parents des plantes, des animaux nos contemporains ?

Telles sont quelques-unes des questions que l'homme s'est posées à peu près partout et de tout temps, sous des [4] formules variables selon le savoir de l'époque. Aujourd'hui notre science ne fait que les mieux préciser, et c'est à elles qu'a voulu répondre le livre dont l'examen fait le fond de ce travail.

Le nom de Charles Darwin, le mot de darwinisme, qui désigne l'ensemble de ses idées, sont aujourd'hui universellement connus. L'ouvrage où le savant anglais a montré comment il envisage l'ensemble des problèmes que je viens d'indiquer, a été traduit ou commenté dans toutes les langues [2]. Les penseurs, les philosophes, ont suivi les naturalistes sur ce terrain, et les publications périodiques les plus accréditées ont ouvert leurs colonnes à la discussion de ce nouvel ordre d'idées [3]. À mon tour j'ai essayé d'aborder les difficiles questions soulevées par le savant anglais. Mais peut-être m'est-il permis de dire que je me suis placé à un point de vue un peu différent de celui de la plupart de mes devanciers.

La doctrine de Darwin a été acclamée par les uns au nom de la philosophie et du progrès, anathématisée par d'autres au nom des idées religieuses ; toute une littérature [5] spéciale reproduit et répète ces deux appréciations opposées. Or, au milieu de ces tempêtes, on a méconnu trop souvent, tantôt dans un sens, tantôt dans l'autre, la signification et la portée réelle des idées de l'auteur. Amie et adversaires les ont parfois défigurées ou en ont fait découler des conséquences inexactes. C'est contre cette double tendance que j'ai cherché à réagir. Naturaliste e physiologiste, c'est au nom seul des sciences naturelles que j'ai voulu parler. Montrer au juste ce qu'est cette doctrine, faire ressortir ce qu'elle renferme de vrai, mais aussi ce qu'elle a d'inacceptable, examiner quelques-unes des déductions qu'on a cru pouvoir en tirer, et faire à chacune leur part, tel est le but de ce travail.

La doctrine de Darwin se résume en une notion simple et claire qu'on peut formuler ainsi : Toutes les espèces animales ou végétales passées et actuelles descendent par voie de transformations successives de trois ou quatre types originels et probablement d'un archétype primitif unique.

Réduit à ces termes, le darwinisme n'a rien de bien nouveau. Si la majorité des partisans de cette doctrine partage plus ou moins la croyance qui en £ait une conception toute de notre temps, la faute n'en est certes pas à l'auteur anglais. Avec cette loyauté parfaite qu'il est impossible de ne pas reconnaître dans ses écrits, Darwin a dressé lui-même et publié en tête de son livre une liste comprenant les noms [6] de vingt-six naturalistes anglais, allemands, belges, français, qui tous, à des degrés divers et d'une manière plus ou moins explicite, ont soutenu avant lui des idées analogues [4].

Malheureusement, dans cette espèce de revue, le savant anglais se borne à de très-courtes indications, et les quelques lignes qu'il consacre à ses prédécesseurs ne permettent ni d'apprécier la marche des idées, ni surtout de juger jusqu'à quel point se rapprochent ou restent séparés en réalité des écrivains qu'on pourrait croire unis par une doctrine commune. Un intérêt scientifique très-réel s'attache pourtant à cette étude. Bien qu'elles se ressemblent [7] à certains égards, les théories émises sur la formation des espèces par voie de modification sont souvent fort différentes. Parfois elles s'excluent réciproquement ; et de leur antagonisme même résultent pour nous de précieux enseignements. La discussion du darwinisme doit donc être précédée au moins d'un exposé sommaire des doctrines auxquelles il se rattache de près ou de loin.

Je ne passerai cependant pas en revue tous les ouvrages cités par Darwin. Il en est, je dois l'avouer, qui me sont inconnus ; il en est d'autres qui reposent sur des données trop différentes de celles qui doivent nous guider dans ce travail. Par exemple, quelle que soit la juste illustration du nom d'Oken, je ne crois pas devoir aborder l'examen d'une conception fondée avant tout sur des a priori, et qui procède directement de la philosophie de Schelling. L'étude des auteurs français suffira du reste pour nous faire envisager à peu près à tous les points de vue le problème dont il s'agit. Sans sortir de chez nous, on rencontre à ce sujet les conceptions les plus diverses, et dont les auteurs invoquent tantôt de pures rêveries décorées du nom de philosophie, tantôt l'observation et l'expérience, de manière à rester sur le terrain scientifique. Pour compléter cette revue, nous aurons seulement à remonter un peu plus haut que ne l'a fait Darwin. Celui-ci s'arrête à Lamarck et à la Philosophie zoologique. Il pouvait agir ainsi sans commettre d'injustice [8] réelle. Pourtant il vaut mieux aller jusqu'au temps de Buffon et à Buffon lui-même. Il y a de sérieux enseignements à tirer de quelques écrits de cette époque, ne fût-ce que pour réduire à leur juste valeur certains rapprochements imaginés d'abord pour jeter de la défaveur sur les idées de Lamarck, et qu'on répète aujourd'hui pour combattre Darwin.

Remonter plus haut serait inutile. Sans doute l'idée générale de faire dériver les formes animales et végétales actuelles de formes plus anciennes et qui n'existent plus se retrouverait bien loin dans le passé. On la rencontrerait aisément énoncée d'une manière plus ou moins explicite dans les écrits de maint philosophe grec, de maint alchimiste du moyen âge. Mais aux uns comme aux autres le problème de la formation des espèces ne pouvait se présenter avec la signification qu'il a pour nous. Avant Ray [5] et Tournefort [6], les naturalistes ne s'étaient pas demandé ce qu'il fallait entendre par le mot espèce, que pourtant ils employaient constamment. Or, il est évident qu'il fallait avoir répondu à cette question avant de songer à rechercher comment avaient pu se former et se caractériser, ces groupes fondamentaux, point de départ obligé de quiconque étudie les êtres organisés. Ce n'est donc pas même au commencement [9] du XVIIIe siècle que le problème de l'origine des espèces pouvait être posé avec le sens que nous lui donnons aujourd'hui, et il faut en réalité arriver jusqu'à de Maillet [7] pour le voir traité de manière à nous intéresser. Mais à partir de cette époque, le nombre des solutions proposées se multiplie rapidement. De là autant de doctrines dont un grand nombre restent en dehors du cadre de ce travail.

Celles dont il sera question ici reposent presque toutes sur une donnée générale commune qui, depuis la seconde moitié du dernier siècle jusqu'à nos jours, est allée se développant, se complétant, se modifiant au fur et à mesure que la science apportait de nouveaux problèmes à résoudre et ouvrait de nouveaux horizons à l'hypothèse. Quels que soient leur point d'origine et leurs conséquences dernières, ces théories s'accordent pour regarder une partie ou la totalité des espèces actuelles comme descendant d'espèces [10] qui les avaient précédées ; par conséquent, pour voir dans l'empire organique tel que nous le connaissons le développement, la transformation d'un état de choses antérieur. Elles rentrent à divers titres dans ce qu'on a nommé depuis peu, en Angleterre, les théories de l’évolution ou de la dérivation ; dans ce que divers écrivains du continent ont appelé la doctrine du transformisme. Cette dernière expression me semble préférable, et je dirai rapidement pourquoi.

On a généralement désigné jusqu'à présent par le terme d'évolutionnistes, les naturalistes qui admettaient la formation des êtres vivants par suite de l’évolution de germes .préexistants. Ces mots ont pris en Angleterre un sens nouveau, précisé par Huxley dans les termes suivants : « Ceux qui croient à la doctrine de l'évolution (et je suis de ce nombre) pensent qu'il existe de sérieux motifs pour croire que le monde, avec tout ce qui est en lui et sur lui, n'a apparu ni avec les conditions qu'il nous montre aujourd'hui, ni avec quoi que ce soit approchant de ces conditions. Ils croient, au contraire, que la conformation et la composition actuelle de la croûte terrestre, la distribution de la terre et des eaux, les formes variées à l'infini des animaux et des plantes qui constituent leur population actuelle, ne sont que les derniers termes d'immenses séries de changements accomplis dans le cours de périodes incalculables par l'action de causes plus ou moins [11] semblables à celles qui sont encore à l'œuvre aujourd'hui [8]. »

De son côté, Owen, en résumant ses idées personnelles sur ces graves questions, a défini de la manière suivante le sens attaché par lui au terme de dérivation : « Je pense qu'une tendance innée à dévier du type parent, agissant à des intervalles de temps équivalents, est la nature la plus probable ou le procédé de la loi secondaire qui a fait dériver les espèces les unes des autres [9]. »

Il y a quelque inconvénient, ce me semble, à changer brusquement et sans raison suffisante la signification d'un mot consacrée par un long usage. L'idée de simple évolution, parfaitement d'accord avec la manière dont Réaumur, Bonnet et leurs contemporains comprenaient le développement de germes préexistants, me semble d'ailleurs cadrer fort peu avec des changements assez considérables pour métamorphoser les rayonnes ou les mollusques en vertébrés, les infusoires [12] en oiseaux ou en mammifères. Dans l'ordre d'idées qui nous occupe, ce sont ces changements qui constituent le phénomène à la fois le plus apparent et le plus fondamental ; c'est par lui que s'accuse la dérivation. Le nom de transformisme, employé depuis quelques années par MM. l'abbé Bourgeois [10], Vogt [11], Daily [12]..., etc., adopté par un grand nombre d'autres écrivains, me semble rendre bien mieux que les autres appellations proposées, la notion commune à toutes les théories que j'ai l'intention d'examiner. En outre, il a l'avantage de ne prêter à aucune équivoque. C'est donc lui que j'adopterai.

Qu'il me soit permis d'ajouter quelques mots et d'indiquer l'esprit général de ce livre.

Je vais discuter des théories que je ne puis adopter. Je vais par conséquent entrer en lutte avec des esprits éminents, avec des confrères dont j'estime très-haut le caractère et le savoir. Je ne l'aurais pas fait, si je n'avais eu à défendre mes propres convictions, chaque jour attaquées en leur nom et dans des termes souvent fort durs pour ceux qui croient à ce que je regarde comme la vérité.

Dans cette discussion je ne sortirai jamais du domaine appartenant aux sciences naturelles positives. Je laisse à [13] d'autres les généralisations souvent aussi propres à égarer qu'à instruire. J'éviterai avec soin, comme toujours, de toucher aux controverses soutenues au nom de la théologie ou de la philosophie. Ma seule prétention est d'apporter à ces deux hautes branches du savoir humain la vérité scientifique, telle qu'elle m'apparaît après de longs et consciencieux travaux. Surtout je m'efforcerai de remplir de mon mieux la partie de ma tâche qui consiste à faire connaître cela même que je veux combattre. J'aurai à analyser les ouvrages de mes adversaires ; je le ferai avec le soin qu'aurait pu y mettre un disciple, et il ne m'en coûtera pas de leur rendre justice.

Des divergences d'opinions sur des phénomènes encore inexplicables ne me rendront jamais injuste envers des hommes éminents. J'ai dû combattre leurs doctrines, je n'en rends pas moins à leurs œuvres un sincère et cordial hommage. Les hypothèses aventureuses de la Philosophie zoologique et de l'Introduction à l'histoire des animaux sans vertèbres ne m'ont pas fait oublier ce qu'il y a d'éternellement vrai dans les ouvrages de Lamarck, de ce savant que ses contemporains appelaient le Linné français. Les théories de M. Naudin ne m'empêchent pas de voir en lui le rival souvent heureux de Kœlreuter [13]. Huxley [14] reste pour moi un des représentants les plus éminents de la zoologie telle qu'on doit la comprendre de nos jours.

Quant à Darwin, j'aurais aimé à faire connaître en détail sa vie entièrement vouée à l'étude, et cet ensemble de recherches incessantes, de découvertes du premier ordre venant enrichir tour à tour chacune des grandes divisions de l'histoire naturelle [14]. J'aurais été heureux de montrer tout ce qu'il y a de science variée et sûre dans ces livres mêmes, dont j'avais à discuter l'idée mère, mais qui m'ont tant appris [15]. Malheureusement le but de ce travail m'interdisait tout développement, toute excursion de cette nature. Du moins ai-je tâché de faire ressortir comme elle le mérite la bonne foi quasi chevaleresque de ce penseur, qui au milieu des plus vifs entraînements de l'intelligence, conserve [15] assez de calme pour voir dans ses propres travaux les raisons et les faits militant en faveur de ses adversaires, assez de sincérité pour les leur signaler. Il y a un véritable charme à suivre un pareil esprit jusque dans ses écarts, et l'on sort de cette étude avec un redoublement de haute estime pour le savant, d'affectueuse sympathie pour l'homme

Paris, 10 février 1870.

[16]



[1] Cet ouvrage a paru d'abord dans la Revue des deux mondes (1868, 1869) sous forme d'articles. En le réimprimant, j'ai revu la rédaction avec le plus grand soin, ajouté un assez grand nombre de développements et d'indications bibliographiques. Il m'est donc permis de le présenter comme une seconde édition de mon premier travail.

[2] En France, la traduction de mademoiselle Royer en est à sa troisième édition. Une nouvelle traduction est annoncée.

[3] Voyez entre autres, dans la Revue des deux mondes, livraison du 1er avril 1860, l'article intitulé Une nouvelle théorie d'histoire naturelle, par M. Auguste Laugel ; et, dans celle du 1er décembre 1863, l'article Une théorie anglaise sur les causes finales, par M. P. Janet.

[4] Voici la liste et les dates données par Darwin dans sa troisième édition (traduction de mademoiselle Royer) :

Lamarck (1801-1815) ; Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1795) ; révérend W. Herbert (1822) ; Grant (1826) ; Patrick Matthew (1831) ; Rafinesque (1836) ; Haldeman (1843-1844) ; l'auteur anonyme des Vestiges de la création (1844) ; d'Omalius d'Halloy (1831-1846) ; Owen (1849) ; Isidore Geoffroy Saint-Hilaire (1850) ; Freke (1851) ; Herbert Spencer (1852-1858) ; Naudin (1852) ; Keyserling (1853) ; Schaafhausen (1853) ; Baden Powell (1855).

Aux noms de ces auteurs, sur lesquels il insiste plus particulièrement, Darwin ajoute sans aucun commentaire ceux de Unger, d'Alton, Oken, Bory de Saint-Vincent, Burdach, Poiret, Fries. Il nomme aussi son grand-père, et rapproche ses idées de celles de l.amarck, rapprochement que j'aurai occasion d'examiner plus tard. Enfin, en rappelant la date de sa première communication publique sur l'origine des espèces (juillet 1858), Darwin a soin de faire remarquer que M. Wallace lut le même jour un mémoire sur le même sujet et reposant sur le même fonds d'idées.

[5] Historia plantarum, 1686.

[6] lnstitutiones rei herbariœ, 1700.

[7] Benoist de Maillet, gentilhomme lorrain, naquit en 1659. A l'âge de trente-trois ans, il fut nommé consul général en Égypte, et s'acquitta de ses fonctions de telle sorte qu'au bout de seize ans on lui donna le consulat général de Livourne, alors regardé comme le plus important. Six ans après, il était nommé inspecteur des Échelles de Barbarie et du Levant. Après avoir rempli cette mission, il renonça aux fonctions publiques, et reçut du roi, à titre de récompense, une pension considérable. Il mourut à Marseille en 1738. (Vie de M. de Maillet, placée en tête de la seconde édition de Telliamed par l'abbé Lemascrier, son secrétaire.) — De Maillet avait étudié à fond la langue arabe, et a publié sur l'Égypte des ouvrages fort estimés avant l'époque des découvertes modernes.

[8] « On the Animals which are most nearly intermediate between Birds and Reptiles. » Huxley admet, du reste, qu'on peut être évolutionniste, tout en hésitant à reconnaître en entier et dans toutes leurs conséquences les théories diverses auxquelles cette conception générale a donné lieu en astronomie, en géologie, en biologie, etc. Il cite le Système de philosophie de M. Herbert Spencer comme étant le seul ouvrage qui renferme l'exposé complet et systématique de cette doctrine.

[9] Derivative hypothesis of life and species (1868). Cet écrit forme le quarantième chapitre de l'Anatomie des Vertébrés, et renferme les conclusions générales de l'auteur.

[10] Congrès international d'anthropologie et d'archéologie, session de Paris, 1867.

[11] Congrès international de Paris.

[12] L'ordre des Primates et le transformisme, 1868.

[13] Kœlreuter consacra vingt-sept années consécutives à l'étude de l'hybridation, dont il reconnut presque toutes les lois fondamentales, Ses travaux ont été publiés de 1761 à 1774.

[14] Tous les géologues connaissent les observations de Darwin sur les îles volcaniques, sur la structure et la distribution des îles madréporiques, sur la géologie de l'Amérique du Sud. Les paléontologistes, les zoologistes, les embryogénistes, ne sauraient oublier le magnifique travail sur les cirripèdes, publié aux frais de la Société de Ray ; et tout récemment le docteur Hooker, un des juges assurément les plus autorisés, en ouvrant la trente-huitième session de l'Association Britannique, mettait au nombre des plus importantes découvertes faites en botanique celles que Darwin a publiées dans ses mémoires sur le polymorphisme de plusieurs espèces, sur les phénomènes que présente le croisement des formes diverses d'une même espèce, sur la constitution et les mouvements des plantes grimpantes, etc.

[15] De l'origine des espèces, et De la variation des animaux et des plantes sous l'action de la domestication.



Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 16 septembre 2015 15:13
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie retraité du Cegep de Chicoutimi.
 



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