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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Quelques pensées sur l'éducation (1693)
Table des matières


Une édition électronique réalisée à partir du livre de John Locke (1963), Quelques pensées sur l'éducation. Traduction française de G. Compayré en 1889. Paris: Librairie philosophique Vrin, 1966, 287 pp. Édition numérique réalisée mon amie, Gemma Paquet, au cours du mois d'avril 2002.

Préambule

1. Un esprit sain dans un corps sain, telle est la brève, mais complète, définition du bonheur dans ce monde. L'homme qui possède ces deux avantages n'a plus grand'chose à désirer. Celui auquel manque l'un ou l'autre ne saurait guère profiter de n'importe quel autre bien. Le bonheur ou le malheur de l'homme est en grande partie son oeuvre. Celui dont l'esprit ne sait pas se diriger avec sagesse ne suivra jamais le droit chemin ; et celui dont le corps est faible et délabré, sera incapable d'y marcher. Il y a, je l'avoue, des gens dont le corps et l'esprit sont naturellement si vigoureux, si bien constitués, qu'ils n'ont pas grand besoin du secours d'autrui. Dès le berceau, par la seule force de leur génie naturel, ils sont portés à tout ce qui est excellent ; par le seul privilège de leur heureuse organisation, ils sont en état de faire merveille. Mais les exemples de ce genre sont rares ; et je crois pouvoir dire que les neuf dixièmes des hommes que nous connaissons, sont ce qu'ils sont, bons ou mauvais, utiles ou nuisibles, par l'effet de leur éducation .

C'est l'éducation qui fait la différence entre les hommes. Même des impressions légères, presque insensibles, quand elles ont été reçues dès la plus tendre enfance, ont des conséquences importantes et durables. Il en est de ces premières impressions, comme des sources de certaines rivières : il suffit à la main de l'homme d'un petit effort pour détourner leurs dociles eaux en différents canaux qui les dirigent dans des sens opposés ; de sorte que, selon la direction qui leur a été imprimée dans leur source, ces rivières suivent différents cours, et finissent par aboutir dans des contrées fort éloignées les unes des autres.

2. J'imagine que l'esprit des enfants pourrait être dirigé d'un côté ou d'un autre, aussi facilement que l'eau elle-même. Mais bien que l'esprit soit la partie principale de la nature humaine et que l'éducation doive surtout porter sur le dedans de l'homme, il ne faut pas cependant oublier de prendre soin de notre maison d'argile (clay cottage). C'est donc par là que je vais commencer, en traitant de la santé du corps ; soit parce que ces considérations sont de celles que vous devez attendre du genre d'études auxquelles je passe pour m'être particulièrement appliqué, soit parce que j'en aurai vite fini avec ce sujet qui, si je ne me trompe, se réduit à peu de chose.

Retour à l'auteur: John Locke Dernière mise à jour de cette page le mardi 29 mai 2007 13:39
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur au Cégep de Chicoutimi.
 



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