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Collection « Les auteur(e)s classiques »
Une édition électronique réalisée à partir du texte de Virgile PINOT, La Chine et la formation de l’esprit philosophique en France (1640-1740). Thèse présentée à la Faculté des Lettres pour le Doctorat ès-Lettres. Librairie orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1932, 480 pages. Une édition réalisée par Pierre Palpant, bénévole, Paris. Table des matières
LIVRE PREMIER :
CHAPITRE I : JÉSUITES ET MISSIONNAIRES I. Les Missions catholiques en Extrême-Orient au XVIIe siècle Les missions en Chine avant l’arrivée des Jésuites. Les origines de la mission des Jésuites. Les Jésuites mathématiciens et astronomes en Chine au XVIIe siècle. Les Jésuites en Chine et les arts manuels. La formation de la légende de la Chine savante. Les origines de la Société des Missions Étrangères. Désir de la Papauté de constituer en Extrême-Orient une hiérarchie indépendante des Églises nationales. Difficultés : le droit de patronage des Portugais aux Indes et le gallicanisme. L’affaire du serment imposé par le Pape aux religieux missionnaires. Résistance du Roi de France en vertu des principes gallicans. D’où l’idée de Colbert d’envoyer en Chine des Jésuites, Mathématiciens du Roi. Méfiances de Rome contre ce projet. Départ précipité des Jésuites Mathématiciens pour le Siam et pour la Chine.
II. Les Ambassades des Français au Siam (1685-1687). Ambassade du Chevalier de Chaumont (1685). Ses instructions. Les questions religieuses priment les questions commerciales. Constance Phaulkon. Sa duplicité. Ses véritables intentions. Le rôle du P. Tachard. La mission de La Loubère et de Cébéret. Leurs instructions. Les questions commerciales tiennent désormais la première place. Le P. Tachard revient en Europe comme envoyé du Roi de Siam près du Roi de France et du Pape. Ses instructions : demander au Pape la suppression des Vicaires apostoliques et des Missionnaires au profit des Jésuites. Il obtient seulement la suppression du serment. Tentatives de conciliation. Révolution du Siam de 1688 qui anéantit ces projets.
CHAPITRE II : LA QUERELLE DES CÉRÉMONIES CHINOISES La Querelle des Rites du Malabare. Différences radicales entre les procédés d’évangélisation des Jésuites et ceux des autres ordres religieux. En Chine les Jésuites croient nécessaire de composer avec le culte de Confucius et le culte des ancêtres. Préliminaires de la lutte. Pascal révèle cette querelle au public français. Le IIe tome de La Morale pratique des Jésuites. Jurieu prête main-forte aux Jansénistes : L’Esprit de M. Arnauld. Riposte des Jésuites : Deffense des nouveaux Chrétiens de la Chine, du P. Le Tellier. Mandement de Maigrot condamnant les idées des Jésuites sur les cultes chinois (26 mars 1693). Réponse des Jésuites : les Nouveaux Mémoires sur l’Etat présent de la Chine, du P. Le Comte. Les rapports de la Querelle des Cérémonies chinoises avec les autres querelles théologiques et religieuses : l’affaire du Péché philosophique. L’affaire du Quiétisme. L’année 1700. Condamnation des Jésuites en Sorbonne sur leur interprétation des cultes chinois. Condamnation de la morale relâchée des Jésuites par l’assemblée du Clergé. Rôle de Bossuet et de l’archevêque de Paris dans ces affaires. Le problème du salut des Infidèles. L’affaire des Cérémonies chinoises à Rome. Rôle de l’orientaliste Renaudot, agent du Cardinal de Noailles. Le Pape envoie en Chine un Légat a latere. La Légation du Patriarche de Tournon. Elle ne termine la controverse ni en Chine ni en Europe. Activité à Rome du P. Roslet, agent du Cardinal de Noailles. Le P. Le Tellier devient confesseur du roi. Il demande à Rome la condamnation de 33 propositions du livre du P. Quesnel. Riposte des Jésuites : demande de condamnation du livre du P. Jouvanci. Le P. Le Tellier dénonce 70 propositions nouvelles du livre du P. Quesnel. Bulle Unigenitus. Constitution Ex illa die (1715). Légation de Mezzabarba (1720-1721). Les huit « permissions » ne terminent pas la Querelle. La constitution Ex quo singulari (1742) met fin à la lutte par la condamnation des Jésuites. C’est dans une atmosphère de combat que sont publiés les principaux écrits des Jésuites sur la Chine.
CHAPITRE III : LES ÉCRITS DES JÉSUITES SUR LA CHINE Nombreux écrits des Jésuites sur la Chine, dont une petite partie seule a été publiée. Les raisons de ces suppressions de textes : les Jésuites de Paris pensent à la Querelle des Cérémonies chinoises toujours pendante. Le Confucius Sinarum Philosophus et la préface du P. Couplet sur la religion des anciens chinois. Corrections du reviseur de Paris, tendant à faire croire que les anciens Chinois ont cru à un Dieu créateur et à l’immortalité de l’âme. Les Lettres édifiantes et curieuses : leur air de fausse candeur. Les rédacteurs de Paris suppriment les textes qui traitent des superstitions des Chinois, notamment de leur croyance aux esprits. La Description de la Chine du P. du Halde : abondance des documents originaux mis à sa disposition. Omissions, suppressions, corrections. La raison de ces altérations ; essayer de prouver par les faits les théories des Jésuites sur les cultes chinois. Les Jésuites, par leurs théories sur les cultes chinois et par la démonstration qu’ils ont essayé d’en donner, ont travaillé pour le rationalisme du XVIIIe siècle et pour le déisme voltairien.
LIVRE DEUXIÈME :
CHAPITRE I : L’ANTIQUITÉ DE L’HISTOIRE CHINOISE ET LA CHRONOLOGIE Les premières relations sur la Chine signalent l’antiquité de la Chine. La Peyrère avec sa thèse des Préadamites nie l’universalité du Déluge et insinue l’idée de l’éternité du monde. De quelques préadamites : Gui Patin, Knutzen, en Allemagne, un peu plus tard Bayle. Le P. Martini croit que la Chine a été habitée avant le Déluge. Isaac Vossius recule les origines du monde. Polémique avec Horn. Le P. Riccioli accepte la chronologie chinoise, mais avec la version des Septante. La Chronologie du P. Couplet : audaces apparentes, prudence au fond. Allix. Le P. Pezron, à cause de la chronologie chinoise renonce à la Vulgate pour la Version des Septante. La Loubère et Cassini : leur doutes sur l’authenticité de la chronologie chinoise. Vallement refuse d’admettre la chronologie chinoise. Maigrot la croit ancienne, mais la réduit pour la faire concorder avec la Bible. Hypothèse du P. Tournemine pour concilier la Vulgate et la Version des Septante, ce qui permet d’accepter la chronologie chinoise. Le protestant Duhamel admet cette hypothèse. Réaction : Dom Calmet, Renaudot nient l’antiquité de l’histoire chinoise. Les Libertins préadamites qui croient à l’antiquité du monde : Tyssot de Patot et le continuateur de L’Espion Turc. Attaques contre l’idée du Déluge universel : Lenglet-Dufresnoy, Levesque de Burigny. Les études des Jésuites sur l’ancienne histoire chinoise. Les trois théories : les symbolistes ; les PP. historiens de Pékin ; les PP. de Paris. Fréret : sa méthode, prouver l’authenticité de l’histoire chinoise par elle-même, indépendamment de toute idée religieuse. Ses précautions : montrer que l’histoire chinoise peut être réduite et ne doit inquiéter en rien les théologiens. Conséquence de ce mouvement avant 1740 : on est plus porté à douter du Déluge universel que de l’antiquité de la chronologie chinoise.
CHAPITRE II : LA PHILOSOPHIE ET LA RELIGION DES CHINOIS I. Les Missionnaires et les théologiens Le P. Trigault : superstitions dans le peuple, matérialisme et athéisme chez les Lettrés. La Mothe le Vayer trouve dans les doctrines de Confucius la religion et la morale naturelles. Le P. Martini apporte des faits en faveur de l’athéisme des Chinois et des opinions en faveur de leur spiritualisme. Deux partisans du consentement universel : le P. Beurrier, Huet. Le P. Couplet, corrigé par les Jésuites de Paris : la religion chinoise a les mêmes sources que le judaïsme et le christianisme. Le problème du salut des Infidèles et le livre du Cardinal Sfondrati. La lettre des cinq évêques. L’année 1700. Condamnation par la Sorbonne des idées des Jésuites sur la religion des Chinois. Le Jugement du Dr Coulau et le livre de Hyde. Critiques de Bossuet et d’Ellies du Pin. Le Séminaire des Missions étrangères par sa publication des traités des PP. Longobardi et de Sainte-Marie cherche à prouver l’athéisme des Chinois.
II. Les Philosophes Bayle avant 1700 : ses préoccupations, la tolérance et les rapports de la religion et de la morale : il invoque l’athéisme des lettrés siamois et chinois ; en 1702, il affirme l’athéisme de la secte des Lettrés de la Chine ; en 1705, pour ruiner l’argument du consentement universel, il prouve l’athéisme de toute la nation chinoise. Elie Benoist, critique de Bayle. Malebranche, inspiré par de Lyonne, ennemi des Jésuites, admet l’athéisme des Chinois : Leibniz défend le spiritualisme des Chinois : les anciens textes chinois reproduisent les principes de la religion naturelle. Critique de l’opuscule du P. Longobardi. Levesque de Burigny par l’exemple chinois cherche à montrer que l’athéisme a été la doctrine des anciens philosophes : c’est l’argument du consentement universel retourné. Fréret : Confucius a une doctrine secrète, réservée à ses disciples ; la doctrine officielle est purement morale et ne traite ni de métaphysique ni de religion. La doctrine secrète révèle des traces évidentes de spinozisme. Donc les Lettrés chinois sont panthéistes et athées. Ainsi les philosophes, à part Leibniz, sont d’accord avec les adversaires des Jésuites pour soutenir que les Chinois sont athées. Par là se trouve ruiné l’argument du consentement universel, même sous la forme nouvelle qu’Elie Benoist avait essayé de lui donner.
III. Le Figurisme Les figuristes ont essayé de prouver par l’interprétation allégorique des caractères et des livres chinois, non la vérité d’une religion spiritualiste quelconque mais la vérité du christianisme annoncé prophétiquement dès les origines du monde. Pascal et la théorie des figuratifs. Les PP. Bouvet et de Prémare. L’influence des Jésuites figuristes de Chine sur le P. Lafitau, auteur des Mœurs des sauvages amériquains. Les mythes des religions américaines, qui sont encore des religions primitives, peuvent conserver des traces de la première révélation. Ramsay : Son Discours sur la Mythologie, à la suite des Voyages de Cyrus. Inspiré par le P. de Prémare : La loi des trois états, idée des Jésuites figuristes. Mais il n’échappe pas au reproche de déisme. Pas plus que les figuristes il n’arrive à sauver, en faveur du christianisme l’argument du consentement universel.
CHAPITRE III : LA MORALE ET LA POLITIQUE DES CHINOIS Les Missionnaires constatent que la morale chinoise n’est pas une morale dogmatique, mais une codification des règles de bien vivre ; la morale se confond avec la politique. Importance de la publication du livre du P. Couplet : le chanoine Simon Foucher et l’auteur de La Morale de Confucius vantent la morale chinoise parce qu’elle est exempte de subtilités métaphysiques. Régis met en valeur la définition de la charité selon Confucius, définition qui peut être le principe d’une morale sociale, indépendamment de toute religion. Bernier, dans ses Etrenes à Madame de la Sablière insiste à son tour sur le caractère d’universalité de cette définition. Sa traduction inédite des trois premiers livres de Confucius. Les raisons de ce travail : déterminer d’après l’exemple chinois les rapports de la morale et de la politique. La morale d’après les principes de Confucius est la Science des Princes. Des Coutures, un moraliste honnête homme qui n’a pas connu la morale chinoise aurait souscrit aux principes de Confucius traduits par Bernier. L’idéal du roi, tel que le conçoit La Bruyère se trouve réalisé en Chine. Les réformateurs : Fénelon repousse l’exemple chinois parce que la morale chinoise n’est qu’une morale d’expérience, mais les principes de la politique idéale du Télémaque ressemblent parfois à la politique chinoise vantée par les Jésuites. Vauban invoque l’exemple de la Chine pour justifier son projet de dîme royale, ses projets de politique physiocratique, et ses projets en faveur de l’augmentation de la population. Le problème de la mendicité et du vagabondage. Le Pseudo-Leguat : sa solution du problème du paupérisme d’après l’exemple des Chinois de Batavia. Discussions sur la morale et la politique chinoises : Renaudot, ennemi des Jésuites les critique ; Silhouette, ami du P. Tournemine les vante avec exagération. Un indépendant, d’Argens, célèbre la, morale chinoise parce qu’elle est indépendante de la religion. Le parallèle entre les Chinois et les Européens
Bibliographie
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