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Collection « Les auteur(e)s classiques »

MOEURS ET COUTUMES DES BASSES CLASSES DE L’INDE (1934)
Présentation de l'édition numérique


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Général George Mac Munn, MŒURS ET COUTUMES DES BASSES CLASSES DE L’INDE. Traduit de l’Anglais par Marie-Louise d’Erloy. Paris: Les Éditions Payot, 1934, 268 pp. Collection d’études, de documents et de témoignages pour servir à l’histoire de notre temps. Une édition numérique réalisée grâce à la générosité de M. Jean-Michel Leclercq, bénévole, fonctionnaire retraité de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Présentation de l'édition numérique

par Jean-Michel Leclercq.
12 février 2009.

Lectrice ou lecteur, ne t’arrête pas à la page de titre ! En effet, que penser, me diras-tu, d’un tableau des mœurs et coutumes des basses classes de l’Inde, dressé par un général britannique des beaux jours du Raj ?

D’abord, s’agissant de l’auteur, n’oublions pas que certains cadres de l’armée des Indes étaient des gens cultivés. Comme les permissions de détente étaient rares et qu’ils ne revenaient au pays que tous les cinq ans, beaucoup s’installaient en Inde, apprenaient les langues locales (ourdou, hindi, etc.) et s’intéressaient à l’ethnographie. C’est d’ailleurs cette grande connaissance du terrain sociologique qui a permis aux Britanniques de maintenir aussi longtemps leur domination là-bas.

Quant au contenu, sans valoir les études de l’abbé Dubois, les observations du général George Mac Munn sont d’autant plus intéressantes qu’elles s’attachent à la masse des populations dites « hors-castes », c’est-à-dire aux parias. Moins touchées par l’invasion aryenne et la culture hindoue, celles-ci ont conservé bon nombre des croyances tantriques et des us et coutumes des peuples dravidiens. À l’ère technologique, son étude date un peu (et même beaucoup), mais bien des observations de la vie indienne restent d’actualité. Ainsi, le problème des mariages reste entier car il faut apparier les castes et les sous-castes, sans parler des conditions sociales - un véritable casse-tête pour les chefs de famille qui arrangent encore les mariages dans encore 80% des cas.

L’auteur établit parfois un intéressant parallèle entre les thèmes, les mythes et les symboles hindous et chrétiens. Se référant à la Bible, il montre que la culture judéo-chrétienne n’est finalement pas si éloignée de certains usages qui, en Inde, nous apparaissent étranges.

Enfin, l’ouvrage a aussi le mérite de nous présenter une Inde violente, voire cruelle, assurément fort éloignée de l’image angélique qu’on s’en fait parfois en Occident. Certes, à toutes les époques, l’Inde a produit des personnages admirables, comme Bouddha, Tagore ou Gandhi, mais le rayonnement de ces individualités ne doit pas occulter le fond violent d’une société qui a connu au siècle dernier les affrontements intercommunautaires les plus meurtriers qui soient et auxquels le culte de l’horrible Kali n’est pas tout à fait étranger.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mardi 10 mars 2009 14:21
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur de sociologie au Cegep de Chicoutimi.
 



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