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Collection « Les auteur(e)s classiques »

Paul Leroy-Beaulieu, L'ÉTAT MODERNE ET SES FONCTIONS. (1900)
Préface de la 1re édition, 1989.


Une édition électronique réalisée à partir du texte de Paul Leroy-Beaulieu, L'ÉTAT MODERNE ET SES FONCTIONS. Paris: Guillaumin et Cie., Éditeurs du Journal des Économistes, 3e édition revue et augmentée, 1900, 487 pp. Une édition numérique réalisée par Serge D'Agostino, bénévole, professeur de science économique et sociale en France.

Préface de la 1re édition

Le fond et les principales idées de ce livre furent l'objet de mon cours au Collège de France, il y a cinq ans.

Depuis lors, frappé des envahissements de l'État moderne et des énormes dangers dont ils menacent les sociétés appartenant à la civilisation occidentale, j'ai publié, dans la Revue des Deux-Mondes, en 1888 et 1889, cinq des Études qui composent ce livre.

Je les ai ici remaniées, étendues, précisées. J'y en ai joint de nouvelles.

Je présente avec confiance au lecteur cet ouvrage qui traite de l'une des questions les plus importantes de ce temps.

Il m'a semblé que l'opinion publique se trompe, souvent même celle des plus doctes, sur la nature de l'État, ses origines, ses moyens et sa fin.

Il m'a paru aussi que l'État moderne, c'est-à-dire l'État plus ou moins électif, dont le mécanisme a été souvent étudié en détail, est encore mal connu de la généralité de ceux qui en dissertent.

On dirait une machine dont on aurait merveilleusement décrit chacun des rouages, mais dont on eût négligé d'examiner et de caractériser la force motrice, les conditions nécessaires pour que cette force agisse avec régularité et continuité.

Plus que tout autre, l'État moderne est délicat, précaire, corruptible, enclin à l'oppression.

Nos contemporains, éblouis parle résultat soudain du développement des connaissances et de l'instruction, tendent à perdre de vue que l'intelligence ne suffît ni à un homme ni à une nation, et que le grand ressort humain c'est encore la volonté.

Les envahissements de l'État, en restreignant la liberté individuelle et la responsabilité personnelle, énervent la volonté.

C'est par là que les nations sont exposées à déchoir. Je m'estimerai heureux si ce livre peut jeter quelque clarté sur tous ces points si négligés.

Paris, le 23 octobre 1889.


Retour au texte de l'auteur: Jean-Marc Fontan, sociologue, UQAM Dernière mise à jour de cette page le mercredi 30 mars 2016 12:57
Par Jean-Marie Tremblay, sociologue
professeur associé, Université du Québec à Chicoutimi.
 



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